Cette grave blessure, dont Gregor souffrit plus d’un mois - personne n’osant enlever la pomme, elle resta comme un visible souvenir, fichée dans sa chair - parut rappeler, même à son père, qu’en dépit de la forme affligeante et répugnante qu’il avait à présent, Gregor était un membre de la famille, qu’on n’avait pas le droit de le traiter en ennemi et qu’au contraire le devoir familial imposait qu’à son égard on ravalât toute aversion et l’on s’armât de patience, rien que de patience. Et si, du fait de sa blessure, Gregor avait désormais perdu pour toujours une part de sa mobilité, et que pour le moment il lui fallait, pour traverser sa chambre, comme un vieil invalide, de longues, longues minutes - quant à évoluer en hauteur, il n’en était plus question -, en revanche il reçut pour cette détérioration de son état une compensation qu’il jugea tout à fait satisfaisante : c’est que régulièrement, vers le soir, on lui ouvrit la porte donnant sur la pièce commune, porte qu’il prit l’habitude de guetter attentivement une ou deux heures à l’avance, et qu’ainsi, étendu dans l’obscurité de sa chambre, invisible depuis la salle de séjour, il pouvait voir toute la famille attablée sous la lampe et écouter ses conversations, avec une sorte d’assentiment général, et donc tout autrement qu’avant.
La mela, che nessuno osò estrarre, rimase conficcata nella carnedi Gregorio, come un visibile ricordo dell'avvenimento. La graveferita, di cui soffrì per un mese, parve ricordare anche al padreche Gregorio, nonostante il suo aspetto misero e ripugnante, eraun membro della famiglia e non poteva essere trattato come unnemico: il dovere familiare imponeva, al contrario, di reprimerela ripugnanza e di avere pazienza, solo pazienza. La ferita gli aveva compromesso, probabilmente per sempre, lascioltezza dei movimenti. Per attraversare la stanza impiegava,come un vecchio invalido, lunghi minuti, ad arrampicarsi sui murinon pensava nemmeno più. Ma questo peggioramento del suo statotrovò un compenso nel fatto che tutte le sere, ormai, aprivano leporte della sala. Lui cominciava ad aspettare due ore prima; nelbuio della camera, invisibile dalla sala, poteva vedere lafamiglia intorno al tavolo illuminato e ascoltare i discorsi, colconsenso generale. Era molto meglio di prima.
Certes, ce n’étaient plus les entretiens animés d’autrefois, ceux auxquels Gregor, dans ses petites chambres d’hôtel, songeait toujours avec un peu de nostalgie au moment où, fatigué, il devait se glisser entre des draps humides. Maintenant, tout se passait en général fort silencieusement. Le père s’endormait sur sa chaise peu après la fin du dîner ; la mère et la sœur se rappelaient mutuellement de ne pas faire de bruit ; la mère, courbée sous la lampe, cousait de la lingerie pour un magasin de nouveautés ; la sœur, qui avait pris un emploi de vendeuse, consacrait ses soirées à apprendre la sténographie et le français, dans l’espoir de trouver un jour une meilleure place. Parfois, le père se réveillait et, comme ne sachant pas qu’il avait dormi, disait à la mère : « Comme tu couds longtemps, ce soir encore ! » Puis il se rendormait aussitôt, tandis que la mère et la sœur échangeaient des sourires las.
Certo, non erano più le animate conversazioni di un tempo, allequali Gregorio pensava sempre con una certa nostalgia, quandostanco si infilava tra umide lenzuola, in una cameretta d'albergo. Quasi sempre i commensali rimanevano in silenzio. Il padre, subitodopo cena, si addormentava in poltrona. La madre e la sorella siesortavano al silenzio; la madre, sporgendosi sotto la lampada,cuciva biancheria fine per un negozio di mode; la sorella,impiegata come commessa, studiava stenografia e francese, nellasperanza di ottenere, un giorno, un posto migliore. A volte ilpadre si svegliava e, come se non sapesse di aver dormito, dicevaalla madre: "Ma quanto continui a cucire oggi?" e subito siriaddormentava, mentre la madre e la sorella si sorridevanostanche.
Avec une sorte d’entêtement, le père se refusait, même en famille, à quitter son uniforme ; et tandis que sa robe de chambre pendait, inutile, à la patère, il sommeillait en grande tenue sur sa chaise, comme s’il était toujours prêt à assurer son service et attendait, même ici, la voix de son supérieur. En conséquence, cette tenue, qui au début déjà n’était pas neuve, perdit de sa propreté en dépit du soin qu’en prenaient la mère et la fille, et Gregor contemplait souvent des soirs durant cet uniforme constellé de taches, mais brillant de ses boutons dorés toujours astiqués, dans lequel le vieil homme dormait fort inconfortablement et pourtant tranquillement.
Per una curiosa caparbietà, il padre non voleva togliersil'uniforme nemmeno in casa; la vestaglia rimaneva appesanell'armadio e lui dormiva, vestito di tutto punto, in poltrona,come se fosse sempre in servizio e aspettasse anche lì la voce diun superiore. L'uniforme, che non gli era stata consegnata nuova,perdeva freschezza di giorno in giorno, nonostante le cure dellamadre e della sorella. Spesso Gregorio rimaneva a fissare, perserate intere, quell'abito coperto di macchie, dai bottoni d'orosempre lucidi, e nel quale il vecchio dormiva, placido e scomodo.
Dès que la pendule sonnait dix heures, la mère s’efforçait de réveiller le père en lui parlant doucement, puis de le persuader d’aller se coucher, car cette façon de dormir n’en était pas une et, devant prendre son service à six heures, le père avait absolument besoin de vrai sommeil. Mais avec l’entêtement qui s’était emparé de lui depuis qu’il était employé, il s’obstinait régulièrement à rester encore plus longtemps à la table, quoiqu’il s’endormît immanquablement, et ce n’est qu’à grand-peine qu’on pouvait l’amener ensuite à troquer sa chaise contre son lit. La mère et la sœur pouvaient bien l’assaillir de petites exhortations, il secouait lentement la tête des quarts d’heure durant, gardait les yeux fermés et ne se levait pas. La mère le tirait par la manche, lui disait des mots doux à l’oreille, la sœur lâchait son travail pour aider sa mère, mais ça ne prenait pas. Le père ne faisait que s’affaisser encore davantage sur sa chaise. Ce n’est que quand les femmes l’empoignaient sous les bras qu’il ouvrait les yeux, regardait tour à tour la mère et la fille, et disait habituellement : « Voilà ma vie ! Voilà le repos de mes vieux jours ! » S’appuyant alors sur les deux femmes, il se levait, en en faisant toute une histoire, comme si c’était à lui que sa masse pesait le plus, se laissait conduire jusqu’à la porte, faisait alors signe aux femmes de le laisser, puis continuait tout seul, tandis qu’elles s’empressaient de lâcher, qui sa couture, qui son porte-plume, pour courir derrière lui et continuer de l’aider.
Quando l'orologio aveva suonato le dieci, la madre, a bassa voce,cercava di svegliarlo e di convincerlo ad andare a letto: inpoltrona non poteva dormire, e il riposo gli era necessario,dovendo entrare in servizio alle sei. Ma con quella testardagginedi cui dava prova da quando era diventato commesso, lui insistevaper rimanere ancora a tavola, benché si riaddormentasseregolarmente e fosse poi un'impresa fargli cambiare la poltronacon il letto. La madre e la sorella potevano insistere, con breviesortazioni, quanto volevano, lui scrollava la testa per un quartod'ora, con gli occhi semichiusi, senza alzarsi. La madre lo tiravaper la manica, gli sussurrava paroline all'orecchio, la sorellalasciava i suoi compiti per aiutare la mamma, ma tutto erainutile, quello sprofondava ancora di più nella poltrona. Soloquando le due donne lo afferravano sotto le ascelle, apriva gliocchi, guardava prima una, poi l'altra, diceva: "Davvero una bellavita! Ecco il riposo della mia vecchiaia!" quindi, appoggiandosialle due donne, si alzava a fatica, quasi fosse di peso anche a sestesso, si lasciava portare fino alla porta, faceva un gesto disaluto e continuava da solo; mentre Grete e la mamma, messi daparte penna e cucito, correvano ad aiutarlo ancora.
Dans cette famille surmenée et exténuée, qui avait le temps de s’occuper de Gregor plus qu’il n’était strictement nécessaire ? Le train de maison fut réduit de plus en plus ; la petite bonne fut finalement congédiée ; une gigantesque femme de ménage, toute en os, avec des cheveux blancs qui lui flottaient tout autour de la tête, vint matin et soir pour exécuter les gros travaux ; tout le reste était fait par la mère, en plus de toute sa couture. On en vint même à vendre divers bijoux de famille qu’autrefois la mère et la sœur portaient avec ravissement à l’occasion de soirées et de fêtes : Gregor l’apprit un soir en les entendant tous débattre des prix qu’on en avait retirés. Mais le grand sujet de récrimination, c’était toujours que cet appartement était trop grand dans l’état actuel des choses, mais qu’on ne pouvait pas en changer car on ne pouvait imaginer comment déménager Gregor. Mais l’intéressé se rendait bien compte que ce qui empêchait un déménagement, ce n’était pas seulement qu’on prît en compte sa présence, car enfin l’on aurait pu aisément le transporter dans une caisse appropriée percée de quelques trous d’aération ; ce qui retenait surtout sa famille de changer de logement, c’était bien plutôt qu’elle n’avait plus le moindre espoir et estimait être victime d’un malheur sans égal dans tout le cercle de leurs parents et de leurs connaissances.
Chi aveva tempo, in quella famiglia oppressa dal lavoro e dallafatica, di badare a Gregorio più dello stretto necessario? Lespese di casa vennero sempre più ridotte; la domestica fulicenziata; mattina e sera, per fare i lavori più pesanti, venneun donnone ossuto, coi capelli candidi; a tutto il resto pensavala madre, pur continuando nel suo pesante lavoro di cucito. Sidovettero vendere diversi gioielli di famiglia, portati, un tempo,con orgoglio dalla madre e dalla sorella, in feste e circostanzesolenni; Gregorio lo seppe una sera, sentendo discutere i prezzi. Ma la preoccupazione maggiore della famiglia era che lecircostanze non consentissero di lasciare quella casa, diventatatroppo grande. Come portare via Gregorio? Questi capì, però, che,se il trasloco non si faceva, non era solo per riguardo verso dilui, che avrebbe potuto facilmente essere trasportato in una cassaprovvista di qualche buco; quello che, soprattutto, tratteneva lafamiglia dal cambiare casa, era l'assoluta disperazione, ilpensiero di essere stata colpita da una disgrazia unica nellacerchia dei parenti e degli amici.
Tout ce que le monde exige de gens pauvres, ils s’en acquittaient jusqu’au bout, le père allait chercher leur déjeuner aux petits employés de la banque, la mère s’immolait pour le linge de personnes inconnues, la sœur courait de-ci de-là derrière son comptoir au gré des clients qui la commandaient, et les forces de la famille suffisaient tout juste à cela, pas davantage. Et la blessure dans le dos de Gregor recommençait à lui faire mal comme au premier jour quand sa mère et sa sœur ayant mis le père au lit, revenaient et laissaient en plan leur travail, se serraient l’une contre l’autre et déjà s’asseyaient joue contre joue ; et quand alors sa mère, montrant la chambre de Gregor disait « Ferme donc cette porte, Grete », et quand ensuite Gregor se retrouvait dans l’obscurité, tandis qu’à côté les deux femmes mêlaient leurs larmes ou, pire encore, regardaient fixement la table sans pleurer.
Compivano con scrupolo estremotutto quanto il mondo impone ai poveri: il padre portava lacolazione ai piccoli impiegati, la madre si sacrificava a cucirela biancheria di estranei, la sorella correva su e giù dietro ilbanco, secondo le richieste dei clienti: eppure, sembrava che nonbastasse. La ferita faceva male a Gregorio come se fosse fresca,quando la madre e la sorella, dopo aver portato a letto il padre,mettevano da parte il lavoro e restavano abbracciate, guancia aguancia. Accennando alla stanza di Gregorio, la madre diceva:
"Chiudi la porta, Grete", e Gregorio si trovava di nuovo al buio,mentre le donne mescolavano le loro lacrime o fissavano la tavolacon gli occhi asciutti.
Gregor passait les nuits et les journées presque sans dormir. Quelquefois il songeait qu’à la prochaine ouverture de la porte il allait reprendre en main les affaires de la famille, tout comme naguère ; dans ses pensées surgissaient à nouveau, après bien longtemps, son patron et le fondé de pouvoir, les commis et les petits apprentis, le portier qui était tellement stupide, deux ou trois amis travaillant dans d’autres maisons, une femme de chambre d’un hôtel de province, souvenir fugitif et charmant, la caissière d’une chapellerie à qui il avait fait une cour sérieuse, mais trop lente... Tous ces gens apparaissaient, entremêlés d’inconnus ou de gens déjà oubliés, mais au lieu d’apporter une aide à sa famille et à lui-même, ils étaient aussi inaccessibles les uns que les autres, et il était content de les voir disparaître.
Gregorio non dormiva quasi più né di giorno né di notte. A voltepensava che, appena aperta la porta, avrebbe ripreso in mano gliaffari di famiglia; dopo un lungo oblio, un giorno gli tornaronoin mente il principale e il procuratore, i commessi e gliapprendisti, il fattorino tonto, due, tre amici di altre ditte, lacameriera di un albergo di provincia, caro, fuggevole ricordo, lacassiera di un negozio di cappelli, che aveva corteggiatoseriamente, ma prendendo le cose troppo alla larga: tutta questagente gli riapparve insieme ad estranei o con altra gentedimenticata, ma nessuno poteva aiutare lui e i suoi, erano cosìlontani, e fu contento quando scomparvero.
D’autres fois, il n’était pas du tout d’humeur à se soucier de sa famille, il n’éprouvait que fureur qu’on s’occupât si mal de lui et, quoique incapable d’imaginer ce qu’il aurait eu envie de manger, il n’en forgeait pas moins des plans pour parvenir jusqu’à l’office et y prendre ce qui malgré tout lui revenait, même s’il n’avait pas faim. Sans plus réfléchir à ce qui aurait pu faire plaisir à Gregor, sa sœur poussait du pied dans sa chambre, en vitesse, avant de partir travailler le matin et l’après-midi, un plat quelconque que le soir, sans se soucier si Gregor y avait éventuellement goûté ou si comme c’était le cas le plus fréquent - il n’y avait pas touché, elle enlevait d’un coup de balai. Le ménage de la chambre, dont désormais elle s’occupait toujours le soir, n’aurait guère pu être fait plus vite. Des traînées de crasse s’étalaient sur les murs, de petits amas de poussière et d’ordure entremêlées gisaient çà et là sur le sol. Dans les premiers temps, Gregor se postait, à l’arrivée de sa sœur dans tel ou tel coin précis, afin de lui exprimer une sorte de reproche par la façon dont il se plaçait. Mais sans doute aurait-il pu y rester des semaines sans que sa sœur s’améliorât pour autant ; car enfin elle voyait la saleté tout aussi bien que lui, simplement elle avait décidé de la laisser.
Quei fantasmi,tuttavia, gli fecero passare la voglia di occuparsi dellafamiglia; ormai sentiva solo rabbia per la cattiva assistenza e,benché non sapesse immaginare nulla che gli facesse gola,fantasticava sul come raggiungere la dispensa per prendere quantogli spettava, anche se non aveva fame. Ora la sorella non cercavapiù di prevenire i suoi desideri. Prima di correre in negozio,mattina e pomeriggio, spingeva col piede un cibo qualsiasi nellacamera di Gregorio, per tirarlo fuori, la sera, con un colpo discopa, indifferente se il cibo era stato assaggiato o, comeaccadeva la maggior parte delle volte, era rimasto intatto. Lapulizia della stanza, che avveniva sempre di sera, non avrebbepotuto essere più sbrigativa. Le pareti erano percorse da striscedi sudiciume, qua e là si vedevano batuffoli di polvere. I primitempi, Gregorio si metteva, all'arrivo della sorella, in un angolopiù sporco degli altri, per farle così, in un certo modo, unrimprovero. Ma la sorella non si sarebbe mossa neppure se luifosse rimasto al suo posto per settimane; vedeva il sudicio quantolui, ma aveva deciso, una volta per sempre, di lasciarlo dove era.
Avec cela, c’est avec une susceptibilité toute nouvelle qu’elle veillait à ce que le ménage dans la chambre de Gregor lui demeurât réservé, et ce genre de susceptibilité avait gagné toute la famille. Un jour, la mère de Gregor avait soumis sa chambre à un nettoyage en grand qui avait nécessité l’emploi de plusieurs seaux d’eau - à vrai dire, toute cette humidité offusqua Gregor aussi, qui s’étalait sur le canapé, immobile et renfrogné -, mais elle en fut bien punie. Car, le soir, à peine la sœur eut-elle remarqué le changement intervenu dans la chambre que, complètement ulcérée, elle revint en courant dans la salle de séjour et, ignorant le geste d’adjuration de sa mère, piqua une crise de larmes que ses parents - le père ayant naturellement sursauté sur sa chaise - commencèrent par regarder avec stupeur et désarroi ; jusqu’au moment où, à leur tour, ils se mirent en branle ; le père faisant, côté cour, des reproches à la mère pour n’avoir pas laissé à la sœur le soin du ménage dans la chambre de Gregor, tandis que, côté jardin, il criait à la sœur que jamais plus elle n’aurait le droit de faire ladite chambre ; pendant que la mère tentait d’entraîner vers la chambre à coucher le père surexcité qui ne se connaissait plus ; que la sœur, secouée de sanglots, maltraitait la table avec ses petits poings ; et que Gregor sifflait comme un serpent, furieux que personne n’eût l’idée de fermer la porte et de lui épargner ce spectacle et ce vacarme.
Ciò non toglieva che fosse gelosa della prerogativa di pulire lacamera di Gregorio: un atteggiamento nuovo, che non era la sola amanifestare. Una volta la madre, per pulire la camera a fondo,adoperò parecchi secchi d'acqua, col risultato di contristare, tratanti scrosci, il povero Gregorio immobile sul divano; ma ebbe poiil fatto suo. Quando la sorella, la sera, entrò in camera e siaccorse della novità, si precipitò in sala, offesa a morte, escoppiò in un pianto dirotto, nonostante le mani supplichevolmentelevate della mamma. Il padre, svegliato di soprassalto nella suapoltrona, non seppe, sulle prime, raccapezzarsi, come, del resto,sua moglie; poi l'agitazione divenne generale. Il signor Samsarimproverava a destra la mamma perché non aveva lasciato allasorella la pulizia della camera di Gregorio, a sinistra gridavaalla sorella di non occuparsene più. La madre cercava ditrascinare in camera il marito fuori di sé per l'agitazione,mentre la sorella, scossa da singhiozzi, martellava il tavolo coisuoi piccoli pugni e Gregorio sibilava di rabbia, vedendo che anessuno veniva in mente di chiudere la porta per risparmiargliquella scena e quel chiasso.
Mais même si, exténuée par son travail professionnel, la sœur s’était fatiguée de prendre soin de Gregor comme naguère, sa mère n’aurait pas eu besoin pour autant de prendre sa relève et il n’y aurait pas eu de raison que Gregor fût négligé. Car il y avait maintenant la femme de ménage. Cette veuve âgée, qui sans doute, au cours de sa longue vie, avait dû à sa forte charpente osseuse de surmonter les plus rudes épreuves, n’avait pas vraiment de répugnance pour Gregor. Sans être le moins du monde curieuse, elle avait un jour ouvert par hasard la porte de sa chambre et, à la vue de Gregor tout surpris, qui s’était mis à courir en tous sens bien que personne ne le poursuivît, elle était restée plantée, les mains jointes sur le ventre, l’air étonné. Dès lors, elle ne manqua jamais, matin et soir, d’entrouvrir un instant la porte et de jeter un coup d’œil sur Gregor. Au début, elle l’appelait même en lui parlant d’une façon qu’elle estimait sans doute gentille, lui disant par exemple : « Viens un peu ici, vieux cafard ! » ou : « Voyez-moi ce vieux cafard ! » Ainsi interpellé, Gregor restait de marbre et ne bougeait pas, comme si la porte n’avait pas été ouverte. Au lieu de laisser cette femme de ménage le déranger pour rien au gré de son caprice, on aurait mieux fait de lui commander de faire sa chambre tous les jours ! Un matin, de bonne heure - une pluie violente frappait les vitres, peut-être déjà un signe du printemps qui arrivait -, Gregor fut à ce point irrité d’entendre la femme de ménage recommencer sur le même ton qu’il fit mine de s’avancer sur elle pour l’attaquer, encore que d’une démarche lente et chancelante. Mais elle, au lieu de prendre peur, se contenta de brandir bien haut une chaise qui se trouvait près de la porte et resta là, la bouche ouverte, avec l’intention évidente de ne la refermer qu’une fois que la chaise se serait abattue sur le dos de Gregor. « Alors, ça s’arrête là ? » dit-elle quand Gregor fit demi-tour, et elle reposa calmement la chaise dans son coin.
Ma anche se la sorella, sfinita dal lavoro, non poteva piùaccudire Gregorio come prima, si poteva trovare una soluzione,senza bisogno di ricorrere alla madre: c'era, infatti, la donna amezzo servizio. La vecchia vedova, che in una lunga vita, graziealle sue solide ossa, ne aveva superate di tutti i colori, nonprovava per Gregorio una vera ripugnanza. Una volta aveva apertoper caso la porta della camera e, con le mani sul grembo, erarimasta, stupita, a guardare Gregorio che, colto di sorpresa,correva di qua e di là, sebbene nessuno lo inseguisse. Da quelgiorno non mancò mai, mattina e sera, di socchiudere la porta e didare un'occhiata a Gregorio. Le prime volte cercava di attirarlocon richiami che dovevano sembrarle affettuosi, come: "Fattiavanti, vecchio scarafaggio!" oppure: "Guardalo un po' il vecchioscarafaggio!" A questi inviti, Gregorio non rispondeva, marestava, immobile, come se nessuno fosse entrato. Invece dipermettere che quella donna lo stuzzicasse secondo i suoicapricci, senza costrutto, avrebbero fatto meglio a ordinarle dipulire la sua camera ogni giorno! Una volta, di mattina presto,mentre una pioggia violenta, forse già un segno della vicinaprimavera, batteva sui vetri, Gregorio fu talmente irritato daidiscorsi della donna, che con la sua andatura goffa e pesante feceper assalirla. La vecchia, per nulla impressionata, si limitò adafferrare una sedia accanto alla porta; immobile, teneva la boccaaperta, lasciando intendere che l'avrebbe richiusa solo quando lasedia si fosse abbattuta sulla schiena di Gregorio. "Allora, nonti fai più avanti?" chiese nel vedere Gregorio battere inritirata. E posò di nuovo la sedia nel suo angolo.
Gregor ne mangeait à présent presque plus rien. C’est tout juste si, passant par hasard près du repas préparé, il en prenait par jeu une bouchée, la gardait dans sa bouche pendant des heures, puis généralement la recrachait. Il commença par penser que c’était la tristesse provoquée par l’état de sa chambre qui le dégoûtait de manger, mais justement il se fit très vite aux modifications subies par la pièce. On avait pris l’habitude, quand des choses ne trouvaient pas leur place ailleurs, de s’en débarrasser en les mettant dans sa chambre, et il y avait maintenant beaucoup de choses qui se trouvaient dans ce cas, vu qu’on avait loué une pièce de l’appartement à trois sous-locataires. Ces messieurs austères - tous trois portaient la barbe, comme Gregor le constata un jour par une porte entrouverte - étaient très pointilleux sur le chapitre de l’ordre, non seulement dans leur chambre, mais dans toute la maison, puisque enfin ils y logeaient, et en particulier dans la cuisine. Ils ne supportaient pas la pagaille, et encore moins la saleté. De plus, ils avaient apporté presque tout ce qu’il leur fallait. C’est pourquoi beaucoup de choses étaient devenues superflues et, bien qu’elles ne fussent pas vendables, on ne voulait pas non plus les jeter. Elles se retrouvèrent toutes dans la chambre de Gregor. De même, la poubelle aux cendres et, en provenance de la cuisine, celle des détritus. Tout ce qui n’avait pas son utilité sur le moment, la femme de ménage, toujours extrêmement pressée, le balançait tout simplement dans la chambre de Gregor ; heureusement, Gregor ne voyait le plus souvent que l’objet en question et la main qui le tenait. La femme de ménage avait peut-être l’intention, à terme et à l’occasion, de revenir chercher ces objets ou bien de les jeter tous à la fois, mais de fait ils gisaient à l’endroit où ils avaient d’abord été lancés et ils y restaient, sauf quand Gregor se faufilait à travers ce fatras et le faisait bouger, par nécessité d’abord, parce que sinon il n’avait pas de place pour évoluer, et ensuite de plus en plus par plaisir, bien qu’au terme de telles pérégrinations il fût fatigué et triste à mourir, et ne bougeât plus pendant des heures.
Gregorio non mangiava quasi più nulla. Solo quando si trovava apassare davanti al cibo, tanto per fare qualcosa, afferrava unboccone, che teneva in bocca per ore, sputandolo poi via quasisempre. All'inizio pensò che l'inappetenza gli venisse dallamalinconia in cui lo metteva la sua camera, ma presto si adattò aicambiamenti sopravvenuti. Avevano preso ormai l'abitudine dimettere in quella stanza tutto quello che non trovava postoaltrove, e cioè molta roba, da quando una camera dell'appartamentoera stata affittata a tre pensionanti. Questi serissimi signori -tutti con una gran barba, come Gregorio poté vedere, una volta,dalla fessura della porta -erano esigentissimi in fatto d'ordine,non solo nella loro stanza, ma, poiché erano ormai di casa, intutto l'appartamento e specialmente in cucina. Non sopportavano divedere in giro cianfrusaglie inutili; inoltre, avevano portato conloro quasi tutti i mobili che servivano. Molta roba, che non sipoteva vendere né buttare via, diventata inservibile, era finitanella camera di Gregorio, persino la cassetta della cenere e ilsecchio della spazzatura. La vecchia che aveva sempre fretta,gettava là dentro tutto quello che sul momento non le serviva.
Gregorio, per fortuna, vedeva solo l'oggetto e la mano che loreggeva. Forse la donna aveva intenzione, una volta o l'altra, diriprendere oppure di buttar via in blocco quella roba, ma intantotutto restava dov'era caduto, a meno che Gregorio non fossecostretto a passare tra quel ciarpame; prima fu costretto a farlo,perché gli mancava spazio per strisciare, poi ci prese gusto,sebbene dopo ogni scorribanda rimanesse immobile per ore, stanco etriste da morire.
Comme parfois les sous-locataires prenaient aussi leur dîner à la maison, dans la salle de séjour, la porte de celle-ci restait parfois fermée ; mais Gregor s’y résignait sans peine, car bien des soirs où elle avait été ouverte il n’en avait pas profité, il était au contraire resté tapi, sans que sa famille s’en aperçût, dans le coin le plus sombre de sa chambre. Mais, un jour, la femme de ménage avait laissé cette porte entrouverte, et celle-ci le resta même quand ces messieurs rentrèrent le soir et qu’on alluma la lumière. Ils s’assirent en bout de table, aux places jadis occupées par Gregor, son père et sa mère, déployèrent leurs serviettes et saisirent fourchette et couteau. Aussitôt, la mère apparut sur le seuil, portant un plat de viande, et sur ses talons la sœur, avec un plat surchargé de pommes de terre. Ces mets étaient tout fumants d’une épaisse vapeur. Les messieurs se penchèrent sur les plats qu’on posait devant eux, comme pour les examiner avant d’en manger, et de fait celui du milieu, qui semblait être une autorité aux yeux des deux autres, coupa en deux, dans le plat, un morceau de viande, manifestement pour s’assurer s’il était assez bien cuit et si peut-être il ne fallait pas le renvoyer à la cuisine. Il fut satisfait, et la mère et la sœur qui l’avaient observé avec anxiété, eurent un sourire de soulagement.
I pensionanti, a volte, cenavano in casa, nella sala comune. Laporta, in questi casi, restava chiusa, ma Gregorio non ci facevapiù gran caso: già in precedenza, negli ultimi tempi, la porta erarimasta aperta e lui era rimasto, senza che la famiglia se neaccorgesse, nell'angolo più buio della sua stanza. Ma un giorno lavecchia non chiuse bene la porta, che rimase socchiusa anchequando i pensionanti entrarono nella sala. Quelli, dopo avereacceso il gas, sedettero al tavolo dove una volta sedevano ilpadre, la madre e Gregorio, spiegarono i tovaglioli e presero leposate. Subito sulla porta comparve la madre, con un piatto dicarne, seguita dalla sorella, con un piatto pieno di patate. Icibi esalavano un denso sapore. I pensionanti si piegarono suipiatti posti loro davanti, come per esaminarli prima di mangiare: quello in mezzo, che sembrava il più autorevole, tagliò infatti unpezzetto di carne sul vassoio, con l'evidente proposito diaccertarsi se era ben cotta o se non era il caso di rimandarla incucina. Sembrò soddisfatto e la madre e la sorella, rimaste aguardarlo trepidanti, respirarono e ripresero a sorridere.
La famille elle-même mangeait à la cuisine. Néanmoins, avant de s’y rendre, le père entra dans la salle de séjour et fit le tour de la tablée en restant courbé, la casquette à la main. Les messieurs se levèrent, tous autant qu’ils étaient, et marmottèrent quelque chose dans leurs barbes. Une fois seuls, ils mangèrent dans un silence presque parfait. Gregor trouva singulier que, parmi les divers bruits du repas, on distinguât régulièrement celui des dents qui mâchaient, comme s’il s’était agi de montrer à Gregor qu’il faut des dents pour manger et qu’on ne saurait arriver à rien avec des mâchoires sans dents, si belles soient ces mâchoires. « J’ai pourtant de l’appétit, se disait Gregor soucieux, mais pas pour ces choses. Comme ces sous-locataires se nourrissent, et moi je dépéris ! »
La famiglia mangiava in cucina. Tuttavia il padre, prima dipassare in cucina, entrò in sala, si inchinò tenendo il berrettoin mano, e girò intorno al tavolo. I pensionanti si alzarono tuttiinsieme, mormorando qualcosa nelle loro barbe. Rimasti soli,mangiarono in un silenzio quasi completo. A Gregorio sembrò stranoche, in mezzo ai vari rumori, emergesse quello dei denti chemasticavano, quasi a provargli che, per mangiare, servivano identi e che le più belle mascelle del mondo non sarebbero servitea nulla. "Anch'io ho fame!" si disse Gregorio preoccupato. "Ma nondi quella roba. Come si riempiono quei pensionanti, mentre io stocrepando!"
Ce soir-là précisément - Gregor ne se souvenait pas d’avoir entendu le violon pendant toute cette période - le son de l’instrument retentit dans la cuisine. Les messieurs avaient déjà fini de dîner, celui du milieu avait tiré de sa poche un journal et en avait donné une feuille à chacun des deux autres, et tous trois lisaient, bien adossés, et fumaient. Lorsque le violon se mit à jouer, ils dressèrent l’oreille, se levèrent et, sur la pointe des pieds, gagnèrent la porte de l’antichambre, où ils restèrent debout, serrés l’un contre l’autre. On avait dû les entendre depuis la cuisine, car le père cria : « Cette musique importune peut-être ces messieurs ? Elle peut cesser immédiatement. - Au contraire, dit le monsieur du milieu, est-ce que la demoiselle ne veut pas venir nous rejoindre et jouer dans cette pièce, où c’est tout de même bien plus confortable et sympathique ? - Mais certainement », dit le père comme si c’était lui le violoniste. Les messieurs réintégrèrent la pièce et attendirent. On vit bientôt arriver le père avec le pupitre, la mère avec la partition et la sœur avec son violon. La sœur s’apprêta calmement à jouer ; ses parents, qui n’avaient jamais loué de chambre auparavant et poussaient donc trop loin la courtoisie envers leurs locataires, n’osèrent pas s’asseoir sur leurs propres chaises ; le père s’accota à la porte, la main droite glissée entre deux boutons de sa veste d’uniforme, qu’il avait refermée ; quant à la mère, l’un des messieurs lui offrit une chaise et, comme elle la laissa là où il l’avait par hasard placée, elle se retrouva assise à l’écart, dans un coin.
Quella stessa sera -Gregorio non ricordava di averlo mai sentitoarrivò dalla cucina il suono del violino. I pensionanti avevanofinito la cena, quello in mezzo aveva tirato fuori un giornale,dando agli altri un foglio per ciascuno; leggevano e fumavano,appoggiati agli schienali. Nel sentire il violino si scossero, sialzarono e, in punta di piedi, si avvicinarono alla portadell'anticamera, stringendosi gli uni agli altri. Dalla cucinadovettero averli sentiti, perché il padre gridò: "Vi disturba lamusica? Possiamo smettere subito". "Al contrario", disse ilsignore di mezzo. "Non potrebbe la signorina venire a suonare qui,dove può stare più comoda e sentirsi maggiormente a suo agio?" "Prego, prego!" esclamò il padre, come se fosse lui a suonare. Isignori ripresero i loro posti e aspettarono. Arrivò il padre conun leggìo, seguito dalla madre con la musica e dalla sorella conil violino. La sorella cominciò, tranquilla, a preparare ognicosa; i genitori, che non avevano mai affittato stanze, e perciòesageravano in gentilezza verso gli ospiti, non osarono neppuresedersi sulle loro poltrone. Il padre si appoggiò alla porta, lamano destra infilata tra due bottoni della giacca; la madre, allaquale uno dei signori aveva offerto una sedia, rimase in unangolo, perché le mancò il coraggio di spostarla.
La sœur se mit à jouer ; le père et la mère suivaient attentivement, chacun de son côté, les mouvements de ses mains. Gregor, attiré par la musique, s’était risqué à s’avancer un peu et avait déjà la tête dans la salle de séjour. Il ne s’étonnait guère d’avoir si peu d’égards pour les autres, ces derniers temps ; naguère, ces égards avaient fait sa fierté. Et pourtant il aurait eu tout lieu de se cacher, surtout maintenant, car du fait de la poussière qu’il y avait partout dans sa chambre et qui volait au moindre mouvement, il était couvert de poussière lui aussi ; sur son dos et ses flancs, il traînait avec lui des fils, des cheveux, des débris alimentaires ; il était bien trop indifférent à tout pour se mettre sur le dos et se frotter au tapis, comme il le faisait auparavant plusieurs fois par jour. Et en dépit de l’état où il était, il n’éprouva aucune gêne à s’engager un peu sur le parquet immaculé de la salle de séjour.
La sorella cominciò a suonare. Il padre e la madre, ognuno dallasua parte, seguivano attenti le mani della ragazza. Gregorio, attirato dalla musica, si era azzardato un po' piùavanti e sporgeva la testa nella sala. Non si stupiva per loscarso riguardo che ormai aveva verso gli altri, mentre prima sifaceva un vanto della sua delicatezza. Eppure, mai come oraavrebbe avuto ragione di nascondersi. A causa della polvere chenella stanza copriva ogni cosa, alzandosi al minimo movimento, eradiventato tutto polveroso, con la schiena e i fianchi pieni difili, peli, avanzi di cibo. Nella sua apatia, ora, non pensava piùa pulirsi diverse volte al giorno, strofinandosi contro iltappetto, come faceva prima. Nonostante il suo aspetto fossequello descritto, ebbe il coraggio di avanzare sull'immacolatopavimento della sala.
Du reste, personne ne se souciait de lui. La famille était toute occupée par le violon ; les sous-locataires, en revanche, qui avaient commencé par se planter, les mains dans les poches de leur pantalon, beaucoup trop près du pupitre de la sœur, au point de tous pouvoir suivre la partition, ce qui ne pouvait assurément que gêner l’exécutante, se retirèrent bientôt du côté de la fenêtre en devisant à mi-voix, têtes penchées, et restèrent là-bas, observés par le père avec inquiétude. On avait vraiment l’impression un peu trop nette qu’ils avaient espéré entendre bien jouer, ou agréablement, et qu’ils étaient déçus, qu’ils avaient assez de tout ce numéro et que c’était par pure courtoisie qu’ils laissaient encore troubler leur tranquillité. En particulier, la façon qu’ils avaient tous de rejeter la fumée de leur cigare vers le haut, par le nez et par la bouche, démontrait une extrême nervosité. Et pourtant, la sœur de Gregor jouait si bien ! Son visage était incliné sur le côté, ses regards suivaient la portée en la scrutant d’un air triste. Gregor avança encore un peu, tenant la tête au ras du sol afin de croiser éventuellement le regard de sa sœur. Était-il une bête, pour être à ce point ému par la musique ? Il avait le sentiment d’apercevoir le chemin conduisant à la nourriture inconnue dont il avait le désir. Il était résolu à s’avancer jusqu’à sa sœur, à tirer sur sa jupe et à lui suggérer par là de bien vouloir venir dans sa chambre avec son violon, car personne ici ne méritait qu’elle jouât comme lui entendait le mériter. Il ne la laisserait plus sortir de sa chambre, du moins tant qu’il vivrait ; son apparence effrayante le servirait, pour la première fois ; il serait en même temps à toutes les portes de sa chambre, crachant comme un chat à la figure des agresseurs ; mais il ne faudrait pas que sa sœur restât par contrainte, elle demeurerait de son plein gré auprès de lui ; elle serait assise à ses côtés sur le canapé, elle inclinerait vers lui son oreille, et alors il lui confierait avoir eu la ferme intention de l’envoyer au conservatoire, il lui dirait que, si le malheur ne s’était pas produit entre-temps, il l’aurait annoncé à tous au Noël dernier - Noël était bien déjà passé, n’est-ce pas ? - en ignorant toutes les objections. Après cette déclaration, sa sœur attendrie fondrait en larmes, et Gregor se hisserait jusqu’à son épaule et l’embrasserait dans le cou, lequel, depuis qu’elle travaillait au magasin, elle portait dégagé, sans ruban ni col.
Nessuno, per la verità, badava a lui. Lafamiglia era tutta assorta nella musica del violino; ipensionanti, che in un primo momento, con le mani in tasca, sierano tropo accostati al leggìo per leggere le note, disturbandola ragazza, si erano poi ritirati, a capo chino e parlandosottovoce, contro la finestra dove rimasero, sotto lo sguardopreoccupato del padre. Era ormai evidente che erano rimasti delusinella loro speranza di ascoltare una musica bella o almenodivertente, si mostravano annoiati e sopportavano solo percortesia quella seccatura. Il modo in cui soffiavano dal naso odalla bocca il fumo dei sigari, facendolo salire al soffitto,dimostrava un grande nervosismo. Eppure la sorella suonava cosìbene! Con il viso reclinato, seguiva le note con uno sguardoattento e malinconico. Gregorio strisciò ancora in avanti, tenendoil capo contro il pavimento, per poter cogliere un suo sguardo.
Era dunque un animale, se la musica lo prendeva in quel modo? Glisembrava di intravedere una strada verso un desiderato esconosciuto nutrimento. Era deciso ad arrivare fino alla sorella,a tirarla per la gonna, per farle capire che doveva andare colviolino in camera sua, perché nessuno lì sapeva apprezzare la suamusica come lui l'avrebbe apprezzata. Non l'avrebbe più fattauscire dalla sua camera, almeno finché fosse vissuto; il suoaspetto orribile, una volta tanto, gli sarebbe stato utile,sarebbe stato davanti a tutte le porte in una volta sola, perrespingere, soffiando, gli aggressori. Però la sorella non dovevarestare con lui per forza, doveva rimanere spontaneamente,sedergli accanto sul divano, prestargli orecchio: e lui le avrebbeconfidato che aveva avuto la ferma intenzione di mandarla alconservatorio e che per Natale -era già passato Natale? -avrebbeannunciato la cosa a tutti, senza preoccuparsi di nessunaobiezione. A queste parole Grete, commossa, sarebbe scoppiata inlacrime, Gregorio si sarebbe sollevato fino alle sue spalle e leavrebbe baciato il collo, che lei, da quando andava in negozio,portava libero, senza nastro né colletti.
« Monsieur Samsa ! » lança au père le monsieur du milieu en montrant du doigt, sans un mot de plus, Gregor qui progressait lentement. Le violon se tut, le monsieur hocha d’abord la tête en adressant un sourire à ses amis, puis se tourna de nouveau vers Gregor. Au lieu de chasser celui-ci, son père parut juger plus nécessaire de commencer par apaiser les sous-locataires, bien que ceux-ci ne parussent nullement bouleversés et que Gregor semblât les amuser plus que le violon. Il se précipita vers eux et, les bras écartés, chercha à les refouler vers leur chambre, et en même temps à les empêcher de regarder Gregor. Ils commencèrent effectivement à se fâcher quelque peu, sans qu’on sût trop bien si c’était à propos du comportement du père ou parce qu’ils découvraient maintenant qu’ils avaient eu, sans le savoir, un voisin de chambre comme Gregor. Ils exigeaient du père des explications, levaient les bras à leur tour, tiraient nerveusement sur leurs barbes et ne reculaient que lentement en direction de leur chambre. Entre-temps, la sœur avait surmonté l’hébétude où elle avait été plongée après la brusque interruption de sa musique et, après un moment pendant lequel elle avait tenu l’instrument et l’archet au bout de ses mains molles en continuant de regarder la partition comme si elle jouait encore, elle s’était ressaisie d’un coup, avait posé le violon sur les genoux de sa mère, laquelle était toujours sur sa chaise et respirait à grand-peine en haletant laborieusement, et avait filé dans la pièce voisine, dont les messieurs approchaient déjà plus rapidement sous les injonctions du père. Sous les mains expertes de Grete, on y vit alors voler en l’air les couvertures et les oreillers des lits, qui trouvaient leur bonne ordonnance. Avant même que les messieurs eussent atteint la chambre, elle avait fini leur couverture et s’éclipsait. Le père semblait à ce point repris par son entêtement qu’il en oubliait tout le respect qu’il devait malgré tout à ses pensionnaires. Il ne faisait que les presser, les pressait encore, jusqu’au moment où, déjà sur le seuil de la chambre, le monsieur du milieu tapa du pied avec un bruit de tonnerre, stoppant ainsi le père. « Je déclare », dit-il en levant la main et en cherchant des yeux aussi la mère et la sœur « qu’étant donné les conditions révoltantes qui règnent dans cet appartement et cette famille », et en disant cela il cracha résolument sur le sol, « je vous donne mon congé séance tenante. Il va de soi que même pour les jours où j’ai logé ici, je ne vous verserai pas un sou ; en revanche, je n’exclus pas de faire valoir à votre encontre des droits, facilement démontrables - croyez-moi -, à dédommagement. » Il se tut et regarda droit devant lui, comme s’il attendait quelque chose. Effectivement, ses deux amis déclarèrent sans plus tarder : « Nous aussi, nous donnons congé séance tenante. » Là-dessus, il empoigna le bec-de-cane et referma la porte avec fracas.
"Signor Samsa!" gridò al padre il signore di mezzo; e, senzaaggiungere parola, indicò Gregorio, che lentamente avanzava. Ilviolino tacque, il signore di mezzo sorrise agli amici scuotendoil capo, e guardò di nuovo verso Gregorio. Il padre credettenecessario di rassicurare i pensionanti, invece di cacciare viaGregorio, sebbene quelli non fossero agitati e sembrasserodivertirsi più per quella apparizione che per la musica delviolino. Il padre corse verso di loro con le braccia spalancate,cercando di spingerli nella loro stanza e di coprire col suo corpola vista di Gregorio. Allora quelli incominciarono ad arrabbiarsi,non si capiva bene se per il comportamento del padre o perché sirendevano d'un tratto conto di aver avuto, a loro insaputa, unsimile vicino. Chiesero spiegazioni al signor Samsa, a loro voltaspalancarono le braccia, tirandosi nervosamente la barba eretrocedendo verso la loro camera. Nel frattempo, la sorella avevasuperato lo smarrimento in cui era caduta dopo l'improvvisainterruzione della musica; dopo essere rimasta un po' con ilviolino e con l'archetto nelle mani che pendevano inerti,continuando a guardare lo spartito come se ancora suonasse, siscosse, depose lo strumento in grembo alla madre, che sedevaancora al suo posto respirando a fatica, e corse nella stanzaaccanto, verso la quale si avvicinavano i pensionanti, sospintidal padre. Sotto le sue mani esperte, coperte e cuscini volaronoin aria, per ridisporsi in bell'ordine sui letti. Prima ancora chei signori avessero raggiunto la stanza, aveva preparato ogni cosaed era scivolata fuori. Il padre sembrava preso così tanto dal suospirito di ostinazione, da dimenticare il rispetto che doveva aisuoi ospiti. Continuava a spingere e spingere, finché il signoredi mezzo, già sulla soglia della camera, non batté, imprecando, unpiede a terra, costringendolo a fermarsi. Il signore alzò la mano,cercò con lo sguardo la madre e la sorella, e disse: "Dichiaroche, considerate le sconcezze esistenti in questa casa e in questafamiglia", a questo punto, con decisione improvvisa, sputò sulpavimento, "do disdetta immediata della camera. Naturalmente nonpagherò un soldo per i giorni che ho abitato qui, vedrò se nonsarà addirittura il caso di chiedervi un indennizzo che,credetemi, sarebbe molto facile da motivare". Tacque e rimase conlo sguardo fisso davanti a sé, come in attesa. Infatti,intervennero gli amici: "Anche noi diamo disdetta immediata". Allora il signore di mezzo afferrò la maniglia della porta e sichiuse dentro, con fracasso, la porta.
Le père tituba jusqu’à sa chaise en tâtonnant, et s’y laissa tomber ; on aurait pu croire qu’il prenait ses aises pour l’un de ses habituels petits sommes d’après-dîner, mais le violent hochement de sa tête branlante montrait qu’il ne dormait nullement. Pendant tout ce temps, Gregor s’était tenu coi à l’endroit même où les messieurs l’avaient surpris. La déception de voir son plan échouer, mais peut-être aussi la faiblesse résultant de son jeûne prolongé le rendait incapable de se mouvoir. Il craignait avec une quasi-certitude que d’un instant à l’autre un effondrement général lui retombât dessus, et il attendait. Même le violon ne le fit pas bouger qui, échappant aux doigts tremblants de la mère, tomba de ses genoux par terre en résonnant très fort.
Il padre barcollò, annaspando, fino alla sua poltrona e ci silasciò cadere pesantemente; sembrava quasi che ci si fosse distesoper il pisolino serale, ma le scosse che imprimeva alla testaabbandonata mostravano che non dormiva affatto. Gregorio erarimasto, per tutto il tempo, fermo nel posto in cui i pensionantilo avevano sorpreso. La delusione per il fallimento del suo piano,forse anche la debolezza provocata dalla gran fame, non glipermettevano di muoversi. Sapeva che da un momento all'altro sisarebbe abbattuto su di lui un attacco di tutta la famiglia easpettava. Non si spaventò neppure quando il violino cadde, con unsuono profondo, dalle dita tremanti della mamma, che fino a quelmomento lo aveva tenuto in grembo.
« Mes chers parents », dit la sœur en abattant sa main sur la table en guise d’entrée en matière, « cela ne peut plus durer. Peut-être ne vous rendez-vous pas à l’évidence ; moi, si. Je ne veux pas, face à ce monstrueux animal, prononcer le nom de mon frère, et je dis donc seulement : nous devons tenter de nous en débarrasser. Nous avons tenté tout ce qui était humainement possible pour prendre soin de lui et le supporter avec patience ; je crois que personne ne peut nous faire le moindre reproche. » « Elle a mille fois raison », dit le père à part lui. La mère, qui n’arrivait toujours pas à reprendre son souffle, porta la main à sa bouche et, les yeux hagards, fit entendre une toux caverneuse.
"Cari genitori", disse la sorella, picchiando la mano sulla tavolaa guisa d'introduzione, "così non si va avanti. Se non ve neaccorgete voi, me ne accorgo io. Davanti a questa bestiaccia, nonvoglio pronunciare il nome di mio fratello, vi dico solo: dobbiamocercare di liberarcene. Abbiamo fatto quanto era umanamentepossibile per curarlo e sopportarlo, credo; nessuno potrà farci alriguardo il minimo rimprovero". "Ha mille ragioni", disse il padre tra sé. La madre, che ancoranon aveva ripreso fiato, tossiva sordamente nella mano tenutacontro il viso, con un'espressione da folle negli occhi.
La sœur courut vers elle et lui prit le front. Ses paroles semblaient avoir éclairci les idées de son père, il s’était redressé sur sa chaise, jouait avec sa casquette d’uniforme entre les assiettes qui restaient encore sur la table après le dîner des locataires, et regardait de temps à autre vers l’impassible Gregor.
La sorella le corse vicino e le sostenne la fronte. Le paroledella sorella sembravano aver chiarito le idee al padre. Drittosulla poltrona, giocherellava col berretto finito tra i piatti cheerano rimasti sul tavolo, e di tanto in tanto alzava lo sguardo suGregorio, sempre immobile al suo posto.
« Nous devons tenter de nous en débarrasser », dit la sœur, cette fois à l’adresse de son père seulement, car sa mère dans sa toux n’entendait rien, « il finira par vous tuer tous les deux, je vois cela venir. Quand on doit déjà travailler aussi dur que nous tous, on ne peut pas en plus supporter chez soi ce supplice perpétuel. Je n’en peux plus, moi non plus. » Et elle se mit à pleurer si fort que ses larmes coulèrent sur le visage de sa mère, où elle les essuyait d’un mouvement machinal de la main.
"Bisogna cercare di liberarcene", disse la sorella rivolgendosi,ora, solo al padre, perché la mamma, con la sua tosse, non sentivanulla. "Altrimenti finirà con l'ammazzarvi, ne sono certa. Quandosi lavora duro come noi, non è possibile sopportare, per giunta,questo perpetuo martirio in casa. Anch'io non lo sopporto più". Escoppiò in un pianto così violento, che le lacrime presero acolare sul viso della madre, mentre lei, con gesti meccanici, leasciugava.
« Mais, mon petit », dit le père avec compassion et une visible compréhension, « que veux-tu que nous fassions ? »
"Figlia mia", disse il padre impietosito, con un insolito spiritodi comprensione, "che dobbiamo fare?"
La sœur se contenta de hausser les épaules pour manifester le désarroi qui s’était emparé d’elle tandis qu’elle pleurait, contrairement à son assurance de tout à l’heure.
La sorella si strinse nelle spalle, esprimendo così la perplessitàche l'aveva colta durante il pianto, in contrasto con la sicurezzadi prima.
« S’il nous comprenait », dit le père, à demi comme une question ; du fond de ses pleurs, la sœur agita violemment la main pour signifier qu’il ne fallait pas y penser.
"Se lui, almeno, ci capisse!" disse il padre, come ponendo unadomanda; ma la sorella, tra le lacrime, scosse con veemenza lamano, per significare che non c'era da pensarci.
« S’il nous comprenait », répéta le père en fermant les yeux pour enregistrer la conviction de sa fille que c’était impossible, « alors un accord serait peut-être possible avec lui. Mais dans ces conditions...
"Se lui ci capisse", ripeté il padre chiudendo gli occhi, quasiper dimostrare che, d'accordo con la figlia, escludeva quellapossibilità, "forse potremmo intenderci. Ma così..."
- Il faut qu’il disparaisse, s’écria la sœur, c’est le seul moyen, père. Il faut juste essayer de te débarrasser de l’idée que c’est Gregor. Nous l’avons cru tellement longtemps, et c’est bien là qu’est notre véritable malheur. Mais comment est-ce que ça pourrait être Gregor ? Si c’était lui, il aurait depuis longtemps compris qu’à l’évidence des êtres humains ne sauraient vivre en compagnie d’une telle bête, et il serait parti de son plein gré. Dès lors, nous n’aurions pas de frère, mais nous pourrions continuer à vivre et pourrions honorer son souvenir. Mais, là, cette bête nous persécute, chasse les locataires, entend manifestement occuper tout l’appartement et nous faire coucher dans la rue. Mais regarde, papa, cria-t-elle brusquement, le voilà qui recommence ! » Et, avec un effroi tout à fait incompréhensible pour Gregor, elle abandonna même sa mère en se rejetant littéralement loin de sa chaise, comme si elle aimait mieux sacrifier sa mère que de rester à proximité de Gregor, et elle courut se réfugier derrière son père, lequel, uniquement troublé par son comportement à elle, se dressa aussi et tendit à demi les bras devant elle comme pour la protéger.
"Deve andare via!" gridò la sorella. "E' l'unico mezzo, babbo. Devi solo liberarti del pensiero che quel coso è Gregorio. Lanostra vera disgrazia è stata che lo abbiamo creduto per tantotempo. Come potrebbe essere Gregorio? Se fosse Gregorio, sisarebbe accorto da un pezzo che degli uomini non possono conviverecon una bestia simile e se ne sarebbe andato da solo. Avremmoperduto un fratello, è vero, ma avremmo potuto continuare a viveree a onorare la sua memoria. Invece questa bestia ci perseguita,mette in fuga i pensionanti, vuole, è evidente, occupare tutta lacasa e metterci in mezzo a una strada. Guarda, babbo!" gridòd'improvviso. "Ora ricomincia!".
E in un moto di terrore che Gregorio non riuscì a capire, lasorella abbandonò così bruscamente la madre da far vacillare lapoltrona, quasi preferisse sacrificare la madre piuttosto cherimanere vicino a Gregorio. Quindi corse verso il padre, che,persa a sua volta la testa, si alzò levando le braccia, come perproteggerla.
Mais Gregor ne songeait nullement à faire peur à qui que ce fût, et surtout pas à sa sœur. Il avait simplement entrepris de se retourner pour regagner sa chambre, et il est vrai que cela faisait un drôle d’effet, obligé qu’il était par son état peu brillant, dans les manœuvres délicates, de s’aider de sa tête, qu’il dressait et cognait sur le sol alternativement. Il s’interrompit et regarda alentour. Ses bonnes intentions paraissaient avoir été comprises ; ce n’avait été qu’une frayeur passagère. À présent tout le monde le regardait en silence et d’un air triste. La mère était renversée sur sa chaise, les jambes tendues et jointes, ses yeux se fermaient presque d’épuisement ; le père et la sœur étaient assis côte à côte, la sœur tenait le père par le cou.
Ma Gregorio non ci pensava a spaventare qualcuno, tanto meno lasorella. Aveva solo cominciato a girarsi per tornare nella suastanza; i suoi movimenti potevano sembrare sospetti perché,sofferente com'era, nelle fasi più difficili doveva aiutarsi conla testa, che alzava a diverse riprese, e poi batteva sulpavimento. Si fermò e si guardò intorno. Si erano accorti,sembrava, delle sue buone intenzioni: era stato solo un momento dipanico. Ora lo guardavano tristi e in silenzio. La madre eraallungata sulla sua poltrona, le gambe distese e strette unaall'altra, gli occhi quasi chiusi dalla stanchezza; il padre e lasorella sedevano vicini, la sorella aveva appoggiato il bracciointorno al collo del padre.
« Je vais peut-être enfin avoir le droit de me retourner », songea Gregor en se remettant au travail. Dans son effort, il ne pouvait s’empêcher de souffler bruyamment, et il dut même à plusieurs reprises s’arrêter pour se reposer.
"Ora, forse, posso girarmi", pensò Gregorio, e si rimise allavoro. Lo sforzo gli dava l'affanno e ogni tanto doveva riposare.
Au demeurant, personne ne le pressait, on le laissa faire entièrement à sa guise. Lorsqu’il eut accompli son demi-tour, il entama aussitôt son trajet de retour en ligne droite. Il s’étonna de la grande distance qui le séparait de sa chambre et il ne put concevoir qu’il ait pu, un moment avant, faible comme il l’était, parcourir le même chemin presque sans s’en rendre compte. Uniquement et constamment soucieux de ramper vite, c’est à peine s’il nota que nulle parole, nulle exclamation de sa famille ne venait le troubler.
Ma nessuno lo spingeva, poteva regolarsi come credeva. Quando ebbefinito di girarsi, cominciò a dirigersi dritto verso la camera. Sistupì per la distanza e non capì come prima avesse potuto coprire,debole com'era, tutto quel tratto, quasi senza accorgersene. Sempre preoccupato di strisciare via più in fretta che poteva, nonsi accorse che non una parola, non un grido della famiglia loturbarono.
C’est seulement une fois sur le seuil de sa chambre qu’il tourna la tête - pas complètement, car il sentait son cou devenir raide - et put tout de même encore voir que derrière lui rien n’avait changé ; simplement, sa sœur s’était levée. Son dernier regard effleura sa mère, qui maintenant s’était endormie tout à fait.
Solo quando ebbe raggiunta la soglia girò la testa, nondel tutto, perché il collo gli si irrigidiva, solo quanto fusufficiente per vedere che alle sue spalle niente era cambiato,soltanto la sorella si era alzata. Il suo ultimo sguardo sfiorò lamadre, ormai assopita.
À peine fut-il à l’intérieur de sa chambre que la porte en fut précipitamment claquée et fermée à double tour. Ce bruit inopiné derrière lui fit une telle peur à Gregor que ses petites pattes cédèrent sous lui. C’était sa sœur qui s’était ainsi précipitée. Elle s’était tenue debout à l’avance et avait attendu, puis elle avait bondi sur la pointe des pieds, Gregor ne l’avait pas du tout entendu venir, et tout en tournant la clé dans la serrure elle lança à ses parents un « Enfin ! »
Appena entrato nella stanza, la porta venne chiusa in fretta,sbarrata e fu girata la chiave. Con tutto quel baccano, Gregoriosi spaventò tanto che le zampine gli si piegarono sotto. Era statala sorella ad avere tanta fretta. Aveva aspettato, dritta inpiedi, quel momento, e poi era balzata avanti senza rumore. Gregorio non l'aveva neppure sentita arrivare. "Finalmente!" gridòrivolta ai genitori, dopo aver dato una mandata alla chiave.
« Et maintenant ? » se demanda Gregor en regardant autour de lui dans l’obscurité. Il découvrit bientôt qu’à présent il ne pouvait plus bouger du tout. Il n’en fut pas surpris ; c’était bien plutôt d’avoir pu jusque-là se propulser effectivement sur ces petites pattes grêles qui lui paraissait peu naturel. Au demeurant, il éprouvait un relatif bien-être. Il avait certes des douleurs dans tout le corps, mais il avait l’impression qu’elles devenaient peu à peu de plus en plus faibles, et qu’elles finiraient par passer tout à fait. La pomme pourrie dans son dos et la région enflammée tout autour, sous leur couche de poussière molle, ne se sentaient déjà plus guère. Il repensa à sa famille avec attendrissement et amour. L’idée qu’il devait disparaître était encore plus ancrée, si c’était possible, chez lui que chez sa sœur. Il demeura dans cet état de songerie creuse et paisible jusqu’au moment où trois heures du matin sonnèrent au clocher. Il vit encore la clarté qui commençait de se répandre devant la fenêtre, au-dehors. Puis, malgré lui, sa tête retomba tout à fait, et ses narines laissèrent s’échapper faiblement son dernier souffle.
"E ora?" si chiese Gregorio, guardandosi intorno, nel buio. Siaccorse che non poteva più muoversi. La cosa non lo stupì,piuttosto gli sembrò straordinario di essersi potuto muovere finoa quel momento, sulle sue esili zampe. Del resto, si sentivaabbastanza bene. Aveva, è vero, dolori in tutto il corpo, ma glisembrava che a poco a poco si facessero meno forti e che alla finesarebbero scomparsi del tutto. Non sentiva nemmeno più la melamarcia incastrata nella schiena né la zona infiammata intorno, oracoperta di una polvere sottile. Pensava alla famiglia con teneroaffetto. La sua decisione di sparire era, se possibile, ancora piùferma di quella della sorella. Rimuginando tra sé questi vuoti etranquilli pensieri, sentì l'orologio della torre battere le tredel mattino. Vide ancora una volta, fuori dalla finestra il cielorischiararsi. Poi la testa gli ricadde esanime, e dalle naricisfuggì l'ultimo, tenue respiro.
Quand, de bon matin, la femme de ménage arriva - à force d’énergie et de diligence, quoiqu’on l’eût souvent priée de s’en abstenir, elle faisait claquer si fort toutes les portes que, dans tout l’appartement, il n’était plus possible de dormir tranquille dès qu’elle était là -, et qu’elle fit à Gregor sa brève visite habituelle, elle ne lui trouva tout d’abord rien de particulier. Elle pensa que c’était exprès qu’il restait ainsi sans bouger, et qu’il faisait la tête ; elle était convaincue qu’il était fort intelligent. Comme il se trouvait qu’elle tenait à la main le grand balai, elle s’en servit pour essayer de chatouiller Gregor depuis la porte. Comme cela ne donnait rien non plus, elle en fut agacée et lui donna une petite bourrade, et ce n’est que quand elle l’eut poussé et déplacé sans rencontrer de résistance qu’elle commença à tiquer. Ayant bientôt vu de quoi il retournait, elle ouvrit de grands yeux, siffla entre ses dents, mais sans plus tarder alla ouvrir d’un grand coup la porte de la chambre à coucher et cria dans l’obscurité, d’une voix forte : « Venez un peu voir ça, il est crevé ; il est là-bas par terre, tout ce qu’il y a de plus crevé ! »
Quando, la mattina presto, arrivò la donna -sia per la fretta,sia per esuberanza, sbatteva le porte in modo tale che, sebbenel'avessero spesso pregata di avere riguardo, al suo arrivo non erapiù possibile dormire tranquilli -nel fare, come sempre, la suabreve visita a Gregorio, non notò, all'inizio, niente distraordinario. Pensò che quello rimaneva di proposito cosìimmobile, per fare l'offeso; perché lo credeva capace di ragionarecome un essere umano. Con la lunga scopa che per caso stringeva,cercò di solleticarlo, rimanendo sulla porta. Visto che neanchecosì otteneva nulla, si arrabbiò e colpì più forte. Il corpo sispostò, senza resistenza; allora si incuriosì. Appena si fu resaconto di quello che era successo, spalancò gli occhi, si mise afischiettare, ma poi non si trattenne, spalancò la porta dellacamera da letto e gridò nel buio: "Vengano a vedere, è crepato; sene sta lì disteso, proprio crepato!"
Le couple Samsa était assis bien droit dans son lit et avait du mal à surmonter la frayeur que lui avait causée la femme de ménage, avant même de saisir la nouvelle annoncée. Ensuite, M. et Mme Samsa, chacun de son côté, sortirent du lit, M. Samsa se jeta la couverture sur les épaules, Mme Samsa apparut en simple chemise de nuit ; c’est dans cette tenue qu’ils entrèrent chez Gregor. Pendant ce temps s’était aussi ouverte la porte de la salle de séjour, où Grete dormait depuis l’installation des sous-locataires ; elle était habillée de pied en cap, comme si elle n’avait pas dormi, la pâleur de son visage semblait le confirmer. « Mort ? » dit Mme Samsa en levant vers la femme de ménage un regard interrogateur, bien qu’elle pût s’en assurer elle-même, et même le voir sans avoir besoin de s’en assurer. « Je pense bien », dit la femme de ménage, et pour bien le montrer elle poussa encore le cadavre de Gregor d’un grand coup de balai sur le côté. Mme Samsa eut un mouvement pour retenir le balai, mais elle n’en fit rien. « Eh bien, dit M. Samsa, nous pouvons maintenant rendre grâces à Dieu. » Il se signa, et les trois femmes suivirent son exemple.
I due vecchi sedettero sul letto e dovettero rimettersi dallospavento, prima di capire quello che la donna aveva detto. Poi,ognuno dalla sua parte, saltarono in piedi; il marito si buttò unacoperta sulle spalle, la moglie rimase in camicia e così entrarononella camera di Gregorio. Intanto, si era aperta anche la portadella sala, dove Grete dormiva da quando erano arrivati ipensionanti; era completamente vestita, non sembrava che avessedormito, come dimostrava anche il pallore del volto. "E' morto?"chiese la signora Samsa guardando la vecchia con ariainterrogativa, sebbene potesse vedere la cosa da sola e persinoconvincersene senza verifiche. "Direi", disse la donna spingendo,con la scopa, a riprova, il cadavere di Gregorio e facendoloscivolare per un bel tratto. La signora Samsa abbozzò un gesto pertrattenere la scopa, ma si fermò a metà. "Beh", disse il signorSamsa, "ora possiamo ringraziare Iddio". Si fece il segno dellacroce e le tre donne ne seguirono l'esempio.
Grete, qui ne quittait pas des yeux le cadavre, dit : « Voyez comme il était maigre. Cela faisait d’ailleurs bien longtemps qu’il ne mangeait rien. Les plats repartaient tels qu’ils étaient arrivés. » De fait, le corps de Gregor était complètement plat et sec, on ne s’en rendait bien compte que maintenant, parce qu’il n’était plus rehaussé par les petites pattes et que rien d’autre ne détournait le regard.
Grete, che non avevadistolto gli occhi dal cadavere, disse: "Guardate com'eradiventato magro. E' tanto che non mangiava più niente. I cibiuscivano dalla camera tali e quali com erano entrati". In realtà,il corpo di Gregorio era secco e appiattito: si vedeva bene, orache non era più sollevato dalle zampine e che nulla distraeva losguardo.
« Grete, viens donc un moment dans notre chambre », dit Mme Samsa avec un sourire mélancolique, et Grete, non sans se retourner encore vers le cadavre, suivit ses parents dans la chambre à coucher. La femme de ménage referma la porte et ouvrit en grand la fenêtre. Bien qu’il fût tôt dans la matinée, l’air frais était déjà mêlé d’un peu de tiédeur. C’est qu’on était déjà fin mars.
"Vieni da noi un momentino, Grete", disse la signora Samsa con unsorriso malinconico; e Grete, gettata un'ultima occhiata alcadavere, seguì i genitori in camera da letto. La donna chiuse laporta e spalancò la finestra. Sebbene fosse molto presto, l'ariafresca non sembrava più tanto cruda. Era già la fine di marzo.
Les trois sous-locataires sortirent de leur chambre et, d’un air étonné, cherchèrent des yeux leur petit déjeuner ; on les avait oubliés. « Où est le déjeuner ? » demanda d’un ton rogue à la femme de ménage celui des messieurs qui était toujours au milieu. Mais elle mit le doigt sur ses lèvres et, sans dire mot, invita par des signes pressants ces messieurs à pénétrer dans la chambre de Gregor. Ils y allèrent et, les mains dans les poches de leurs vestons quelque peu élimés, firent cercle autour du cadavre de Gregor, dans la pièce maintenant tout à fait claire.
I tre pensionanti, usciti dalla loro stanza, si guardarono intornostupiti, cercando la loro colazione; erano stati dimenticati. "Dov'è la colazione?" chiese quello di mezzo, accigliato, allavecchia. Questa posò l'indice sulle labbra e in silenzio liinvitò, con un rapido gesto, a entrare nella camera di Gregorio. Quelli si fecero avanti e, con le mani nelle tasche dellegiacchette lise, si fermarono intorno al cadavere, nella luceormai chiara.
Alors, la porte de la chambre à coucher s’ouvrit et M. Samsa fit son apparition, en tenue, avec sa femme à un bras et sa fille à l’autre. On voyait que tous trois avaient pleuré ; Grete appuyait par instants son visage contre le bras de son père.
In quel momento, la porta della camera da letto si aprì e apparveil signor Samsa in uniforme, tenendo a braccetto la moglie e lafiglia. Mostravano tutti tracce di pianto; Grete premeva il visocontro il braccio del padre.
« Quittez immédiatement mon appartement », dit M. Samsa en montrant la porte, sans pourtant lâcher les deux femmes. « Qu’est-ce que ça signifie ? » dit le monsieur du milieu, un peu décontenancé, et il eut un sourire doucereux. Les deux autres avaient les mains croisées derrière le dos et ne cessaient de les frotter l’une contre l’autre, comme s’ils se régalaient d’avance d’une grande altercation, mais qui ne pouvait que tourner à leur avantage. « Cela signifie exactement ce que je viens de dire », répondit M. Samsa et, son escorte féminine et lui restant sur un seul rang, il marcha vers le monsieur. Celui-ci commença par rester là sans rien dire en regardant à terre, comme si dans sa tête les choses se remettaient dans un autre ordre. « Eh bien, donc, nous partons », dit-il ensuite en relevant les yeux vers M. Samsa, comme si, dans un brusque accès d’humilité, il quêtait derechef son approbation même pour cette décision-là. M. Samsa se contenta d’opiner plusieurs fois brièvement de la tête, en ouvrant grands les yeux. Sur quoi, effectivement, le monsieur gagna aussitôt à grands pas l’antichambre ; ses deux amis, qui depuis déjà un petit moment avaient les mains tranquilles et l’oreille aux aguets, sautillèrent carrément sur ses talons, comme craignant que M. Samsa les précédât dans l’antichambre et compromît le contact entre leur chef et eux. Dans l’antichambre, ils prirent tous trois leur chapeau au portemanteau, tirèrent leur canne du porte-parapluies, s’inclinèrent en silence et quittèrent l’appartement. Animé d’une méfiance qui se révéla sans aucun fondement, M. Samsa s’avança sur le palier avec les deux femmes ; penchés sur la rampe, ils regardèrent les trois messieurs descendre, lentement certes, mais sans s’arrêter, le long escalier, et les virent à chaque étage disparaître dans une certaine courbe de la cage pour en resurgir au bout de quelques instants ; plus ils descendaient, plus s’amenuisait l’intérêt que leur portait la famille Samsa ; et quand ils croisèrent un garçon boucher qui, portant fièrement son panier sur la tête, s’éleva rapidement bien au-dessus d’eux, M. Samsa ne tarda pas à s’écarter de la rampe avec les deux femmes, et ils rentrèrent tous dans leur appartement avec une sorte de soulagement.
"Se ne vadano subito dalla mia casa!" disse il signor Samsamostrando la porta, senza lasciare le due donne. "Che intende dire?" chiese, perplesso, il signore di mezzo, con unsorriso dolciastro. Gli altri due continuavano a stropicciarsi lemani dietro la schiena, quasi aspettassero, tutti soddisfatti, unagran discussione, destinata a concludersi a loro vantaggio. "Intendo esattamente dire quello che ho detto", rispose il signorSamsa; e insieme con le due donne avanzò contro il pensionante. Quello rimase, dapprima, immobile a fissare in silenzio ilpavimento, come se le cose gli si presentassero ora da un nuovopunto di vista. "Bene, in questo caso ce ne andiamo", feceguardando il signor Samsa come se, in un accesso improvviso diumiltà, dovesse chiedergli un permesso per questa decisione. Ilsignor Samsa si limitò ad accennare più volte, brevemente, con ilcapo, fissandolo con gli occhi spalancati. Il signore uscì agrandi passi nell'anticamera; i due amici, che erano rimasti inascolto con le mani tranquille, gli saltarono immediatamentedietro, quasi temessero che il signor Samsa potesse precederli,impedendo che si riunissero al loro capo. In anticamera presero icappelli dall'attaccapanni, tolsero i bastoni dal portaombrelli,si inchinarono in silenzio e lasciarono la casa. Per un senso didiffidenza, rivelatosi poi ingiustificato, il signor Samsa e ledue donne uscirono sul pianerottolo. Appoggiati alla ringhiera,rimasero a guardare i tre signori che, a passo lento ma continuo,scendevano la lunga scala, scomparendo a ogni piano sotto unacerta curva e riapparendo dopo qualche istante. Quanto più quelliscendevano in basso, altrettanto calava l'interesse della famigliaSamsa; quando un garzone di macellaio li ebbe raggiunti e poisuperati, salendo fiero la scala con un paniere sulla testa, ilsignor Samsa con le donne abbandonò la ringhiera e tuttirientrarono, come sollevati, in casa.
Ils décidèrent de consacrer la journée au repos et à la promenade ; non seulement ils avaient mérité ce petit congé, mais ils en avaient même absolument besoin. Ils se mirent donc à la table et écrivirent trois lettres d’excuses, M. Samsa à sa direction, Mme Samsa à son bailleur d’ouvrage, et Grete à son chef du personnel. Pendant qu’ils écrivaient, la femme de ménage entra pour dire qu’elle s’en allait, car son travail de la matinée était achevé. Tous les trois se contentèrent d’abord d’opiner de la tête sans lever les yeux de leurs lettres, mais comme la femme ne faisait toujours pas mine de se retirer, alors on se redressa d’un air agacé. « Eh bien ? » demanda M. Samsa. La femme de ménage était plantée sur le seuil et souriait comme si elle avait un grand bonheur à annoncer à la famille, mais qu’elle ne le ferait que si on la questionnait à fond. La petite plume d’autruche qui était plantée tout droit sur son chapeau et qui agaçait M. Samsa depuis qu’elle était à leur service, oscillait doucement dans tous les sens. « Mais qu’est-ce que vous voulez donc ? » demanda Mme Samsa, qui était encore celle pour qui la femme avait le plus de respect. « Ben... » répondit-elle, gênée pour parler tant elle affichait un grand sourire, « pour ce qui est de vous débarrasser de la chose d’à côté, ne vous faites pas de souci. C’est déjà réglé. » Mme Samsa et Grete se penchèrent sur leurs lettres comme si elles voulaient les continuer ; M. Samsa, voyant que la femme de ménage voulait maintenant se mettre à tout décrire par le menu, tendit la main pour couper court de la façon la plus ferme. Puisqu’elle n’avait pas le droit de raconter, elle se rappela combien elle était pressée, lança sur un ton manifestement vexé « Bonjour tout le monde », fit un demi-tour furieux et quitta l’appartement dans d’épouvantables claquements de portes.
Decisero di dedicare quel giorno al riposo e al passeggio; nonsolo avevano meritato quella tregua, ma ne avevano assolutamentebisogno. Sedettero al tavolo e scrissero tre lettere di scusa, ilsignor Samsa al suo direttore, la signora al suo commissionario eGrete al suo principale. Mentre stavano scrivendo, entrò lavecchia a dire che aveva finito e che se ne andava. I treannuirono, senza alzare lo sguardo; poi guardarono risentiti,perché la donna non accennava a muoversi.
"Allora?" chiese il signor Samsa. La donna si era fermatasorridente sulla soglia, come se avesse da annunciare allafamiglia una grande fortuna, ma volesse prima farsi pregare. Lapiccola penna di struzzo dritta sul cappello, che il signor Samsa,da quando la donna era al suo servizio, non aveva mai potutosoffrire, oscillava in tutte le direzioni. "Ma cosa vuole,insomma?" chiese la signora Samsa. Per lei la donna mostravamaggiore rispetto che per gli altri. "Eh sì", fece quella, e nonpoté continuare a parlare, tanto rideva contenta. "Insomma, volevodire dire che non si devono preoccupare sul come portare viaquella roba là. Ho pensato a tutto io".
La signora Samsa e Grete si chinarono sulle loro lettere, come perriprendere a scrivere. Il signor Samsa, accortosi che la donnaaveva intenzione di riferire ogni cosa nei particolari, la fermòcon un gesto risoluto. Visto che non le lasciavano raccontarenulla, quella si ricordò di avere una gran fretta, gridò,visibilmente offesa, "Arrivederci a tutti!" si girò di furia eabbandonò, dopo una tremenda sbattuta di porta, la casa.
« Ce soir, je la mets à la porte », dit M. Samsa, mais sans obtenir de réponse ni de sa femme ni de sa fille, car la femme de ménage parut avoir à nouveau troublé la sérénité qu’elles avaient à peine recouvrée. Elles se levèrent, allèrent à la fenêtre, et y restèrent en se tenant enlacées. M. Samsa pivota sur sa chaise pour les suivre des yeux et les observa un petit moment en silence. Puis il lança : « Allons, venez un peu là. Finissez-en donc avec les vieilles histoires. Et puis occupez-vous aussi un peu de moi. » Les deux femmes s’exécutèrent aussitôt, coururent vers lui, lui firent des caresses et terminèrent rapidement leurs lettres.
"Stasera, la licenziamo", disse il signor Samsa, ma né la mogliené la figlia gli risposero, perché la domestica sembrava avere dinuovo turbato la pace appena riconquistata. Si alzarono, andaronoalla finestra e rimasero lì abbracciate. Il signor Samsa si rigiròsulla poltrona e rimase a guardarle per qualche momento. Poigridò: "Basta ora, venite qua. Smettetela di pensare alle vecchiestorie e abbiate un po' di riguardo anche per me". Le donne ubbidirono subito, corsero verso di lui, lovezzeggiarono, e finirono in fretta le loro lettere.
Puis tous trois quittèrent de concert l’appartement, ce qui ne leur était plus arrivé depuis déjà des mois, et prirent le tramway pour aller prendre l’air à l’extérieur de la ville. Le wagon, où ils étaient seuls, était tout inondé par le chaud soleil. Confortablement carrés sur leurs banquettes, ils évoquèrent les perspectives d’avenir et, à y regarder de plus près, il apparut qu’elles n’étaient pas tellement mauvaises, car les places qu’ils occupaient respectivement, et sur lesquelles ils ne s’étaient jamais en fait mutuellement demandés beaucoup de détails, étaient d’excellentes places et, en particulier, fort prometteuses. La principale amélioration immédiate de leur situation résulterait, d’une façon nécessaire et toute naturelle, d’un changement d’appartement ; ils allaient en louer un plus petit et meilleur marché mais mieux situé et généralement plus pratique que l’actuel, qui était encore un choix fait par Gregor. Tandis qu’ils devisaient ainsi, M. et Mme Samsa, à la vue de leur fille qui s’animait de plus en plus, songèrent presque simultanément que, ces derniers temps, en dépit des corvées et des tourments qui avaient fait pâlir ses joues, elle s’était épanouie et était devenue un beau brin de fille. Ils furent dès lors plus silencieux et, échangeant presque involontairement des regards entendus, songèrent qu’il allait être temps de lui chercher aussi quelque brave garçon pour mari. Et ce fut pour eux comme la confirmation de ces rêves nouveaux et de ces bonnes intentions, lorsqu’en arrivant à destination ils virent leur fille se lever la première et étirer son jeune corps.
Uscirono di casa tutti insieme, cosa che non facevano da mesi, eandarono a prendere un tram per uscire dalla città. La vettura, incui sedevano soli, era piena della luce di un sole tiepido. Appoggiati comodamente agli schienali, discussero le possibilitàdel loro avvenire; e, tutto considerato, non le consideravanotroppo brutte: non avevano mai parlato accuratamente delle lorofaccende, ma i loro impieghi erano buoni e soprattuttopromettevano bene. Intanto, si sarebbero procurati un grandevantaggio, cambiando subito casa. Avrebbero preso un appartamentopiù piccolo e più modesto, ma meglio esposto e, in particolare,più pratico di quello attuale, che era stato scelto da Gregorio. Mentre discorrevano di queste cose, quasi nello stesso momento, ilsignore e la signora Samsa si accorsero, guardando la lorofigliola diventare sempre più vivace, come Grete, nonostante lepene che negli ultimi tempi avevano fatto impallidire le sueguance, era diventata una bella, florida ragazza. La loroconversazione languì e gettandosi, senza volere, occhiated'intesa, pensarono che sarebbe stato tempo di cercarle un bravomarito. E fu per loro una conferma dei loro freschi sogni e delleloro buone intenzioni quando, alla fine della corsa, la figliolasi alzò per prima, stirando il suo giovane corpo.