Der Commandant Farragut war ein tüchtiger Seemann, seiner Fregatte würdig. Er fühlte sich eins mit seinem Schiff; war die Seele desselben: Ueber das Seeungeheuer hegte er nicht den mindesten Zweifel, und er gestattete gar nicht, daß an Bord seines Schiffes über die Existenz des Thieres disputirt wurde. Er glaubte daran, wie manche gute Frauen an Leviathan – nicht aus Vernunftgründen, sondern als an einen Glaubensartikel. Das Ungeheuer existirte, und er hatte geschworen, die Meere von demselben zu befreien. Entweder der Commandant Farragut würde den Narwal tödten, oder der Narwal den Commandanten. Ein Drittes gab's nicht.
Le commandant Farragut était un bon marin, digne de la frégate qu'il commandait. Son navire et lui ne faisaient qu'un. Il en était l'âme. Sur la question du cétacé, aucun doute ne s'élevait dans son esprit, et il ne permettait pas que l'existence de l'animal fût discutée à son bord. Il y croyait comme certaines bonnes femmes croient au Léviathan par foi, non par raison. Le monstre existait, il en délivrerait les mers, il l'avait juré. C'était une sorte de chevalier de Rhodes, un Dieudonné de Gozon, marchant à la rencontre du serpent qui désolait son île. Ou le commandant Farragut tuerait le narwal, ou le narwal tuerait le commandant Farragut. Pas de milieu.
Die Officiere an Bord theilten die Ansicht Ihres Chefs. Man mußte sie reden hören, disputiren, discutiren, die verschiedenen möglichen Fälle bei einem Zusammentreffen in Berechnung ziehen, das weite Meer beobachten. Mancher, der sonst einen solchen Dienst verwünscht hätte, übernahm freiwillig eine Wache auf dem Mastgebälk. So lange die Sonne am Himmel stand, waren die Masten voll Matrosen, denen auf dem Verdeck die Fußsohlen brannten und die sich nicht an ihrem Platze halten konnten! Und doch befand sich der Abraham Lincoln noch nicht in den verdächtigen Gewässern des Stillen Meeres.
Les officiers du bord partageaient l'opinion de leur chef. Il fallait les entendre causer, discuter, disputer, calculer les diverses chances d'une rencontre, et observer la vaste étendue de l'Océan. Plus d'un s'imposait un quart volontaire dans les barres de perroquet, qui eût maudit une telle corvée en toute autre circonstance. Tant que le soleil décrivait son arc diurne, la mâture était peuplée de matelots auxquels les planches du pont brûlaient les pieds, et qui n'y pouvaient tenir en place! Et cependant. L'Abraham-Lincoln ne tranchait pas encore de son étrave les eaux suspectes du Pacifique.
Die Mannschaft war eifrigst gespannt, mit dem Einhorn zusammenzutreffen, die Harpune zu werfen, es an Bord zu ziehen und dann zu zerhauen. Sie beobachtete mit sorglichster Achtsamkeit die Meeresfläche. Uebrigens sprach der Commandant Farragut von einer Summe von zweitausend Dollars, die er für den aussetzte – Schiffsjunge, Matrose oder Officier – der das Thier signalisiren würde. Da kann man sich denken, wie an Bord des Abraham Lincoln sich die Augen abmüheten!
Quant à l'équipage, il ne demandait qu'à rencontrer la licorne, à la harponner. et à la hisser à bord, à la dépecer. Il surveillait la mer avec une scrupuleuse attention. D'ailleurs, le commandant Farragut parlait d'une certaine somme de deux mille dollars, réservée à quiconque, mousse ou matelot, maître ou officier, signalerait l'animal. Je laisse à penser si les yeux s'exerçaient à bord de l'Abraham-Lincoln.
Ich meines Theils blieb hinter den Anderen nicht zurück, und überließ Niemand meinen Theil an der täglichen Beobachtung. Die Fregatte hätte hundertfach Grund gehabt, den Namen Argus zu führen. Nur der einzige Conseil stand mit seiner Gleichgiltigkeit im Widerspruch mit uns in Hinsicht der Frage, welche uns in Bewegung setzte, und stimmte nicht in den allgemeinen Enthusiasmus ein.
Pour mon compte, je n'étais pas en reste avec les autres, et je ne laissais à personne ma part d'observations quotidiennes. La frégate aurait eu cent fois raison de s'appeler l'Argus. Seul entre tous, Conseil protestait par son indifférence touchant la question qui nous passionnait, et détonnait sur l'enthousiasme général du bord.
Ich habe gesagt, der Commandant Farragut habe sein Schiff wohl mit Werkzeugen und Vorkehrungen versehen, um das Riesenthier zu fischen. Wir waren im Besitz aller bekannten Maschinen, von der mit der Hand geworfenen Harpune bis auf die explodirenden Kugeln der Geschütze.
Auf dem Vordersteven war eine vervollkommente Kanone, Hinterlader, von sehr starker Mündung und sehr enger Seele, deren Modell auf der nächsten Weltausstellung figuriren sollte. Dieses vortreffliche Instrument amerikanischen Ursprungs schleuderte leicht ein konisches Projectil von vier Kilogramm auf eine durchschnittliche Entfernung von sechzehn Kilometer.
J'ai dit que le commandant Farragut avait soigneusement pourvu son navire d'appareils propres à pêcher le gigantesque cétacé. Un baleinier n'eût pas été mieux armé. Nous possédions tous les engins connus, depuis le harpon qui se lance à la main, jusqu'aux flèches barbelées des espingoles et aux balles explosibles des canardières. Sur le gaillard d'avant s'allongeait un canon perfectionné, se chargeant par la culasse, très épais de parois, très étroit d'âme, et dont le modèle doit figurer à l'Exposition universelle de 1867. Ce précieux instrument, d'origine américaine, envoyait sans se gêner, un projectile conique de quatre kilogrammes à une distance moyenne de seize kilomètres.
Es fehlte also dem Abraham Lincoln nicht an Mordmitteln. Aber er besaß noch mehr, den Harpunierkönig Ned-Land.
Donc, l'Abraham-Lincoln ne manquait d'aucun moyen de destruction. Mais il avait mieux encore. Il avait Ned Land, le roi des harponneurs.
Ned-Land war ein Canadier von seltenem Handgeschick, der seinesgleichen in dem gefährlichen Handwerk nicht hatte. Er besaß Gewandtheit und Kaltblütigkeit, Kühnheit und List in besonders hohem Grad, und ein Wallfisch mußte schon recht tückisch, ein Pottfisch besonders listig sein, um seiner Harpune zu entrinnen.
Ned Land était un Canadien, d'une habileté de main peu commune, et qui ne connaissait pas d'égal dans son périlleux métier. Adresse et sang-froid, audace et ruse, il possédait ces qualités à un degré supérieur, et il fallait être une baleine bien maligne, ou un cachalot singulièrement astucieux pour échapper à son coup de harpon.
Ned-Land war etwa vierzig Jahr alt, hochgewachsen – über sechs englische Fuß – kräftig gebaut, von ernster Miene, wenig mittheilsam, manchmal heftig und sehr zornig, wenn man ihn reizte. Seine Person erregte Aufmerksamkeit, zumal die Macht seines Blickes, der seine Züge besonders belebte.
Ned Land avait environ quarante ans. C'était un homme de grande taille — plus de six pieds anglais — vigoureusement bâti, l'air grave, peu communicatif, violent parfois, et très rageur quand on le contrariait. Sa personne provoquait l'attention, et surtout la puissance de son regard qui accentuait singulièrement sa physionomie.
Der Commandant Farragut hatte wohl sehr weise gethan, diesen Mann für sein Schiff zu gewinnen. Er allein wog mit Auge und Arm die ganze Mannschaft auf. Ich könnte ihn am besten mit einem starken Teleskop vergleichen, der zugleich als Kanone stets schußfertig wäre.
Je crois que le commandant Farragut avait sagement fait d'engager cet homme à son bord. Il valait tout l'équipage, à lui seul, pour l'oeil et le bras. Je ne saurais le mieux comparer qu'à un télescope puissant qui serait en même temps un canon toujours prêt à partir.
Canadier sind Franzosen, und so wenig mittheilsam Ned-Land war, hatte er doch, erkenne ich an, eine gewisse Anhänglichkeit an mich. Ohne Zweifel zog ihn meine Nationalität an. Ich gab ihm eine Gelegenheit sich zu unterreden, und er mir eine solche, die alte Sprache des Rabelais zu hören, die in einigen Gegenden Canada's noch in Gebrauch ist. Die Familie des Harpuniers stammte aus Quebec, und bildete schon zu der Zeit, als diese Stadt den Franzosen gehörte, einen kühnen Fischerstamm.
Qui dit Canadien, dit Français, et, si peu communicatif que fût Ned Land, je dois avouer qu'il se prit d'une certaine affection pour moi. Ma nationalité l'attirait sans doute. C'était une occasion pour lui de parler, et pour moi d'entendre cette vieille langue de Rabelais qui est encore en usage dans quelques provinces canadiennes. La famille du harponneur était originaire de Québec, et formait déjà un tribu de hardis pêcheurs à l'époque où cette ville appartenait à la France.
Allmälig bekam Ned Luft zu plaudern, und ich hörte ihn gern von seinen Abenteuern in den Polarmeeren erzählen. Er sprach mit viel natürlicher Poesie von seinem Fischfang und seinen Kämpfen dabei. Sein Vortrag hatte echt epische Form, und ich glaubte manchmal einen canadischen Homer zu hören, der die Iliade der Hyperboreerlande sang.
Peu à peu, Ned prit goût à causer. et j'aimais à entendre le récit de ses aventures dans les mers polaires. Il racontait ses pêches et ses combats avec une grande poésie naturelle. Son récit prenait une forme épique, et je croyais écouter quelque Homère canadien, chantant l'Iliade des régions hyperboréennes.
Ich schildere eben diesen kühnen Gesellen so, wie ich ihn gegenwärtig kenne. Wir sind alte Freunde geworden, geeinigt durch die unerschütterliche Sympathie, welche in den entsetzlichsten Lebenslagen entsteht und aneinander fesselt! Wackerer Ned! Ich möchte noch hundert Jahre leben, um mich noch recht lange Deiner zu erinnern!
Je dépeins maintenant ce hardi compagnon, tel que je le connais actuellement. C'est que nous sommes devenus de vieux amis, unis de cette inaltérable amitié qui naît et se cimente dans les plus effrayantes conjonctures! Ah! brave Ned! je ne demande qu'à vivre cent ans encore, pour me souvenir plus longtemps de toi!
Und jetzt, was war denn Ned-Land's Meinung in der Frage des Seeungeheuers? Ich muß gestehen, daß er an das Einhorn wenig glaubte, und daß er allein an Bord die allgemeine Ansicht nicht theilte. Er mied selbst von dem Gegenstand zu sprechen, so daß ich ihm einmal glaubte darin zu Leibe gehen zu müssen.
Et maintenant, quelle était l'opinion de Ned Land sur la question du monstre marin? Je dois avouer qu'il ne croyait guère à la licorne, et que, seul à bord, il ne partageait pas la conviction générale. Il évitait même de traiter ce sujet, sur lequel je crus devoir l'entreprendre un jour.
An einem prachtvollen Abend des 30. Juli, d.h. drei Wochen nach unserer Abfahrt, befand sich die Fregatte auf der Höhe des Cap Blanco, dreißig Meilen unter'm Wind an der patagonischen Küste. Wir waren über den Wendekreis des Steinbocks hinaus, und die Magellanische Enge war keine siebenhundert Meilen mehr südlich. Vor Ablauf von acht Tagen konnte der Abraham Lincoln die Wogen des Stillen Meeres durchsegeln.
Par une magnifique soirée du 30 juillet, c'est-à-dire trois semaines après notre départ, la frégate se trouvait à la hauteur du cap Blanc, à trente milles sous le vent des côtes patagonnes. Nous avions dépassé le tropique du Capricorne, et le détroit de Magellan s'ouvrait à moins de sept cent milles dans le sud. Avant huit jours, l'Abraham-Lincoln sillonnerait les flots du Pacifique.
Wir saßen, Ned-Land und ich, auf dem Hinterverdeck und plauderten über Dies und Jenes, indem wir auf das geheimnißvolle Meer hinschauten, dessen Tiefen bis jetzt den Blicken der Menschen unzugänglich gewesen sind. Ich führte ganz natürlich das Gespräch auf das Riesen-Einhorn, und prüfte die verschiedenen Aussichten unserer Unternehmung auf Gelingen oder Mißlingen. Hernach, als Ned mich reden ließ, ohne darauf zu antworten, setzte ich ihm directer zu.
Assis sur la dunette, Ned Land et moi, nous causions de choses et d'autres, regardant cette mystérieuse mer dont les profondeurs sont restées jusqu'ici inaccessibles aux regards de l'homme. J'amenai tout naturellement la conversation sur la licorne géante, et j'examinai les diverses chances de succès ou d'insuccès de notre expédition. Puis, voyant que Ned me laissait parler sans trop rien dire, je le poussai plus directement.
»Wie ist es, Ned, fragte ich, wie ist nur möglich, daß Sie von der Existenz des Thieres, welches wir verfolgen, nicht überzeugt sind? Haben Sie denn besondere Gründe, sich so ungläubig zu zeigen?«
«Comment, Ned, lui demandai-je, comment pouvez-vous ne pas être convaincu de l'existence du cétacé que nous poursuivons? Avez-vous donc des raisons particulières de vous montrer si incrédule?»
Der Harpunier sah mich erst eine Weile an, bevor er mir antwortete, schlug sich dann mit einer ihm eigenthümlichen Handbewegung auf seine große Stirn, schloß die Augen, als wolle er sich sammeln, und sagte endlich:
Le harponneur me regarda pendant quelques instants avant de répondre, frappa de sa main son large front par un geste qui lui était habituel, ferma les yeux comme pour se recueillir, et dit enfin:
»Vielleicht wohl, Herr Arronax.
«Peut-être bien, monsieur Aronnax.
– Doch, Ned, Sie, ein Wallfischfänger von Profession, der mit den großen Seesäugethieren vertraut ist, dessen Einbildungskraft leicht die Hypothese von enormen Seethieren gelten lassen kann, Sie sollten der Letzte sein, der in solche Dinge Zweifel setzt!
— Cependant, Ned, vous, un baleinier de profession, vous qui êtes familiarisé avec les grands mammifères marins, vous dont l'imagination doit aisément accepter l'hypothèse de cétacés énormes, vous devriez être le dernier à douter en de pareilles circonstances!
– Darin gerade irren Sie, Herr Professor, erwiderte Ned. Mag die Menge an außerordentliche Kometen glauben, welche den Raum durchlaufen, oder an das Dasein urweltlicher Ungeheuer, welche im Innern des Erdballs hausen, das geht noch an; aber weder der Astronom noch der Geologe lassen solche Hirngespinnste gelten. Ebenso der Wallfischfänger. Ich habe manche Seethiere verfolgt, viele harpuniert, eine Menge erlegt, aber so stark und wohl bewaffnet sie auch waren, weder mit den Schwänzen noch mit den Zähnen hätten sie den Eisenplatten eines Dampfers etwas anhaben können.
— C'est ce qui vous trompe, monsieur le professeur, répondit Ned. Que le vulgaire croie à des comètes extraordinaires qui traversent l'espace, ou à l'existence de monstres antédiluviens qui peuplent l'intérieur du globe, passe encore, mais ni l'astronome, ni le géologue n'admettent de telles chimères. De même, le baleinier. J'ai poursuivi beaucoup de cétacés, j'en ai harponné un grand nombre, j'en ai tué plusieurs, mais si puissants et si bien armés qu'ils fussent, ni leurs queues, ni leurs défenses n'auraient pu entamer les plaques de tôle d'un steamer.
– Doch, Ned, führt man Schiffe an, welche der Narwal mit seinem Zahn durch und durch gebohrt hat.
— Cependant, Ned, on cite des bâtiments que la dent du narwal a traversés de part en part.
– Hölzerne, wohl möglich, erwiderte der Canadier; und dazu hab' ich solche nie gesehen. Also, bis mir der Beweis vom Gegentheil erbracht wird, leugne ich, daß Wallfische, Pottfische oder Einhörner solch eine Wirkung hervorbringen können.
— Des navires en bois, c'est possible, répondit le Canadien, et encore, je ne les ai jamais vus. Donc, jusqu'à preuve contraire, je nie que baleines, cachalots ou licornes puissent produire un pareil effet.
– Hören Sie mich an, Ned ...
— Écoutez-moi, Ned...
– Nein, Herr Professor, nein. Alles sonst, was Sie wollen, nur dies nicht. Ein Riesenpolyp vielleicht ...?
— Non, monsieur le professeur, non. Tout ce que vous voudrez excepté cela. Un poulpe gigantesque, peut-être?...
– Noch weniger, Ned. Der Polyp ist nur eine Molluske, von wenig festem Fleisch, wie schon dieser Name andeutet. Wäre ein Polyp – der nicht zu den Wirbelthieren gehört – auch fünfhundert Fuß lang, so ist er doch durchaus ungefährlich für solche Schiffe, wie der Scotia oder Abraham Lincoln. Es müssen also die Heldenthaten der Kraken und anderen Ungeheuer der Art in's Reich der Fabeln verwiesen werden.
— Encore moins, Ned. Le poulpe n'est qu'un mollusque, et ce nom même indique le peu de consistance de ses chairs. Eût-il cinq cents pieds de longueur, le poulpe, qui n'appartient point à l'embranchement des vertébrés, est tout à fait inoffensif pour des navires tels que le Scotia ou l'Abraham-Lincoln. Il faut donc rejeter au rang des fables les prouesses des Krakens ou autres monstres de cette espèce.
– Also, Herr Naturforscher, fuhr Ned-Land mit etwas schelmischem Ton fort, Sie beharren bei der Annahme, daß ein enormes Seesäugethier vorhanden sei ...?
— Alors, monsieur le naturaliste, reprit Ned Land d'un ton assez narquois, vous persistez à admettre l'existence d'un énorme cétacé...?
– Ja, Ned, ich wiederhole es mit einer Ueberzeugung, welche sich auf die Logik der Thatsachen stützt. Ich glaube an die Existenz eines stark organisirten Seesäugethiers aus der Classe der Wirbelthiere, wie der Wallfisch, Pottfisch und Delphin, welches mit einer hörnernen Waffe von äußerster Stärke versehen ist.
— Oui, Ned, je vous le répète avec une conviction qui s'appuie sur la logique des faits. Je crois à l'existence d'un mammifère, puissamment organisé, appartenant à l'embranchement des vertébrés, comme les baleines, les cachalots ou les dauphins, et muni d'une défense cornée dont la force de pénétration est extrême.
– Hm! sagte der Harpunier, und schüttelte den Kopf, als ein Mann, der sich nicht überzeugen lassen will.
— Hum! fit le harponneur, en secouant la tête de l'air d'un homme qui ne veut pas se laisser convaincre.
– Bemerken Sie, mein wackerer Canadier, fuhr ich fort, daß, wenn ein solches Thier existirt, wenn es die Tiefen des Oceans bewohnt, wenn es in den Wasserschichten verkehrt, welche einige Meilen unter der Oberfläche sind, – es nothwendig einen Organismus haben muß, dessen Festigkeit über alle Vergleichung geht.
— Remarquez, mon digne Canadien, repris-je, que si un tel animal existe, s'il habite les profondeurs de l'Océan, s'il fréquente les couches liquides situées à quelques milles au-dessous de la surface des eaux, il possède nécessairement un organisme dont la solidité défie toute comparaison.
– Und weshalb dieser starke Organismus? fragte Ned.
— Et pourquoi cet organisme si puissant? demanda Ned.
– Weil eine unberechenbare Kraft nöthig ist, um sich in den tiefen Schichten aufzuhalten und dem Druck derselben zu widerstehen.
— Parce qu'il faut une force incalculable pour se maintenir dans les couches profondes et résister à leur pression.
– Wirklich? sagte Ned, und sah mich blinzelnd an.
— Vraiment? dit Ned qui me regardait en clignant de l'oeil.
– Wirklich, und einige Zahlen werden es leicht beweisen.
— Vraiment, et quelques chiffres vous le prouveront sans peine.
– O! Zahlen! versetzte Ned. Mit Zahlen läßt sich Alles machen!
— Oh! les chiffres! répliqua Ned. On fait ce qu'on veut avec les chiffres!
– In Geschäften, Ned, aber nicht in der Mathematik. Hören Sie nur. Nehmen wir an, daß der Druck einer Atmosphäre dem Druck einer Wassersäule von zweiunddreißig Fuß Höhe gleich ist. In Wirklichkeit würde die Wassersäule nicht so hoch sein, weil das Meerwasser dichter ist als das süße. Nun, Ned, wenn Sie untertauchen, muß ihr Körper, soviel mal er zweiunddreißig Fuß Wasser über sich hat, ebensoviel mal einen Druck gleich dem der Atmosphäre aushalten, nämlich ein Kilogramm auf jeden Quadratcentimeter seiner Oberfläche. Daraus folgt, daß bei dreihundertundzwanzig Fuß Tiefe dieser Druck zehn Atmosphären gleichkommt, und hundert Atmosphären bei dreitausendzweihundert Fuß Tiefe, tausend Atmosphären bei zweiunddreißigtausend Fuß. Dies will ebensoviel heißen, als daß, wenn Sie bis in eine solche Tiefe gelangen können, jeder Quadratcentimeter der Oberfläche Ihres Körpers einen Druck von tausend Kilogramm zu erleiden haben würde. Nun, wissen Sie, wackerer Ned, wieviel Quadratcentimeter Oberfläche Ihr Körper hat?
— En affaires, Ned, mais non en mathématiques. Écoutez-moi. Admettons que la pression d'une atmosphère soit représentée par la pression d'une colonne d'eau haute de trente-deux pieds. En réalité, la colonne d'eau serait d'une moindre hauteur, puisqu'il s'agit de l'eau de mer dont la densité est supérieure à celle de l'eau douce. Eh bien, quand vous plongez, Ned, autant de fois trente-deux pieds d'eau au-dessus de vous, autant de fois votre corps supporte une pression égale à celle de l'atmosphère, c'est-à-dire de kilogrammes par chaque centimètre carré de sa surface. Il suit de là qu'à trois cent vingt pieds cette pression est de dix atmosphères, de cent atmosphères à trois mille deux cents pieds, et de mille atmosphères à trente-deux mille pieds, soit deux lieues et demie environ. Ce qui équivaut à dire que si vous pouviez atteindre cette profondeur dans l'Océan, chaque centimètre carré de la surface de votre corps subirait une pression de mille kilogrammes. Or, mon brave Ned, savez-vous ce que vous avez de centimètres carrés en surface?
– Ich habe keine Ahnung davon, Herr Arronax.
— Je ne m'en doute pas, monsieur Aronnax.
– Ungefähr siebenzehntausend.
— Environ dix-sept mille.
– So viele?
— Tant que cela?
– Und da in Wirklichkeit der atmosphärische Druck etwas mehr als ein Kilogramm auf den Quadratcentimeter beträgt, so haben Ihre siebenzehntausend Quadratcentimeter in diesem Augenblick einen Druck von siebenzehntausendfünfhundertachtundsechzig Kilogramm auszuhalten.
— Et comme en réalité la pression atmosphérique est un peu supérieure au poids d'un kilogramme par centimètre carré, vos dix-sept mille centimètres carrés supportent en ce moment une pression de dix-sept mille cinq cent soixante-huit kilogrammes.
– Ohne daß ich's merke?
— Sans que je m'en aperçoive?
– Ohne es wahrzunehmen. Und daß Sie nicht von einem solchen Druck zerquetscht werden, kommt daher, daß die Luft im Innern Ihres Körpers einen gleichen Druck ausübt. Es entsteht daraus ein vollständiges Gleichgewicht des innern und äußern Druckes, welche sich einander aufheben, so daß Sie es leicht aushalten. Im Wasser aber ist's anders.
— Sans que vous vous en aperceviez. Et si vous n'êtes pas écrasé par une telle pression, c'est que l'air pénètre à l'intérieur de votre corps avec une pression égale. De là un équilibre parfait entre la poussée intérieure et la poussée extérieure, qui se neutralisent, ce qui vous permet de les supporter sans peine. Mais dans l'eau, c'est autre chose.
– Ja, ich begreife, erwiderte Ned, der aufmerksamer geworden war, weil das Wasser mich umgiebt, nicht ebenso mich durchdringt.
— Oui, je comprends, répondit Ned, devenu plus attentif, parce que l'eau m'entoure et ne me pénètre pas.
– Richtig, Ned. Also bei zweiunddreißig Fuß unter der Meeresoberfläche hätten Sie einen Druck von siebenzehntausendfünfhundertachtundsechzig Kilogramm auszuhalten; bei dreihundertundzwanzig Fuß diesen Druck zehnfach, nämlich hundertfünfundsiebenzigtausendsechshundertachtzig Kilogramm; bei dreitausendzweihundert Fuß hundertfach, nämlich siebenzehnhundertsechsundfünfzigtausendachthundert Kilogramm; bei zweiunddreißigtausend Fuß endlich den tausendfachen Druck, nämlich von siebenzehn Millionen fünfhundertachtundsechzigtausend Kilogramm; d.h. Sie würden platt gedrückt, wie unter den Platten einer hydraulischen Presse!
— Précisément, Ned. Ainsi donc, à trente-deux pieds au-dessous de la surface de la mer, vous subiriez une pression de dix-sept mille cinq cent soixante-huit kilogrammes; à trois cent vingt pieds, dix fois cette pression, soit cent soixante-quinze mille six cent quatre-vingt kilogrammes; à trois mille deux cents pieds, cent fois cette pression, soit dix-sept cent cinquante-six mille huit cent kilogrammes; à trente-deux mille pieds, enfin, mille fois cette pression, soit dix-sept millions cinq cent soixante-huit mille kilogrammes; c'est-à-dire que vous seriez aplati comme si l'on vous retirait des plateaux d'une machine hydraulique!
– Teufel! sagte Ned.
— Diable! fit Ned.
– Nun denn, mein werther Harpunier, wenn Wirbelthiere, die einige hundert Meter lang und verhältnißmäßig dick sind, sich in solchen Tiefen aufhalten können, und ihre Oberfläche Millionen Centimeter beträgt, so ist der Druck, welchen sie aushalten können, auf Milliarden Kilogramm anzuschlagen. Nun rechnen Sie, wie groß muß die Widerstandskraft ihres Knochenbaues und die Stärke ihres Organismus sein, um solchem Druck Widerstand zu leisten!
— Eh bien, mon digne harponneur, si des vertébrés, longs de plusieurs centaines de mètres et gros à proportion, se maintiennent à de pareilles profondeurs, eux dont la surface est représentée par des millions de centimètres carrés, c'est par milliards de kilogrammes qu'il faut estimer la poussée qu'ils subissent. Calculez alors quelle doit être la résistance de leur charpente osseuse et la puissance de leur organisme pour résister à de telles pressions!
– Sie müssen wohl, versetzte Ned-Land, mit acht Zoll dickem Eisenblech beschlagen sein, wie die Panzerfregatten.
— Il faut, répondit Ned Land, qu'ils soient fabriqués en plaques de tôle de huit pouces, comme les frégates cuirassées.
– So ist's, Ned, und nun denken Sie, was eine solche mit der Schnelligkeit eines Eilzugs wider einen Schiffsrumpf anstürzende Masse für Zerstörung anrichten kann.
— Comme vous dites, Ned, et songez alors aux ravages que peut produire une pareille masse lancée avec la vitesse d'un express contre la coque d'un navire.
– Ja ... wirklich ... vielleicht, erwiderte der Canadier, der durch diese Ziffern zwar wankend geworden, doch sich noch nicht ergeben wollte.
— Oui... en effet... peut-être, répondit le Canadien, ébranlé par ces chiffres, mais qui ne voulait pas se rendre.
– Nun, hab' ich Sie überzeugt?
— Eh bien, vous ai-je convaincu?
– Sie haben, Herr Naturforscher, mich davon überzeugt, daß, wenn auf dem Grund des Meeres solche Thiere existiren, sie nothwendig so stark sein müssen, wie Sie sagten.
— Vous m'avez convaincu d'une chose, monsieur le naturaliste, c'est que si de tels animaux existent au fond des mers, il faut nécessairement qu'ils soient aussi forts que vous le dites.
– Aber wenn sie nicht existiren, starrköpfiger Harpunier, wie erklären Sie dann den Unfall, welcher den Scotia traf?
— Mais s'ils n'existent pas, entêté harponneur, comment expliquez-vous l'accident arrivé au Scotia?
– Vielleicht ..., sagte Ned stotternd.
— C'est peut-être..., dit Ned hésitant.
– Nun, nun!
— Allez donc!
– Weil ... es nicht wahr ist!« erwiderte der Canadier, indem er, ohne es zu wissen, die Antwort, welche einmal der berühmte Arago gab, wiederholte.
— Parce que... ça n'est pas vrai!» répondit le Canadien, en reproduisant sans le savoir une célèbre réponse d'Arago.
Aber diese Antwort bewies doch nur die Hartnäckigkeit des Harpuniers. Damals drängte ich ihn nicht weiter. Der Unfall des Scotia war nicht zu leugnen. Das Loch war so stark, daß man es stopfen mußte, und ich glaube nicht, daß das Vorhandensein eines Loches entschiedener bewiesen werden kann.
Dieses Loch aber ist nicht von selbst entstanden, und da es nicht von Felsen oder Maschinen unter'm Meer hervorgebracht worden ist, so ist es nothwendig dem durchbohrenden Werkzeug eines Thieres zuzuschreiben.
Mais cette réponse prouvait l'obstination du harponneur et pas autre chose. Ce jour-là, je ne le poussai pas davantage. L'accident du Scotia n'était pas niable. Le trou existait si bien qu'il avait fallu le boucher, et je ne pense pas que l'existence du trou puisse se démontrer plus catégoriquement. Or, ce trou ne s'était pas fait tout seul, et puisqu'il n'avait pas été produit par des roches sous-marines ou des engins sous-marins, il était nécessairement dû à l'outil perforant d'un animal.
Meiner Ansicht nach, und aus allen vorhin angeführten Gründen, gehörte nun dieses Thier der Abtheilung der Wirbelthiere an, zur Classe der Säugethiere, Gruppe der fischförmigen, und endlich zur Ordnung der wallfischartigen. Zu welcher Familie es zu rechnen, Wallfisch, Pottfisch oder Delphin, zu welcher Gattung und Art, wäre eine später zu beleuchtende Frage. Um diese zu lösen, müßte man das unbekannte Ungeheuer erst zerlegen; um es zu zerlegen, es fangen; um es zu fangen, die Harpune werfen; zum Harpunieren müßte man es sehen – was der Mannschaft zufiele; dafür aber müßte man ihm begegnen, was eine Sache des Zufalles ist.
Or, suivant moi, et toutes les raisons précédemment déduites, cet animal appartenait à l'embranchement des vertébrés, à la classe des mammifères, au groupe des pisciformes, et finalement à l'ordre des cétacés. Quant à la famille dans laquelle il prenait rang, baleine, cachalot ou dauphin, quant au genre dont il faisait partie, quant à l'espèce dans laquelle il convenait de le ranger, c'était une question à élucider ultérieurement. Pour la résoudre. il fallait disséquer ce monstre inconnu, pour le disséquer le prendre, pour le prendre le harponner — ce qui était l'affaire de Ned Land — pour le harponner le voir ce qui était l'affaire de l'équipage — et pour le voir le rencontrer — ce qui était l'affaire du hasard.