Vingt mille lieues sous les mers

Zwanzigtausend Meilen unter'm Meer

   XIV

   Vierzehntes Capitel.

   LE PÔLE SUD

   Der Südpol.

   Je me précipitai vers la plate-forme. Oui! La mer libre. A peine quelques glaçons épars, des icebergs mobiles; au loin une mer étendue; un monde d'oiseaux dans les airs, et des myriades de poissons sous ces eaux qui, suivant les fonds, variaient du bleu intense au vert olive. Le thermomètre marquait trois degrés centigrades au-dessus de zéro. C'était comme un printemps relatif enfermé derrière cette banquise, dont les masses éloignées se profilaient sur l'horizon du nord.

   Ich eilte auf die Plateform. Ja! Das freie Meer. Kaum einzelne zerstreute Eisblöcke, bewegliche Eisberge; in der Ferne eine weite Meeresfläche; eine Menge Vögel in den Lüften, und Myriaden Fische in den Gewässern, welche, je nach dem Grund, wechselnd tiefblau und olivengrün waren. Das Thermometer zeigte drei hunderttheilige Grad über Null. Es war verhältnißmäßig gleichsam Frühling hinter dieser Eisdecke, deren ferne Massen am nördlichen Horizont sich abzeichneten.

   «Sommes-nous au pôle? demandai-je au capitaine, le coeur palpitant.

   »Sind wir am Pol? fragte ich mit klopfendem Herzen den Kapitän.

   — Je l'ignore, me répondit-il. A midi nous ferons le point.

   – Ich weiß es nicht, erwiderte er mir, zu Mittag werden wir die Aufnahme machen.

   — Mais le soleil se montrera-t-il à travers ces brumes? dis-je en regardant le ciel grisâtre.

   – Aber wird die Sonne durch diesen Nebel sichtbar werden? sagte ich mit einem Blick auf den grauen Himmel.

   — Si peu qu'il paraisse, il me suffira, répondit le capitaine.»

   – So wenig sie zum Vorschein kommt, genügt sie mir«, erwiderte der Kapitän.

   A dix milles du Nautilus, vers le sud, un îlot solitaire s'élevait à une hauteur de deux cents mètres. Nous marchions vers lui, prudemment, car cette mer pouvait être semée d'écueils.

   Zehn Meilen vom Nautilus südlich ragte ein vereinzeltes Eiland zweihundert Meter hoch. Wir fuhren auf dasselbe los, aber vorsichtig, denn dieses Meer konnte mit verdeckten Klippen bedeckt sein.

   Une heure après, nous avions atteint l'îlot. Deux heures plus tard, nous achevions d'en faire le tour. Il mesurait quatre à cinq milles de circonférence. Un étroit canal le séparait d'une terre considérable, un continent peut-être, dont nous ne pouvions apercevoir les limites.

   Nach einer Stunde hatten wir das Eiland erreicht. Zwei Stunden später waren wir um dasselbe herum gefahren. Es hatte vier bis fünf Meilen Umfang, und war durch einen engen Canal von einem ansehnlichen Land geschieden, das vielleicht ein Festland war, dessen Grenzen wir noch nicht wahrnehmen konnten.

   L'existence de cette terre semblait donner raison aux hypothèses de Maury. L'ingénieur américain a remarqué, en effet, qu'entre le pôle sud et le soixantième parallèle, la mer est couverte de glaces flottantes, de dimensions énormes, qui ne se rencontrent jamais dans l'Atlantique nord. De ce fait, il a tiré cette conclusion que le cercle antarctique renferme des terres considérables, puisque les icebergs ne peuvent se former en pleine mer, mais seulement sur des côtes. Suivant ses calculs, la masse des glaces qui enveloppent le pôle austral forme une vaste calotte dont la largeur doit atteindre quatre mille kilomètres.

   Das Dasein dieses Landes schien für die Hypothesen Maury's einen Beleg zu geben. Der geistreiche Amerikaner hat die Bemerkung gemacht, daß zwischen dem Südpol und dem sechzigsten Breitegrade das Meer mit treibenden Eisblöcken von enormer Größe bedeckt ist, wie man sie im Nordatlantischen niemals trifft. Aus dieser Thatsache hat er den Schluß gezogen, daß der Südpolarkreis bedeutendes Festland enthalten müsse, weil die Eisberge sich nicht im hohen Meere bilden können, sondern nur an den Küsten. Seinen Berechnungen nach bildet die Eismasse, welche den Südpol umgiebt, eine große Kappe, die bis viertausend Kilometer breit sein müsse.

   Cependant, le Nautilus, par crainte d'échouer, s'était arrêté à trois encablures d'une grève que dominait un superbe amoncellement de roches. Le canot fut lancé à la mer. Le capitaine, deux de ses hommes portant les instruments, Conseil et moi, nous nous y embarquâmes. Il était dix heures du matin. Je n'avais pas vu Ned Land. Le Canadien, sans doute, ne voulait pas se désavouer en présence du pôle sud.

   Der Nautilus hielt jedoch, um nicht fest zu fahren, drei Kabellängen von einem flachen Sandufer an, über welches eine prachtvolle Felsengruppe ragte. Das Boot wurde in's Meer hinabgelassen, und der Kapitän nebst zwei seiner Leute mit den Instrumenten, Conseil und mir, stiegen in dasselbe ein. Es war zehn Uhr Vormittags. Ned-Land sah ich nicht, dem vermuthlich der Augenschein des Südpol-Landes nicht angenehm war.

   Quelques coups d'aviron amenèrent le canot sur le sable, où il s'échoua. Au moment où Conseil allait sauter à terre, je le retins.

   Mit einigen Ruderschlägen landete das Boot. Als eben Conseil herausspringen wollte, hielt ich ihn zurück.

   «Monsieur, dis-je au capitaine Nemo, à vous l'honneur de mettre pied le premier sur cette terre.

   »Mein Herr, sagte ich zum Kapitän Nemo, Ihnen gehört die Ehre, zuerst dieses Land zu betreten.

   — Oui, monsieur, répondit le capitaine, et si je n'hésite pas à fouler ce sol du pôle, c'est que, jusqu'ici, aucun être humain n'y a laissé la trace de ses pas.»

   – Ja, mein Herr, erwiderte der Kapitän, und ich eile, den Fuß auf diesen Boden des Südpols zu setzen, wo bis jetzt noch kein menschliches Wesen aufgetreten ist.«

   Cela dit, il sauta légèrement sur le sable. Une vive émotion lui faisait battre le coeur. Il gravit un roc qui terminait en surplomb un petit promontoire, et là, les bras croisés, le regard ardent, immobile, muet, il sembla prendre possession de ces régions australes. Après cinq minutes passées dans cette extase, il se retourna vers nous.

   Nach diesen Worten sprang er flink auf den Sand. In tiefer Rührung schlug ihm das Herz. Er stieg auf einen Felsen, der überhängend ein kleines Vorgebirge bildete, wo er mit gekreuzten Armen und glühendem Blick, stumm, unbeweglich verweilte. Er schien von diesem Südland Besitz zu nehmen. Nach fünf Minuten solcher Gemüthserhebung wendete er sich zu uns, und rief mir zu:

   «Quand vous voudrez, monsieur», me cria-t-il.

   »Wenn es Ihnen beliebt, mein Herr.«

   Je débarquai, suivi de Conseil, laissant les deux hommes dans le canot.

   Ich stieg mit Conseil aus, die beiden Männer blieben im Boot.

   Le sol sur un long espace présentait un tuf de couleur rougeâtre, comme s'il eût été de brique pilée. Des scories, des coulées de lave, des pierres ponces le recouvraient. On ne pouvait méconnaître son origine volcanique. En de certains endroits, quelques légères fumerolles, dégageant une odeur sulfureuse, attestaient que les feux intérieurs conservaient encore leur puissance expansive. Cependant, ayant gravi un haut escarpement, je ne vis aucun volcan dans un rayon de plusieurs milles. On sait que dans ces contrées antarctiques, James Ross a trouvé les cratères de l'Érébus et du Terror en pleine activité sur le cent soixante-septième méridien et par 77°32' de latitude.

   Der Boden zeigte in weiter Ausdehnung einen Tuff von röthlicher Farbe, als bestehe er aus zerstampftem Ziegelstein. Von Schlacken, Lavarinnen, Bimssteinen bedeckt, ließ er seinen vulkanischen Ursprung nicht verkennen. An manchen Stellen bezeugten leichte Dünste von Schwefelgeruch, daß das innere Feuer noch fortdauernd thätig war. Doch sah ich von einer hohen Böschung aus im Umkreis von mehreren Meilen durchaus nichts von einem Vulkan. Bekanntlich hat James Roß in dieser Südpolgegend unter'm hundertsiebenundsechzigsten Meridian bei 77°32' Breite die Krater des Erebus und Terror in voller Thätigkeit angetroffen.

   La végétation de ce continent désolé me parut extrêmement restreinte. Quelques lichens de l'espèce Unsnea melanoxantha s'étalaient sur les roches noires. Certaines plantules microscopiques, des diatomées rudimentaires, sortes de cellules disposées entre deux coquilles quartzeuses, de longs fucus pourpres et cramoisis, supportés sur de petites vessies natatoires et que le ressac jetait à la côte, composaient toute la maigre flore de cette région.

   Die Vegetation dieses öden Continents schien mir äußerst beschränkt. Die magere Flora dieser Gegend bestand aus einigen Flechten auf den schwarzen Felsen, gewissen mikroskopischen Pflänzchen, eine Art Zellen in quarzartigen Muscheln, langem, purpur- und carmoisinfarbigem Seetang auf Schwimmbläschen.

   Le rivage était parsemé de mollusques, de petites moules, de patelles, de buccardes lisses, en forme de coeurs, et particulièrement de clios au corps oblong et membraneux, dont la tête est formée de deux lobes arrondis. Je vis aussi des myriades de ces clios boréales, longues de trois centimètres, dont la baleine avale un monde à chaque bouchée. Ces charmants ptéropodes, véritables papillons de la mer, animaient les eaux libres sur la lisière du rivage.

   Das Ufer war besäet mit Mollusken, kleinen Muscheln aller Art, besonders von Clio's mit länglichem, häutigem Leib, und einem aus zwei runden Lappen bestehenden Kopf. Ich sah auch Myriaden von den drei Centimeter langen, niedlichen Clio's, von welchen der Wallfisch eine ganze Welt mit einem Male verschlingt. Diese reizenden Flossenfüßler, wahre Seeschmetterlinge, belebten die freien Gewässer am Uferrand.

   Entre autres zoophytes apparaissaient dans les hauts-fonds quelques arborescences coralligènes, de celles qui suivant James Ross, vivent dans les mers antarctiques jusqu'à mille mètres de profondeur; puis, de petits alcyons appartenant à l'espèce procellaria pelagica, ainsi qu'un grand nombre d'astéries particulières à ces climats, et d'étoiles de mer qui constellaient le sol.

   Von Zoophyten fanden sich da unter Anderen in den höheren Schichten einige baumartige Korallengewächse, welche in diesen Meeren bis zur Tiefe von tausend Meter fortkommen, und eine große Anzahl diesem Klima eigenthümlicher Asterien und Seesterne.

   Mais où la vie surabondait, c'était dans les airs. Là volaient et voletaient par milliers des oiseaux d'espèces variées, qui nous assourdissaient de leurs cris. D'autres encombraient les roches, nous regardant passer sans crainte et se pressant familièrement sous nos pas. C'étaient des pingouins aussi agiles et souples dans l'eau, où on les a confondus parfois avec de rapides bonites, qu'ils sont gauches et lourds sur terre. Ils poussaient des cris baroques et formaient des assemblées nombreuses, sobres de gestes, mais prodigues de clameurs.

   Aber in der Luft war reiches Leben: Vögel verschiedener Gattungen flogen und flatterten da zu Tausenden, und betäubten mit ihrem Geschrei. Andere bedeckten die Felsen, sahen uns ohne Schüchternheit an, und drängten sich vertraulich um uns; es waren Pinguine, die im Wasser ebenso flink und beweglich sind, wie zu Lande unbeholfen und schwerfällig.

   Parmi les oiseaux, je remarquai des chionis, de la famille des échassiers, gros comme des pigeons, blancs de couleur, le bec court et conique, l'oeil encadré d'un cercle rouge. Conseil en fit provision, car ces volatiles, convenablement préparés, forment un mets agréable. Dans les airs passaient des albatros fuligineux d'une envergure de quatre mètres, justement appelés les vautours de l'Océan, des pétrels gigantesques, entre autres des quebrante-huesos, aux ailes arquées, qui sont grands mangeurs de phoques, des damiers, sortes de petits canards dont le dessus du corps est noir et blanc, enfin toute une série de pétrels, les uns blanchâtres, aux ailes bordées de brun, les autres bleus et spéciaux aux mers antarctiques, ceux-là «si huileux, dis-je à Conseil, que les habitants des îles Féroé se contentent d'y adapter une mèche avant de les allumer».

   Ferner bemerkte ich weiße Strandläufer mit kurzem Schnabel und einem rothen Ring um's Auge; rußfarbige Albatros mit einer Flügelweite von vier Meter; riesenhafte Sturmvögel, und eine Menge kleinerer dieser Gattung, theils blau, theils weißlich mit braun eingefaßten Flügeln. Diese letzteren sind so ölhaltig, daß die Bewohner der Faroer-Inseln sie nur mit einem Docht versehen, um sie als Lampe zu gebrauchen.

   «Un peu plus, répondit Conseil, ce seraient des lampes parfaites! Après ça, on ne peut exiger que la nature les ait préalablement munis d'une mèche!»

   Après un demi-mille, le sol se montra tout criblé de nids de manchots, sortes de terriers disposés pour la ponte, et dont s'échappaient de nombreux oiseaux. Le capitaine Nemo en fit chasser plus tard quelques centaines, car leur chair noire est très mangeable. Ils poussaient des braiements d'âne. Ces animaux, de la taille d'une oie, ardoisés sur le corps, blancs en dessous et cravatés d'un liséré citron, se laissaient tuer à coups de pierre sans chercher à s'enfuir.

   Cependant, la brume ne se levait pas, et, à onze heures, le soleil n'avait point encore paru. Son absence ne laissait pas de m'inquiéter. Sans lui, pas d'observations possibles. Comment déterminer alors si nous avions atteint le pôle?

   Doch der Nebel stieg nicht auf, und um elf Uhr war noch keine Sonne zu sehen. Dies beunruhigte mich; denn sonst war eine Beobachtung nicht möglich, und ohne diese ließ sich nicht feststellen, ob wir am Pol angekommen seien.

   Lorsque je rejoignis le capitaine Nemo, je le trouvai silencieusement accoudé sur un morceau de roc et regardant le ciel. Il paraissait impatient, contrarié. Mais qu'y faire? Cet homme audacieux et puissant ne commandait pas au soleil comme à la mer.

   Als ich wieder zu dem Kapitän Nemo kam, fand ich ihn schweigend wider einen Felsblock gelehnt und den Blick zum Himmel gerichtet. Er schien ungeduldig, mißgestimmt. Aber was war da zu machen? Der kühne und mächtige Mann konnte der Sonne nicht so gebieten, wie dem Meere.

   Midi arriva sans que l'astre du jour se fût montré un seul instant. On ne pouvait même reconnaître la place qu'il occupait derrière le rideau de brume. Bientôt cette brume vint à se résoudre en neige.

   Es kam der Mittag heran, ohne daß das Tagesgestirn einen Augenblick sichtbar wurde. Es ließ sich nicht einmal die Stelle erkennen, welche es hinter dem Nebelvorhang einnahm. Bald löste sich der Nebel in Schnee auf.

   «A demain», me dit simplement le capitaine, et nous regagnâmes le Nautilus au milieu des tourbillons de l'atmosphère.

   »Auf morgen«, sagte nur der Kapitän zu mir, und wir begaben uns mitten im Schneegestöber zum Nautilus zurück.

   Pendant notre absence, les filets avaient été tendus, et j'observai avec intérêt les poissons que l'on venait de haler à bord. Les mers antarctiques servent de refuge à un très grand nombre de migrateurs, qui fuient les tempêtes des zones moins élevées pour tomber, il est vrai, sous la dent des marsouins et des phoques. Je notai quelques cottes australes, longs d'un décimètre, espèce de cartilagineux blanchâtres traversés de bandes livides et armés d'aiguillons, puis des chimères antarctiques, longues de trois pieds, le corps très allongé, la peau blanche, argentée et lisse, la tête arrondie, le dos muni de trois nageoires, le museau terminé par une trompe qui se recourbe vers la bouche. Je goûtai leur chair, mais je la trouvai insipide, malgré l'opinion de Conseil qui s'en accommoda fort.

   Während unserer Abwesenheit hatte man die Garne ausgesteckt, und ich betrachtete mit Interesse die Fische, welche man an Bord gezogen hatte. Die Südpolarmeere dienen einer großen Anzahl von Wanderfischen zur Zuflucht, welche aus den minder hohen Breitegraden entfliehen, um freilich den Meerschweinen und Robben unter die Zähne zu gerathen.

   La tempête de neige dura jusqu'au lendemain. Il était impossible de se tenir sur la plate-forme. Du salon où je notais les incidents de cette excursion au continent polaire, j'entendais les cris des pétrels et des albatros qui se jouaient au milieu de la tourmente. Le Nautilus ne resta pas immobile, et, prolongeant la côte, il s'avança encore d'une dizaine de milles au sud, au milieu de cette demi-clarté que laissait le soleil en rasant les bords de l'horizon.

   Der Schneesturm dauerte bis zum folgenden Morgen. Auf der Plateform konnte man unmöglich bleiben. Vom Salon aus, wo ich die Begebenheiten dieses Ausfluges auf das Polar-Festland notirte, vernahm ich das Geschrei der Sturmvögel und Albatros, die sich mitten im Unwetter ergötzten. Der Nautilus lag nicht stille; er fuhr längs der Küste noch etwa zehn Meilen weiter nach Süden, umgeben von dem halben Licht, welches die Sonne, indem sie am Rande des Horizonts streifte, hinter sich ließ.

   Le lendemain 20 mars, la neige avait cessé. Le froid était un peu plus vif. Le thermomètre marquait deux degrés au-dessous de zéro. Les brouillards se levèrent, et j'espérai que, ce jour-là, notre observation pourrait s'effectuer.

   Am folgenden Morgen, den 20. März, hatte der Schneefall aufgehört. Die Kälte war etwas strenger; das Thermometer zeigte zwei Grad unter Null. Der Nebel stieg auf, und ich konnte hoffen, daß an diesem Tage unsere Beobachtung stattfinden könne.

   Le capitaine Nemo n'ayant pas encore paru, le canot nous prit, Conseil et moi, et nous mit à terre. La nature du sol était la même, volcanique. Partout des traces de laves, de scories, de basaltes, sans que j'aperçusse le cratère qui les avait vomis. Ici comme là-bas, des myriades d'oiseaux animaient cette partie du continent polaire. Mais cet empire, ils le partageaient alors avec de vastes troupeaux de mammifères marins qui nous regardaient de leurs doux yeux. C'étaient des phoques d'espèces diverses, les uns étendus sur le sol, les autres couchés sur des glaçons en dérive, plusieurs sortant de la mer ou y rentrant. Ils ne se sauvaient pas à notre approche, n'ayant jamais eu affaire à l'homme, et j'en comptais là de quoi approvisionner quelques centaines de navires.

   Da der Kapitän Nemo noch nicht erschienen war, so stieg ich mit Conseil in das Boot und setzte an's Land. Der Boden war von gleicher Beschaffenheit, vulkanisch: überall Spuren von Lava, Schlacken, Basalte, ohne daß man einen Krater sah, woraus sie hervorgegangen waren. Auch dieser Theil des Polarcontinents war von unzähligen Vögeln belebt. Aber sie theilten dieses Reich damals mit ungeheuren Heerden von Seesäugethieren, die uns mit sanften Augen anblickten. Es waren Robben verschiedener Gattung, theils auf dem Boden gelagert, theils auf treibenden Eisblöcken; manche kamen aus dem Meere heraus, oder gingen wieder hinein. Bei unserer Annäherung ergriffen sie nicht die Flucht, da sie noch nie mit Menschen zu thun gehabt hatten; und ich zählte ihrer so viele, daß man einige hundert Schiffe damit hätte verproviantiren können.

   «Ma foi, dit Conseil, il est heureux que Ned Land ne nous ait pas accompagnés!

   »Wahrhaftig, sagte Conseil, es ist ein Glück, daß Ned-Land nicht bei uns ist!

   — Pourquoi cela, Conseil?

   – Warum, Conseil?

   — Parce que l'enragé chasseur aurait tout tué.

   – Weil der leidenschaftliche Jäger sie alle erlegt hätte.

   — Tout, c'est beaucoup dire, mais je crois, en effet, que nous n'aurions pu empêcher notre ami le Canadien de harponner quelques-uns de ces magnifiques cétacés. Ce qui eût désobligé le capitaine Nemo, car il ne verse pas inutilement le sang des bêtes inoffensives.

   – Alle, das will viel heißen, aber ich glaube wirklich, daß wir unseren Freund, den Canadier, nicht hätten abhalten können, einige dieser prächtigen Thiere zu harpunieren, und dies wäre dem Kapitän Nemo unlieb gewesen, da er nicht gern unnütz das Blut unschädlicher Thiere vergossen haben will.

   — Il a raison.

   – Er hat Recht.

   — Certainement, Conseil. Mais, dis-moi, n'as-tu pas déjà classé ces superbes échantillons de la faune marine?

   – Unstreitig, Conseil. Aber, sage mir, hast Du diese Prachtexemplare der Seefauna noch nicht classificirt?

   — Monsieur sait bien, répondit Conseil, que je ne suis pas très ferré sur la pratique. Quand monsieur m'aura appris le nom de ces animaux...

   – Mein Herr weiß wohl; erwiderte Conseil, daß ich im Praktischen nicht sehr bewandert bin. Wann ich ihre Namen weiß ...

   — Ce sont des phoques et des morses.

   – Es sind Robben und Wallrosse, deren verschiedene Arten wir, wenn ich nicht irre, hier zu beobachten Gelegenheit haben werden. Machen wir uns auf den Weg.«

   — Deux genres, qui appartiennent à la famille des pinnipèdes, se hâta de dire mon savant Conseil, ordre des carnassiers, groupe des unguiculés, sous-classe des monodelphiens, classe des mammifères, embranchement des vertébrés.

   Es war acht Uhr Vormittags. Wir hatten noch vier Stunden Zeit, bis die Sonne mit Vortheil beobachtet werden konnte. Ich lenkte unsere Schritte zu einer großen Bucht, die von den steilen Granitfelsen des Uferlandes gebildet ward.

   — Bien, Conseil, répondis-je, mais ces deux genres, phoques et morses, se divisent en espèces, et si je ne me trompe, nous aurons ici l'occasion de les observer. Marchons.»

   Da waren, ich kann wohl sagen in unabsehbarem Umkreis die Landschaft und die Eisblocke mit Seesäugethieren scharenweise bedeckt, so daß mein Blick unwillkürlich den alten Proteus suchte, der, wie die Sage will, Neptun's unzählbare Heerden weidete.

   Il était huit heures du matin. Quatre heures nous restaient à employer jusqu'au moment où le soleil pourrait être utilement observé. Je dirigeai nos pas vers une vaste baie qui s'échancrait dans la falaise granitique du rivage.

   Es waren vorzugsweise Robben, welche gesonderte Gruppen bildeten, Männchen und Weibchen, der Vater seine Familie überwachend, die Mütter ihre Säuglinge stillend, einige halbwüchsige Junge in einiger Entfernung sich frei tummelnd. Wenn diese Robben von ihrer Stelle hinweg wollten, bewegten sie sich mit Zusammenziehung ihrer Leiber in kleinen Sprüngen, wobei ziemlich unbeholfen ihre mangelhaften Flossen sie unterstützten.

   Là, je puis dire qu'à perte de vue autour de nous, les terres et les glaçons étaient encombrés de mammifères marins, et je cherchais involontairement du regard le vieux Protée, le mythologique pasteur qui gardait ces immenses troupeaux de Neptune. C'étaient particulièrement des phoques. Ils formaient des groupes distincts, mâles et femelles, le père veillant sur sa famille, la mère allaitant ses petits, quelques jeunes, déjà forts, s'émancipant à quelques pas. Lorsque ces mammifères voulaient se déplacer, ils allaient par petits sauts dus à la contraction de leur corps, et ils s'aidaient assez gauchement de leur imparfaite nageoire, qui, chez le lamantin, leur congénère, forme un véritable avant-bras. Je dois dire que, dans l'eau, leur élément par excellence, ces animaux à l'épine dorsale mobile, au bassin étroit, au poil ras et serré, aux pieds palmés, nagent admirablement. Au repos et sur terre, ils prenaient des attitudes extrêmement gracieuses. Aussi, les anciens, observant leur physionomie douce, leur regard expressif que ne saurait surpasser le plus beau regard de femme, leurs yeux veloutés et limpides, leurs poses charmantes, et les poétisant à leur manière, métamorphosèrent-ils les mâles en tritons, et les femelles en sirènes.

   Im Wasser jedoch, muß ich sagen, welches vorzugsweise ihr Element ist, verstehen sich diese Thiere mit beweglichem Rückgrat, engem Becken, glattem, kurzhaarigem Fell und handförmigen Füßen vortrefflich auf's Schwimmen. Beim Ausruhen und auf dem Lande nahmen sie äußerst graciöse Stellungen an. Daher haben auch die Alten, in Betracht ihrer sanften Züge, ihres ausdrucksvollen Blickes, der noch über den schönsten Frauenblick geht, ihre sammetartigen, klaren Augen, ihre reizenden Stellungen, – dieselben, gemäß der ihnen eigenthümlichen poetischen Anschauung, die Männchen in Tritonen, die Weibchen in Sirenen verwandelt.

   Je fis remarquer à Conseil le développement considérable des lobes cérébraux chez ces intelligents cétacés. Aucun mammifère, l'homme excepté, n'a la matière cérébrale plus riche. Aussi, les phoques sont-ils susceptibles de recevoir une certaine éducation; ils se domestiquent aisément, et je pense, avec certains naturalistes, que. convenablement dressés, ils pourraient rendre de grands services comme chiens de pêche.

   Ich machte Conseil aufmerksam, wie bei diesen gescheiten Thieren das Gehirn bedeutend entwickelt ist. Kein Säugethier, ausgenommen den Menschen, hat eine reichlichere Gehirnmasse. Daher sind auch die Robben einer gewissen Erziehung fähig; sie lassen sich leicht zähmen, und ich bin mit einigen Naturforschern der Meinung, daß sie, gehörig abgerichtet, bei der Fischerei wie Hunde zu gebrauchen sein würden.

   La plupart de ces phoques dormaient sur les rochers ou sur le sable. Parmi ces phoques proprement dits qui n'ont point d'oreilles externes — différant en cela des otaries dont l'oreille est saillante — j'observai plusieurs variétés de sténorhynques, longs de trois mètres, blancs de poils, à têtes de bull-dogs, armés de dix dents à chaque mâchoire, quatre incisives en haut et en bas et deux grandes canines découpées en forme de fleur de lis. Entre eux se glissaient des éléphants marins, sortes de phoques à trompe courte et mobile, les géants de l'espèce, qui sur une circonférence de vingt pieds mesuraient une longueur de dix mètres. Ils ne faisaient aucun mouvement à notre approche.

   Die meisten dieser Robben schliefen auf den Felsen oder dem Sande Unter den eigentlichen Robben, die keine äußeren Ohren haben, beobachtete ich einige Varietäten, die, drei Meter lang, mit weißen Haaren und Bullenbeißerkopf, in jedem Kiefer zehn Zähne hatten. Zwischen ihnen sah man auch See-Elephanten, mit kurzem und beweglichem Rüssel, die Riesen der Gattung, zehn Meter lang mit einem Umfang von fünfundzwanzig Fuß. Sie rührten sich nicht, als wir in die Nähe kamen.

   «Ce ne sont pas des animaux dangereux? me demanda Conseil.

   »Es sind keine gefährlichen Thiere? fragte Conseil.

   — Non, répondis-je, à moins qu'on ne les attaque. Lorsqu'un phoque défend son petit, sa fureur est terrible, et il n'est pas rare qu'il mette en pièces l'embarcation des pêcheurs.

   – Nein, erwiderte ich, nur darf man sie nicht angreifen. Wenn ein Robbe sein Junges vertheidigt, wird er furchtbar wüthend, und nicht selten zertrümmert er ein Fischerboot.

   — Il est dans son droit, répliqua Conseil.

   – Er ist dazu berechtigt, versetzte Conseil.

   — Je ne dis pas non.»

   – Ich widerspreche nicht.«

   Deux milles plus loin, nous étions arrêtés par le promontoire qui couvrait la baie contre les vents du sud. Il tombait d'aplomb à la mer et écumait sous le ressac. Au-delà éclataient de formidables rugissements, tels qu'un troupeau de ruminants en eût pu produire.

   Zwei Meilen weiter waren wir durch ein Vorgebirge gehemmt, welches die Bucht gegen die Südwinde schützte. Es fiel senkrecht in's Meer ab und schäumte beim Wellenschlag. Hinter demselben vernahm man fürchterliches Gebrülle, wie etwa von einer Heerde Wiederkäuer.

   «Bon, fit Conseil, un concert de taureaux?

   »Schön, sagte Conseil, ein Concert von Stieren?.

   — Non, dis-je, un concert de morses. Ils se battent?

   – Nein, versetzte ich, von Wallrossen.

– Sie sind im Kampf?

   — Ils se battent ou ils jouent.

   – Im Kampf oder beim Spiel.

   — N'en déplaise à monsieur, il faut voir cela.

   – Mit Erlaubniß, mein Herr, das müssen wir sehen.

   — Il faut le voir, Conseil.»

   – Ja wohl, Conseil.«

   Et nous voilà franchissant les roches noirâtres, au milieu d'éboulements imprévus, et sur des pierres que la glace rendait fort glissantes. Plus d'une fois, je roulai au détriment de mes reins. Conseil, plus prudent ou plus solide, ne bronchait guère, et me relevait, disant:

   Wir überstiegen rasch die Felsen, indem wir über dem Glatteis der Steine häufig ausglitten. Manchmal fiel ich zu Boden, daß mich die Nieren schmerzten. Conseil, der vorsichtiger war oder fester auf den Füßen stand, wankte nicht, und hob mich auf mit den Worten:

   «Si monsieur voulait avoir la bonté d'écarter les jambes, monsieur conserverait mieux son équilibre.»

   »Wenn mein Herr die Güte haben wollte, die Beine auseinander zu spreizen, würde er besser das Gleichgewicht halten.«

   Arrivé à l'arête supérieure du promontoire, j'aperçus une vaste plaine blanche, couverte de morses. Ces animaux jouaient entre eux. C'étaient des hurlements de joie, non de colère.

   Als wir auf dem höchsten Kamm des Vorgebirges ankamen, sahen wir auf eine ausgedehnte weiße Ebene, die mit Wallrossen bedeckt war, welche miteinander sich vergnügten. Es war Freudejauchzen, was wir gehört hatten.

   Les morses ressemblent aux phoques par la forme de leurs corps et par la disposition de leurs membres. Mais les canines et les incisives manquent à leur mâchoire inférieure, et quant aux canines supérieures, ce sont deux défenses longues de quatre-vingts centimètres qui en mesurent trente-trois à la circonférence de leur alvéole. Ces dents, faites d'un ivoire compact et sans stries, plus dur que celui des éléphants, et moins prompt à jaunir, sont très recherchées. Aussi les morses sont-ils en butte à une chasse inconsidérée qui les détruira bientôt jusqu'au dernier, puisque les chasseurs, massacrant indistinctement les femelles pleines et les jeunes, en détruisent chaque année plus de quatre mille.

   Die Wallrosse gleichen den Robben an Körperbildung und Anordnung der Gliedmaßen. Doch mangeln ihrem Unterkiefer die Hundezähne und Schneidezähne, und ihre oberen bestehen aus zwei achtzig Centimeter langen Hauern, die an der Wurzel einen Umfang von dreiunddreißig Centimeter haben. Diese Zähne, welche aus gediegenem Elfenbein ohne Streifen bestehen, das härter wie das der Elephanten ist, und nicht so leicht gelb wird, sind eine sehr gesuchte Waare. Daher macht man auch in unbesonnenster Weise Jagd auf die Wallrosse, so daß sie bald völlig ausgetilgt sein werden; denn die Jäger, welche jährlich bei viertausend erlegen, machen ohne Unterschied auch die trächtigen Weibchen und die Jungen nieder.

   En passant auprès de ces curieux animaux, je pus les examiner à loisir, car ils ne se dérangeaient pas. Leur peau était épaisse et rugueuse, d'un ton fauve tirant sur le roux, leur pelage court et peu fourni. Quelques-uns avaient une longueur de quatre mètres. Plus tranquilles et moins craintifs que leurs congénères du nord, ils ne confiaient point à des sentinelles choisies le soin de surveiller les abords de leur campement.

   Als wir an den merkwürdigen Thieren vorbei kamen, konnte ich sie nach Muße betrachten, denn sie ließen sich nicht stören. Ihr Fell war dicht und runzelig, von heller in's Rothe spielender Farbe, mit kurzen, nicht dichten Haaren. Manche waren vier Meter lang. Ruhiger und weniger furchtsam, als ihre Gattungsgenossen im Norden, stellen sie nicht zur Hut ihrer Lagerstätten Schildwachen aus.

   Après avoir examiné cette cité des morses, je songeai à revenir sur mes pas. Il était onze heures, et si le capitaine Nemo se trouvait dans des conditions favorables pour observer, je voulais être présent à son opération. Cependant, je n'espérais pas que le soleil se montrât ce jour-là. Des nuages écrasés sur l'horizon le dérobaient à nos yeux. Il semblait que cet astre jaloux ne voulût pas révéler à des êtres humains ce point inabordable du globe.

   Nach dieser Musterung dachte ich auf den Rückweg. Es war schon elf Uhr, und wenn der Kapitän Nemo sich in günstiger Lage zum Beobachten befand, wollte ich bei der Verrichtung zugegen sein. Doch hatte ich keine Hoffnung, daß die Sonne an diesem Tage zum Vorschein kommen werde, da der mit gebrochenem Gewölk bedeckte Horizont sie unserem Anblick entzog.

   Cependant, je songeai à revenir vers le Nautilus. Nous suivîmes un étroit raidillon qui courait sur le sommet de la falaise. A onze heures et demie, nous étions arrivés au point du débarquement. Le canot échoué avait déposé le capitaine à terre. Je l'aperçus debout sur un bloc ce basalte. Ses instruments étaient près de lui. Son regard se fixait sur l'horizon du nord, près duquel le soleil décrivait alors sa courbe allongée.

   Dennoch dachte ich auf den Rückweg. Ein schmaler Anberg führte uns auf den Gipfel der Felswand. Um halb zwölf langten wir an der Landungsstelle an. Das Boot hatte den Kapitän an's Land gebracht. Er stand, von seinen Instrumenten umgeben, auf einem Basaltblock, den Blick unverwandt auf den Norden des Horizonts gerichtet, wo eben die Sonne ihre längliche Curve beschrieb.

   Je pris place auprès de lui et j'attendis sans parler. Midi arriva, et, ainsi que la veille, le soleil ne se montra pas.

   Ich stellte mich neben ihn, und wartete still. Es kam die Mittagsstunde, und wie Tags zuvor kam die Sonne nicht zum Vorschein.

   C'était une fatalité. L'observation manquait encore. Si demain elle ne s'accomplissait pas, il faudrait renoncer définitivement à relever notre situation.

   Eine schlimme Sache. Es war noch die Beobachtung zu machen, um unsere Lage aufzunehmen. Ward dies morgen nicht ausführbar, so mußten wir definitiv darauf verzichten.

   En effet, nous étions précisément au 20 mars. Demain, 21, jour de l'équinoxe, réfraction non comptée, le soleil disparaîtrait sous l'horizon pour six mois, et avec sa disparition commencerait la longue nuit polaire. Depuis l'équinoxe de septembre, il avait émergé de l'horizon septentrional, s'élevant par des spirales allongées jusqu'au 21 décembre. A cette époque, solstice d'été de ces contrées boréales, il avait commencé à redescendre, et le lendemain, il devait leur lancer ses derniers rayons.

   In der That, es war eben der 20. März, und morgen, am Aequinoctialtage, sollte die Sonne, abgerechnet die Strahlenbrechung, auf sechs Monate vom Horizont verschwinden, und damit die lange Polarnacht beginnen. Seit dem Aequinoctium des September war sie am nördlichen Himmel aufgetaucht, um in langen Spirallinien bis zum 21. December aufzusteigen. Von diesem Zeitpunkt der Sommersonnenwende des Nordens wieder hinabsteigend sollte sie morgen ihre letzten Strahlen zusenden.

   Je communiquai mes observations et mes craintes au capitaine Nemo.

   Ich theilte meine Besorgnisse dem Kapitän Nemo mit.

   «Vous aviez raison, monsieur Aronnax, me dit-il, si demain, je n'obtiens la hauteur du soleil, je ne pourrai avant six mois reprendre cette opération. Mais aussi, précisément parce que les hasards de ma navigation m'ont amené, le 21 mars, dans ces mers, mon point sera facile à relever, si, à midi, le soleil se montre à nos yeux.

   »Sie haben Recht, Herr Arronax, sagte er, wenn ich morgen die Sonnenhöhe nicht aufnehme, kann ich vor Ablauf von sechs Monaten die Operation nicht wieder vornehmen. Aber auch, weil der Zufall mich auf meiner Fahrt gerade am 21. März in diese Meere geführt hat, werde ich die Aufnahme sehr leicht machen, wenn zu Mittag die Sonne sichtbar sein wird.

   — Pourquoi, capitaine?

   – Warum, Kapitän?

   — Parce que, lorsque l'astre du jour décrit des spirales si allongées, il est difficile de mesurer exactement sa hauteur au-dessus de l'horizon, et les instruments sont exposés à commettre de graves erreurs.

   — Comment procéderez-vous donc?

   — Je n'emploierai que mon chronomètre, me répondit le capitaine Nemo. Si demain, 21 mars, à midi, le disque du soleil, en tenant compte de la réfraction, est coupé exactement par l'horizon du nord, c'est que je suis au pôle sud.

   – Ich brauche dazu nur mein Chronometer anzuwenden, erwiderte der Kapitän Nemo. Wenn morgen, den 21. März, um zwölf Uhr Mittags die Sonnenscheibe, die Strahlenbrechung in Betracht gezogen, genau vom nördlichen Horizont durchschnitten wird, so bin ich am Südpol.

   — En effet, dis-je. Pourtant, cette affirmation n'est pas mathématiquement rigoureuse, parce que l'équinoxe ne tombe pas nécessairement à midi.

   – So ist's wirklich, sagte ich. Doch ist die Behauptung nicht mathematisch genau zu nehmen, weil das Aequinoctium nicht nothwendig auf zwölf Uhr fällt.

   — Sans doute, monsieur, mais l'erreur ne sera pas de cent mètres, et il ne nous en faut pas davantage. A demain donc.»

   – Allerdings, mein Herr, aber der Irrthum wird keine hundert Meter betragen, und mehr bedürfen wir nicht. Auf morgen also.«

   Le capitaine Nemo retourna à bord. Conseil et moi, nous restâmes jusqu'à cinq heures à arpenter la plage, observant et étudiant. Je ne récoltai aucun objet curieux, si ce n'est un oeuf de pingouin, remarquable par sa grosseur, et qu'un amateur eût payé plus de mille francs. Sa couleur isabelle, les raies et les caractères qui l'ornaient comme autant d'hiéroglyphes, en faisaient un bibelot rare. Je le remis entre les mains de Conseil, et le prudent garçon, au pied sûr, le tenant comme une précieuse porcelaine de Chine, le rapporta intact au Nautilus.

   Der Kapitän Nemo kehrte an Bord zurück. Ich blieb mit Conseil bis fünf Uhr, und wir gingen die Küste auf und ab, mit Beobachten und Studien beschäftigt. Ich hob ein Pinguinei von merkwürdiger Größe auf, für das ein Liebhaber wohl tausend Francs gezahlt hätte. Isabellenfarbig, mit Streifen und Zeichen gleich Hieroglyphen verziert, gab es ein seltenes Spielzeug ab. Ich übergab es den Händen Conseil's, und der vorsichtige Junge, mit sicherem Tritt, hielt es wie kostbares chinesisches Porzellan, und brachte es wohlbehalten zum Nautilus.

   Là je déposai cet oeuf rare sous une des vitrines du musée. Je soupai avec appétit d'un excellent morceau de foie de phoque dont le goût rappelait celui de la viande de porc. Puis je me couchai, non sans avoir invoqué, comme un Indou, les faveurs de l'astre radieux.

   Hier legte ich das seltene Stück in einen Glaskasten des Museums. Ich verzehrte mit Appetit ein treffliches Stück Robbenleber, das fast wie Schweinefleisch schmeckte; und legte mich zu Bette.

   Le lendemain, 21 mars, dès cinq heures du matin, je montai sur la plate-forme. J'y trouvai le capitaine Nemo.

   Am folgenden Morgen, den 21. März, stieg ich schon um fünf Uhr auf die Plateform, wo sich der Kapitän Nemo bereits befand.

   «Le temps se dégage un peu, me dit-il. J'ai bon espoir. Après déjeuner, nous nous rendrons à terre pour choisir un poste d'observation.»

   »Das Wetter heitert sich ein wenig auf, sagte er zu mir. Ich habe gute Hoffnung. Nach dem Frühstück wollen wir an's Land gehen und eine gute Stelle für die Beobachtung wählen.«

   Ce point convenu, j'allai trouver Ned Land. J'aurais voulu l'emmener avec moi. L'obstiné Canadien refusa, et je vis bien que sa taciturnité comme sa fâcheuse humeur s'accroissaient de jour en jour. Après tout, je ne regrettai pas son entêtement dans cette circonstance. Véritablement, il y avait trop de phoques à terre, et il ne fallait pas soumettre ce pêcheur irréfléchi à cette tentation.

   Ich war einverstanden und suchte Ned-Land auf, um ihn mit zu nehmen. Der Starrkopf weigerte sich, und ich sah wohl, daß seine Schweigsamkeit nebst seiner schlimmen Laune täglich zunahm. Trotzdem hatte ich unter den gegebenen Umständen seinen Eigensinn nicht zu bedauern. Es waren so viele Robben am Lande, und man durfte einen so unbesonnenen Jäger nicht der Versuchung aussetzen.

   Le déjeuner terminé, je me rendis à terre. Le Nautilus s'était encore élevé de quelques milles pendant la nuit. Il était au large, à une grande lieue d'une côte, que dominait un pic aigu de quatre a cinq cents mètres. Le canot portait avec moi le capitaine Nemo, deux hommes de l'équipage, et les instruments, c'est-à-dire un chronomètre, une lunette et un baromètre.

   Als das Frühstück beendigt war, begab ich mich an's Land. Der Nautilus war während der Nacht noch einige Meilen höher hinauf gefahren. Er befand sich auf hoher See, eine gute Meile von der Küste entfernt, die von einer spitzen, fünfhundert Meter hohen Anhöhe beherrscht wurde. Auf dem Boote mit mir befanden sich der Kapitän Nemo, zwei Leute der Bemannung und die Instrumente, nämlich ein Chronometer, ein Fernrohr und ein Barometer.

   Pendant notre traversée, je vis de nombreuses baleines qui appartenaient aux trois espèces particulières aux mers australes, la baleine franche ou «right-whale» des Anglais, qui n'a pas de nageoire dorsale, le hump-back, baleinoptère à ventre plissé, aux vastes nageoires blanchâtres, qui malgré son nom, ne forment pourtant pas des ailes, et le fin-back, brun-jaunâtre, le plus vif des cétacés. Ce puissant animal se fait entendre de loin, lorsqu'il projette à une grande hauteur ses colonnes d'air et de vapeur, qui ressemblent à des tourbillons de fumée. Ces différents mammifères s'ébattaient par troupes dans les eaux tranquilles, et je vis bien que ce bassin du pôle antarctique servait maintenant de refuge aux cétacés trop vivement traqués par les chasseurs.

   Während unserer Ueberfahrt sah ich zahlreiche Wallfische von drei den südlichen Meeren eigenthümlichen Arten. Sie belustigten sich truppweise in den ruhigen Gewässern, und man sah wohl, daß dieses Becken des Südpols gegenwärtig den allzu arg von den Jägern verfolgten Thieren dieser Art eine Zufluchtsstätte war. Sodann bemerkte ich lange weißliche Reihen Seescheiden, eine Art Mollusken, die in Gesellschaft zusammen leben, und stattliche Medusen, die zwischen den Wirbeln der Wellen schaukelten.

   Je remarquai également de longs cordons blanchâtres de salpes, sortes de mollusques agrégés, et des méduses de grande taille qui se balançaient entre le remous des lames.

   A neuf heures, nous accostions la terre. Le ciel s'éclaircissait. Les nuages fuyaient dans le sud. Les brumes abandonnaient la surface froide des eaux. Le capitaine Nemo se dirigea vers le pic dont il voulait sans doute faire son observatoire. Ce fut une ascension pénible sur des laves aiguës et des pierres ponces, au milieu d'une atmosphère souvent saturée par les émanations sulfureuses des fumerolles. Le capitaine, pour un homme déshabitué de fouler la terre, gravissait les pentes les plus raides avec une souplesse, une agilité que je ne pouvais égaler, et qu'eût enviée un chasseur d'isards.

   Um neun Uhr landeten wir. Der Himmel klärte sich auf, die Wolken flohen nach dem Süden; die Nebel verließen die kalte Oberfläche der Gewässer. Der Kapitän Nemo ging auf die Anhöhe zu, welche er wohl zu seinem Observatorium machen wollte. Das Hinaufsteigen über spitze Lavastücke und Bimssteine ist in einer häufig mit ausströmenden Schwefeldünsten durchdrungenen Luft beschwerlich. Der Kapitän, der doch des Bergsteigens entwöhnt war, klimmte die steilsten Abhänge mit einer Leichtigkeit hinan, um die ein Gemsjäger ihn beneidet hätte.

   Il nous fallut deux heures pour atteindre le sommet de ce pic moitié porphyre, moitié basalte. De là, nos regards embrassaient une vaste mer qui, vers le nord traçait nettement sa ligne terminale sur le fond du ciel. A nos pieds, des champs éblouissants de blancheur. Sur notre tête, un pâle azur, dégagé de brumes. Au nord, le disque du soleil comme une boule de feu déjà écornée par le tranchant de l'horizon. Du sein des eaux s'élevaient en gerbes magnifiques des jets liquides par centaines. Au loin, le Nautilus, comme un cétacé endormi. Derrière nous, vers le sud et l'est, une terre immense, un amoncellement chaotique de rochers et de glaces dont on n'apercevait pas la limite.

   Wir brauchten zwei Stunden, um auf den Gipfel der Anhöhe, die aus Porphyr und Basalt bestand, zu gelangen. Von hier aus blickten wir auf ein weites Meer, bis wo das Himmelsgewölbe den Horizont begrenzte. Zu unseren Füßen blendende Schneefelder; über unserem Haupte blasses Blau, frei von Nebel. Im Norden erschien die Sonnenscheibe wie eine Feuerkugel, woraus die Linie des Horizonts bereits einen Ausschnitt gemacht hatte. In der Ferne lag der Nautilus wie ein schlafender Wallfisch. Hinter uns, nach Süden und Osten, ein unermeßliches Land, eine chaotische Häufung von Fels- und Eisblöcken in unabsehbarer Weite.

   Le capitaine Nemo, en arrivant au sommet du pic, releva soigneusement sa hauteur au moyen du baromètre, car il devait en tenir compte dans son observation.

   Als der Kapitän Nemo auf dem Gipfel der Anhöhe ankam, nahm er vermittelst des Barometers sorgfältig die Höhe auf.

   A midi moins le quart, le soleil, vu alors par réfraction seulement, se montra comme un disque d'or et dispersa ses derniers rayons sur ce continent abandonné, à ces mers que l'homme n'a jamais sillonnées encore.

   Ein Viertel vor zwölf erschien die Sonne, welche man damals nur durch Brechung des Lichtes sah, wie eine goldene Scheibe, welche ihre letzten Strahlen auf den verlassenen Continent warf.

   Le capitaine Nemo, muni d'une lunette à réticules, qui, au moyen d'un miroir, corrigeait la réfraction, observa l'astre qui s'enfonçait peu à peu au-dessous de l'horizon en suivant une diagonale très allongée. Je tenais le chronomètre. Mon coeur battait fort. Si la disparition du demi-disque du soleil coïncidait avec le midi du chronomètre, nous étions au pôle même.

   Der Kapitän Nemo beobachtete durch ein mit einem Netz versehenes Fernrohr, welches vermittelst eines Spiegels die Strahlenbrechung corrigirte, das Gestirn, das in einer sehr langen Diagonale allmälig unter den Horizont hinabsank. Ich hielt das Chronometer mit klopfendem Herzen. Wenn das Verschwinden der hellen Sonnenscheibe mit zwölf Uhr des Chronometers zusammentraf, so befanden wir uns am Pol.

   «Midi! m'écriai-je.

   »Zwölf Uhr, rief ich aus.

   — Le pôle sud!» répondit le capitaine Nemo d'une voix grave, en me donnant la lunette qui montrait l'astre du jour précisément coupé en deux portions égales par l'horizon.

   – Der Südpol«, erwiderte der Kapitän Nemo mit ernster Stimme, indem er mich in das Fernrohr sehen ließ, welches zeigte, wie das Tagesgestirn vom Horizont genau in zwei gleiche Theile geschnitten war.

   Je regardai les derniers rayons couronner le pic et les ombres monter peu à peu sur ses rampes.

   Ich sah, wie die letzten Strahlen auf die Anhöhe fielen, und das Dunkel allmälig sich ihrem Abhang hinauf zog.

   En ce moment, le capitaine Nemo, appuyant sa main sur mon épaule, me dit:

   Darauf legte der Kapitän Nemo seine Hand auf meine Schulter, und sprach zu mir:

   «Monsieur, en 1600, le Hollandais Ghéritk, entraîné par les courants et les tempêtes, atteignit 64° de latitude sud et découvrit les New-Shetland. En 1773, le 17 janvier, l'illustre Cook, suivant le trente-huitième méridien, arriva par 67°30' de latitude. et en 1774, le 30 janvier, sur le cent-neuvième méridien, il atteignit 71°15' de latitude. En 1819, le Russe Bellinghausen se trouva sur le soixante-neuvième parallèle, et en 1821, sur le soixante-sixième par 111° de longitude ouest. En 1820, l'Anglais Brunsfield fut arrêté sur le soixante-cinquième degré. La même année, l'Américain Morrel, dont les récits sont douteux, remontant sur le quarante-deuxième méridien, découvrait la mer libre par 70°14' de latitude. En 1825, l'Anglais Powell ne pouvait dépasser le soixante-deuxième degré. La même année, un simple pêcheur de phoques, l'Anglais Weddel s'élevait jusqu'à 72°14' de latitude sur le trente-cinquième méridien, et jusqu'à 74°15' sur le trente-sixième. En 1829, l'Anglais Forster, commandant le Chanticleer, prenait possession du continent antarctique par 63°26' de latitude et 66°26' de longitude. En 1831, l'Anglais Biscoë, le ler février, découvrait la terre d'Enderby par 68°50' de latitude, en 1832, le 5 février, la terre d'Adélaïde par 67° de latitude. et le 21 février, la terre de Graham par 64°45' de latitude. En 1838, le Français Dumont d'Urville, arrêté devant la banquise par 62°57' de latitude, relevait la terre Louis-Philippe; deux ans plus tard, dans une nouvelle pointe au sud, il nommait par 66°30', le 21 janvier, la terre Adélie, et huit jours après, par 64°40', la côte Clarie. En 1838, l'Anglais Wilkes s'avançait jusqu'au soixante-neuvième parallèle sur le centième méridien. En 1839, l'Anglais Balleny découvrait la terre Sabrina, sur la limite du cercle polaire. Enfin, en 1842, l'Anglais James Ross, montant l'Érébus et le Terror, le 12 janvier, par 76°56' de latitude et 171°7' de longitude est, trouvait la terre Victoria; le 23 du même mois, il relevait le soixante-quatorzième parallèle, le plus haut point atteint jusqu'alors; le 27, il était par 76°8', le 28, par 77°32', le 2 février, par 78°4', et en 1842, il revenait au soixante-onzième degré qu'il ne put dépasser. Eh bien, moi, capitaine Nemo, ce 21 mars 1868, j'ai atteint le pôle sud sur le quatre-vingt-dixième degré, et je prends possession de cette partie du globe égale au sixième des continents reconnus.

   »Mein Herr, im Jahre 1600 erreichte der Holländer Gherrick, durch Stürme verschlagen, den 64° südlicher Breite, und entdeckte New-Shetland. Im Jahre 1773 kam der berühmte Cook längs dem achtunddreißigsten Meridian bis zum 67°30', und 1774 auf dem hundertneunten Meridian bis 71°15' Breite. Im Jahre 1819 befand sich der Russe Bellinghausen auf dem neunundsechzigsten, und 1821 auf dem sechsundsechzigsten Parallelkreis unter 111° westlicher Länge. Im Jahre 1820 fuhr der Amerikaner Morrel, dessen Berichte zweifelhaft sind, auf dem zweiundvierzigsten Meridian, und entdeckte das freie Meer unter'm 70°14' der Breite. Im Jahre 1825 konnte der Engländer Powell nicht über den zweiundsechzigsten Grad. In demselben Jahre drang ein einfacher Robbenjäger, der Engländer Weddel bis zum 72°14' der Breite auf dem fünfunddreißigsten Meridian, und bis zu 74°15' auf dem sechsunddreißigsten. Im Jahre 1829 nahm der Engländer Forster, Commandant des Chanticleer, Besitz vom Südpolcontinent unter 63°26' Breite und 66°26' Länge. Im Jahre 1831 entdeckte der Engländer Biscoe am 1. Februar das Land Enderby unter 68°50' Breite, 1832 den 5. Februar das Land Adelaide unter 67° Breite und am 21. Februar das Graham-Land unter 64°45' Breite. Im Jahre 1838 mußte der Franzose Dumont d'Urville vor der Eisdecke unter 62°57' Breite halt machen, nahm jedoch das Land Louis-Philippe auf; zwei Jahre später unter 66°30' das Land Adelie und gleich darauf unter 64°40' die Küste Clarie. Im Jahre 1838 kam der Engländer Wilkes bis zum 69. Breitegrad auf dem hundertsten Meridian; 1839 entdeckte der Engländer Balleny das Land Sabrina an der Grenze des Polarkreises. Endlich entdeckte der Engländer James Roß mit dem Erebus und Terror unter 76°56' Breite und 171°7'' Länge das Land Victoria; sodann nahm er unter'm 74° Breite den höchsten damals erreichten Punkt auf; nachher kam er noch zu 76°8'; 77°32' und 78°4'; im Jahre 1842 kam er wieder, konnte aber nicht über den 71. Grad dringen. Nun aber habe ich, Kapitän Nemo, am 21. März 1868 den Südpol unter'm 90. Grad erreicht, und ich nehme von diesem Theil des Erdkreises Besitz.

   — Au nom de qui, capitaine?

   – In wessen Namen, Kapitän?

   — Au mien, monsieur!»

   – In meinem eigenen, mein Herr!«

   Et ce disant, le capitaine Nemo déploya un pavillon noir, portant un N d'or écartelé sur son étamine. Puis, se retournant vers l'astre du jour dont les derniers rayons léchaient l'horizon de la mer:

   Und bei diesen Worten entfaltete der Kapitän Nemo eine schwarze Flagge mit einem goldenen N. Darauf zum Tagesgestirn gewendet, dessen letzte Strahlen den Horizont des Meeres berührten, rief er aus:

   «Adieu, soleil! s'écria-t-il. Disparais, astre radieux! Couche-toi sous cette mer libre. et laisse une nuit de six mois étendre ses ombres sur mon nouveau domaine!»

   »Lebe wohl, Sonne, und lasse eine sechsmonatliche Nacht ihre Schatten über mein neues Reich breiten!«

Text from zeno.org
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