Je confesse que ces mots me causèrent un frisson. Il y avait dans la voix du docteur Mortimer un tremblement qui prouvait que son propre récit l’avait profondément ému. Penché en avant, Holmes l’écoutait avec, dans les yeux, cette lueur qui décèle toujours chez lui un vif intérêt.
Confieso que sentí un escalofrío al oír aquellas palabras. El estremecimiento en la voz del doctor mostraba que también a él le afectaba profundamente lo que acababa de contarnos. La emoción hizo que Holmes se inclinara hacia adelante y que apareciera en sus ojos el brillo duro e impasible que los iluminaba cuando algo le interesaba vivamente.
« Vous avez vu cela ? interrogea-t-il.
-¿Las vio usted?
— Aussi nettement que je vous vois.
-Tan claramente como estoy viéndolo a usted.
— Et vous n’en avez rien dit ?
-¿Y no dijo nada?
— Pourquoi en aurais-je parlé ?
-¿Para qué?
— Comment expliquez-vous que vous soyez le seul à avoir remarqué ces empreintes ?
-¿Cómo es que nadie más las vio?
— Elles commençaient seulement à une vingtaine de mètres du cadavre… personne n’y avait fait attention. Si je n’avais pas connu la légende, il est probable que j’aurais agi comme tout le monde.
-Las huellas estaban a unos veinte metros del cadáver y nadie se ocupó de ellas. Supongo que yo habría hecho lo mismo si no hubiera conocido la leyenda.
— Y a-t-il beaucoup de chiens de berger sur la lande ?
-¿Hay muchos perros pastores en el páramo?
— Beaucoup…. Mais celui-là n’était pas un chien de berger.
-Sin duda, pero en este caso no se trataba de un pastor.
— Vous dites que vous le jugez de grande taille ?
-¿Dice usted que era grande?
— Énorme.
-Enorme.
— Et qu’il n’avait pas approché le cadavre ?
-Pero, ¿no se había acercado al cadáver?
— Non.
-No.
— Quelle nuit faisait-il ?
-¿Qué tiempo hacía aquella noche?
— Humide et froide.
-Húmedo y frío.
— Pleuvait-il ?
-¿Pero no llovía?
— Non.
-No.
— Décrivez-moi l’allée des Ifs.
-¿Cómo es el paseo?
— Elle est formée par une double rangée de vieux ifs, hauts de douze pieds et absolument impénétrables. On se promène sur la partie comprise entre les arbustes, large de huit pieds.
-Hay dos hileras de tejos muy antiguos que forman un seto impenetrable de cuatro metros de altura. El paseo propiamente tal tiene unos tres metros de ancho.
— Entre les ifs et cette partie, sablée sans doute, n’y a-t-il rien ?
-¿Hay algo entre los setos y el paseo?
— Si. Il existe, de chaque côté, une bande de gazon d’environ six pieds.
-Sí, una franja de césped de dos metros de ancho a cada lado.
— La bordure d’ifs, m’avez-vous dit, est coupée par une porte ?
-¿Es exacto decir que el seto que forman los tejos queda cortado por un portillo?
— Oui… qui donne accès sur la lande.
-Sí; el portillo que da al páramo.
— Il n’y a pas d’autre ouverture ?
-¿Existe alguna otra comunicación?
— Aucune.
-Ninguna.
— De telle sorte qu’on n’arrive à l’allée des Ifs que par la maison ou par cette porte ?
-¿De manera que para llegar al paseo de los Tejos hay que venir de la casa o bien entrar por el portillo del páramo?
— On peut également s’y rendre par une serre construite à l’extrémité de l’allée.
-Hay otra salida a través del pabellón de verano en el extremo que queda más lejos de la casa.
— Sir Charles a-t-il poussé sa promenade jusque-là ?
-¿Había llegado hasta allí Sir Charles?
— Non, cinquante mètres le séparaient encore de cette serre.
-No; se encontraba a unos cincuenta metros.
— Maintenant, voudriez-vous me dire, docteur Mortimer, — et ce détail a son importance — si les empreintes que vous avez relevées se trouvaient sur le sable de l’allée ou sur le gazon ?
-Dígame ahora, doctor Mortimer, y esto es importante, las huellas que usted vio ¿estaban en el camino y no en el césped?
— Je n’ai pu distinguer aucune empreinte sur le gazon.
-En el césped no se marcan las huellas.
— Existaient-elles seulement sur le même côté que la porte ?
-¿Estaban en el lado del paseo donde se encuentra el portillo?
— Oui, sur le bord de l’allée sablée, du même côté que la porte.
-Sí; al borde del camino y en el mismo lado.
— Vous m’intéressez excessivement…. Autre chose, cette porte était-elle fermée ?
-Me interesa extraordinariamente lo que cuenta. Otro punto más: ¿estaba cerrado el portillo?
— Fermée et cadenassée.
-Cerrado y con el candado puesto.
— Quelle est sa hauteur ?
-¿Qué altura tiene?
— Quatre pieds.
-Algo más de un metro.
— Alors, quelqu’un aurait pu la franchir ?
-En ese caso, cualquiera podría haber pasado por encima.
— Facilement.
-Efectivamente.
— Près de la porte, y avait-il des marques particulières ?
-Y, ¿qué señales vio usted junto al portillo?
— Non.
-Ninguna especial.
— Ah !… A-t-on fait des recherches de ce côté ?
-¡Dios del cielo! ¿Nadie lo examinó?
— Personne autre que moi.
-Lo hice yo mismo.
— Et vous n’avez rien découvert ?
-¿Y no encontró nada?
— Sir Charles avait dû piétiner sur place. Évidemment, il était resté en cet endroit cinq ou dix minutes.
-Resultaba todo muy confuso. Sir Charles, no hay duda, permaneció allí por espacio de cinco o diez minutos.
— Comment le savez-vous ?
-¿Cómo lo sabe?
— Parce que, deux fois, les cendres de son cigare se sont détachées.
-Porque se le cayó dos veces la ceniza del cigarro.
— Très bien déduit, approuva Holmes. Watson, reprit-il, voici un collègue selon notre cœur…. Mais ces marques ?
-¡Excelente! He aquí, Watson, un colega de acuerdo con nuestros gustos. Pero, ¿y las huellas?
— Le piétinement les avait rendues confuses. En dehors de l’empreinte des pas de sir Charles, il m’a été impossible d’en distinguer d’autres. »
-Sir Charles había dejado las suyas repetidamente en una pequeña porción del camino y no pude descubrir ninguna otra.
De sa main, Sherlock Holmes frappa son genou dans un geste d’impatience.
Sherlock Holmes se golpeó la rodilla con la mano en un gesto de impaciencia.
« Encore si j’avais été là ! s’écria-t-il. Le cas m’apparaît d’un intérêt palpitant. Cette page de gravier sur laquelle j’aurais pu lire tant de choses, la pluie et le sabot des paysans curieux l’auront faite indéchiffrable. Ah ! docteur Mortimer, pourquoi ne m’avez-vous pas appelé ? Vous êtes bien coupable !
-¡Ah, si yo hubiera estado allí! -exclamó-. Se trata de un caso de extraordinario interés, que ofrece grandes oportunidades al experto científico. Ese paseo, en el que tanto se podría haber leído, hace ya tiempo que ha sido emborronado por la lluvia y desfigurado por los zuecos de campesinos curiosos. ¿Por qué no me llamó usted, doctor Mortimer? Ha cometido un pecado de omisión.
— Je ne pouvais vous appeler, monsieur Holmes, sans révéler tous ces faits, et je vous ai déjà donné les raisons pour lesquelles je désirais garder le silence. D’ailleurs… d’ailleurs….
-No me era posible llamarlo, señor Holmes, sin revelar al mundo los hechos que acabo de contarle, y ya he dado mis razones para desear no hacerlo. Además...
— Pourquoi cette hésitation ?
-¿Por qué vacila usted?
— Dans certain domaine, le détective le plus expérimenté et le plus subtil demeure impuissant.
-Existe una esfera que escapa hasta al más agudo y experimentado de los detectives.
— Insinuez-vous que ces faits appartiennent au domaine surnaturel ?
-¿Quiere usted decir que se trata de algo sobrenatural?
— Je ne le dis pas positivement.
-No lo he afirmado.
— Mais vous le pensez évidemment.
-No, pero es evidente que lo piensa.
— Depuis le drame, monsieur Holmes, on m’a raconté divers incidents qu’il est malaisé de classer parmi les événements naturels.
-Desde que sucedió la tragedia, señor Holmes, han llegado a conocimiento mío varios incidentes difíciles de reconciliar con el orden natural.
— Par exemple ?
-¿Por ejemplo?
— J’ai appris qu’avant la terrible nuit plusieurs personnes ont vu sur la lande un animal dont le signalement se rapportait à celui du démon des Baskerville…. L’animal ne rentre dans aucune espèce cataloguée. On convient qu’il avait un aspect épouvantable, fantastique, spectral. J’ai questionné ces gens, un paysan obtus, un maréchal ferrant et un fermier. Aucun n’a varié sur le portrait de la sinistre apparition. Elle incarnait bien exactement le chien vomi par l’enfer, d’après la légende. La terreur règne dans le district en souveraine maîtresse, et il pourrait se vanter d’être téméraire celui qui s’aventurerait la nuit sur la lande.
-He descubierto que antes del terrible suceso varias personas vieron en el páramo a una criatura que coincide con el demonio de Baskerville, y no es posible que se trate de ningún animal conocido por la ciencia. Todos describen a una enorme criatura, luminosa, horrible y espectral. He interrogado a esas personas, un campesino con gran sentido práctico, un herrero y un agricultor del páramo, y los tres cuentan la misma historia de una espantosa aparición, que se corresponde exactamente con el sabueso infernal de la leyenda. Le aseguro que se ha instaurado el reinado del terror en el distrito y que apenas hay nadie que cruce el páramo de noche.
— Et vous, un homme de science, vous admettez une manifestation surnaturelle ?
-Y usted, un profesional de la ciencia, ¿cree que se trata de algo sobrenatural?
— Je ne sais que croire. »
-Ya no sé qué creer.
Holmes haussa les épaules.
Holmes se encogió de hombros.
« Jusqu’ici, dit-il, j’ai borné mes investigations aux choses de ce monde. Dans la limite de mes faibles moyens, j’ai combattu le mal… mais ce serait une tâche bien ambitieuse que de s’attaquer au démon lui-même. Cependant, il vous faut bien admettre la matérialité des empreintes !
-Hasta ahora he limitado mis investigaciones a este mundo -dijo-. Combato el mal dentro de mis modestas posibilidades, pero enfrentarse con el Padre del Mal en persona quizá sea una tarea demasiado ambiciosa. Usted admite, sin embargo, que las huellas son corpóreas.
— Le chien originel était assez matériel pour déchiqueter le cou d’un homme, et néanmoins il était bien d’essence infernale !
-El primer sabueso era lo bastante corpóreo para desgarrar la garganta de un hombre sin dejar por ello de ser diabólico.
— Je vois que vous avez passé aux partisans du surnaturel…. Maintenant, répondez encore à ceci : Puisque vous pensez ainsi, pourquoi êtes-vous venu me consulter ? Vous me demandez en même temps de ne pas rechercher les causes de la mort de sir Charles Baskerville et vous me priez de m’occuper de ces recherches.
-Ya veo que se ha pasado usted con armas y bagajes al sobrenaturalismo. Pero dígame una cosa, doctor Mortimer, si es ésa su opinión, ¿por qué ha venido a consultarme? Me dice usted que es inútil investigar la muerte de Sir Charles y al mismo tiempo quiere que lo haga.
— Je ne vous en ai pas prié.
-No he dicho que quiera que lo haga.
— Alors en quoi puis-je vous aider ?
-En ese caso, ¿cómo puedo ayudarle?
— En m’indiquant l’attitude que je dois garder vis-à-vis de sir Henry Baskerville, qui arrive à Waterloo station — ici le docteur Mortimer tira sa montre — dans une heure un quart.
-Aconsejándome sobre lo que debo hacer con Sir Henry Baskerville, que llega a la estación de Waterloo -el doctor Mortimer consultó su reloj- dentro de hora y cuarto exactamente.
— Est-ce lui qui hérite ?
-¿Es el heredero?
— Oui. À la mort de sir Charles, nous avons fait une enquête sur ce jeune homme et nous avons appris qu’il se livrait à l’agriculture, au Canada. Les renseignements fournis sur son compte sont excellents à tous égards…. Je ne parle pas à cette heure comme le médecin, mais comme l’exécuteur testamentaire de sir Charles Baskerville.
-Sí. Al morir Sir Charles hicimos indagaciones acerca de ese joven, y se descubrió que se había consagrado a la agricultura en Canadá. De acuerdo con los informes que hemos recibido se trata de un excelente sujeto desde todos los puntos de vista. Ahora no hablo como médico sino en calidad de fideicomisario y albacea de Sir Charles.
— Il n’y a pas d’autres prétendants à la fortune du défunt, je présume ?
-¿No hay ningún otro demandante, supongo?
— Pas d’autres, le seul parent dont nous ayons pu retrouver la trace se nomme — ou mieux se nommait Roger Baskerville, il était le troisième frère de sir Charles. Le second frère, mort jeune, n’a eu qu’un fils, Henry ; on considérait le troisième frère, Roger, comme la brebis galeuse de la famille. Il perpétuait l’ancien type des Baskerville et continuait, m’a-t-on affirmé, les errements du vieil Hugo. Le séjour de l’Angleterre lui paraissant malsain, il s’expatria dans l’Amérique centrale, où il mourut de la fièvre jaune, en 1876, Henry est donc le dernier des Baskerville…. Dans une heure cinq minutes, je le rencontrerai à Waterloo station…. Il m’a télégraphié de Southampton qu’il arriverait ce matin…. Que dois-je faire, monsieur Holmes ?
-Ninguno. El único familiar que pudimos rastrear, además de él, fue Rodger Baskerville, el menor de los tres hermanos de los que Sir Charles era el de más edad. El segundo, que murió joven, era el padre de este muchacho, Henry. El tercero, Rodger, fue la oveja negra de la familia. Procedía de la vieja cepa autoritaria de los Baskerville y, según me han contado, era la viva imagen del retrato familiar del viejo Hugo. Su situación se complicó lo bastante como para tener que huir de Inglaterra y dar con sus huesos en América Central, donde murió de fiebre amarilla en 1876. Henry es el último de los Baskerville. Dentro de una hora y cinco minutos me reuniré con él en la estación de Waterloo. He sabido por un telegrama que llegaba esta mañana a Southampton. Y ésa es mi pregunta, señor Holmes, ¿qué me aconseja que haga con él?
— Pourquoi n’irait-il pas dans la demeure de ses ancêtres ?
-¿Por qué tendría que renunciar a volver al hogar de sus mayores?
— Cela semble tout naturel, n’est-ce pas ? Et cependant il faut se souvenir que les Baskerville qui ont habité le château ont tous péri de mort violente. J’ai la conviction que, si sir Charles avait pu me parler avant son décès, il m’aurait instamment recommandé de ne pas y conduire le dernier représentant de sa race et l’héritier de sa grande fortune. D’autre part, il est incontestable que la prospérité de ce misérable pays dépend absolument de la présence de sir Henry. Tout le bien commencé par sir Charles sera perdu, si le château reste désert. Je suis venu vous demander un avis, monsieur Holmes, parce que je crains de me laisser entraîner par mon intérêt, trop évident en l’espèce. »
-Parece lo lógico, ¿no es cierto? Y, sin embargo, si se considera que todos los Baskerville que van allí son víctimas de un destino cruel, estoy seguro de que si hubiera podido hablar conmigo antes de morir, Sir Charles me habría recomendado que no trajera a ese lugar horrible al último vástago de una antigua raza y heredero de una gran fortuna. No se puede negar, sin embargo, que la prosperidad de toda la zona, tan pobre y desolada, depende de su presencia. Todo lo bueno que ha hecho Sir Charles se vendrá abajo con estrépito si la mansión se queda vacía. Y ante el temor de dejarme llevar por mi evidente interés en el asunto, he decidido exponerle el caso y pedirle consejo.
Holmes resta songeur pendant un moment.
Holmes reflexionó unos instantes.
Puis il dit : « En d’autres termes, voici quelle est votre opinion : Vous estimez qu’une influence diabolique rend le séjour de Dartmoor insalubre aux Baskerville. Ai-je bien exprimé votre pensée ?
-Dicho en pocas palabras, la cuestión es la siguiente: en opinión de usted existe un agente diabólico que hace de Dartmoor una residencia peligrosa para un Baskerville, ¿no es eso?
— Ne suis-je pas fondé à le prétendre ?
-Al menos estoy dispuesto a afirmar que existen algunas pruebas en ese sentido.
— J’en conviens. Mais, si votre théorie sur le surnaturel est exacte, notre jeune homme peut aussi bien en subir les effets à Londres que dans le Devonshire. J’ai peine à admettre un diable dont les pouvoirs s’arrêteraient aux limites d’une paroisse – tout comme ceux d’un conseil de fabrique.
-Exacto. Pero, indudablemente, si su teoría sobrenatural es correcta, el joven en cuestión está tan expuesto al imperio del mal en Londres como en Devonshire. Un demonio con un poder tan localizado como el de una junta parroquial sería demasiado inconcebible.
— Vous traiteriez probablement la question plus sérieusement, monsieur Holmes, si vous viviez en contact permanent avec ces choses-là. Ainsi, d’après vous, ce jeune homme ne courrait pas plus de dangers dans le Devonshire qu’à Londres ?… Il arrivera dans cinquante minutes. Que me conseillez-vous de faire ?
-Plantea usted la cuestión, señor Holmes, con una ligereza a la que probablemente renunciaría si entrara en contacto personal con estas cosas. Su punto de vista, por lo que se me alcanza, es que el joven Baskerville correrá en Devonshire los mismos peligros que en Londres. Llega dentro de cincuenta minutos. ¿Qué recomendaría usted?
— Je vous conseille de prendre un cab, d’appeler votre caniche qui gratte à ma porte d’entrée et d’aller au-devant de sir Henry Baskerville, à Waterloo station.
-Lo que yo le recomiendo, señor mío, es que tome un coche, llame a su spaniel, que está arañando la puerta principal y siga su camino hasta Waterloo para reunirse con Sir Henry Baskerville.
— Et ensuite ?
-¿Y después?
— Ensuite vous ne lui direz rien jusqu’à ce que j’aie réfléchi.
-Después no le dirá nada hasta que yo tome una decisión sobre este asunto.
— Combien de temps comptez-vous réfléchir ?
-¿Cuánto tiempo necesitará?
— Vingt-quatre heures. Docteur Mortimer, je vous serais très reconnaissant de revenir me voir ici, demain matin, à dix heures. Pour mes dispositions futures, j’aurais besoin que vous ameniez avec vous sir Henry.
-Veinticuatro horas. Le agradeceré mucho, doctor Mortimer, que mañana a las diez en punto de la mañana venga a visitarme; también será muy útil para mis planes futuros que traiga consigo a Sir Henry Baskerville.
— Comptez-y, monsieur Holmes. »
Le docteur Mortimer griffonna le rendez-vous sur sa manchette et sortit. Holmes l’arrêta sur le haut de l’escalier.
-Así lo haré, señor Holmes.
Garrapateó los detalles de la cita en el puño de la camisa y, con su manera distraída y un tanto peculiar de persona corta de vista, se apresuró a abandonar la habitación. Holmes, que recordó algo de pronto, logró detenerlo en el descansillo.
« Encore une question, docteur Mortimer. Vous m’avez dit qu’avant la mort de sir Charles Baskerville plusieurs personnes avaient aperçu sur la lande l’étrange apparition ?
-Una última pregunta, doctor Mortimer. ¿Ha dicho usted que antes de la muerte de Sir Charles varias personas vieron esa aparición en el páramo?
— Oui ; trois personnes.
-Tres exactamente.
— L’a-t-on revue après ?
-¿Se sabe de alguien que la haya visto después?
— Je n’en ai plus entendu parler.
-No ha llegado a mis oídos.
— Merci. Au revoir. »
-Muchas gracias. Buenos días.
Holmes retourna s’asseoir avec cet air de satisfaction interne qui signifiait qu’il entrevoyait une tâche agréable.
Holmes regresó a su asiento con un gesto sereno de satisfacción interior del que podía deducirse que tenía delante una tarea que le agradaba.
« Sortez-vous, Watson ? me demanda-t-il.
-¿Va usted a salir, Watson?
— Oui ; à moins que je ne vous sois de quelque utilité.
-Únicamente si no puedo serle de ayuda.
— Non, mon cher ami ; je ne réclame votre concours qu’au moment d’agir. Savez-vous que cette affaire est superbe, unique en son genre à certains points de vue…. Lorsque vous passerez devant la boutique de Bradley, priez-le donc de m’envoyer une livre de son tabac le plus fort… Vous seriez bien aimable de me laisser seul jusqu’à ce soir…. Nous nous communiquerons alors nos impressions sur le très intéressant problème que nous a soumis ce matin le docteur Mortimer. »
-No, mi querido amigo, es en el momento de la acción cuando me dirijo a usted en busca de ayuda. Pero esto que acabamos de oír es espléndido, realmente único desde varios puntos de vista. Cuando pase por Bradley's, ¿será tan amable de pedirle que me envíe una libra de la picadura más fuerte que tenga? Muchas gracias. También le agradecería que organizara sus ocupaciones para no regresar antes de la noche. Para entonces me agradará mucho comparar impresiones acerca del interesantísimo problema que se ha presentado esta mañana a nuestra consideración.
Holmes aimait à s’isoler ainsi pendant les heures de contention mentale au cours desquelles il pesait le pour et le contre des choses. Il édifiait alors des théories contradictoires, les discutait et fixait son esprit sur les points essentiels. Je passai mon après-midi au cercle et ne repris que le soir le chemin de Baker street. Il était près de neuf heures, lorsque je me retrouvai assis dans le salon de Sherlock Holmes.
Yo sabía que a Holmes le eran muy necesarios la reclusión y el aislamiento durante las horas de intensa concentración mental en las que sopesaba hasta los indicios más insignificantes y elaboraba diversas teorías que luego contrastaba para decidir qué puntos eran esenciales y cuáles carecían de importancia. De manera que pasé el día en mi club y no regresé a Baker Street hasta la noche. Eran casi las nueve cuando abrí de nuevo la puerta de la sala de estar.
En ouvrant la porte, ma première impression fut qu’il y avait le feu à la maison. La fumée obscurcissait tellement la pièce qu’on voyait à peine la flamme de la lampe placée sur la table. Je fis quelques pas dans le salon et mes craintes s’apaisèrent aussitôt : ce n’était que la fumée produite par un tabac grossier. Elle me saisit à la gorge et me fit tousser. Enfin, à travers cet épais nuage, je finis par découvrir Holmes, enveloppé dans sa robe de chambre, enfoui dans un large fauteuil et tenant entre ses dents le tuyau d’une pipe en terre très culottée. Plusieurs rouleaux de papier jonchaient le tapis autour de lui.
Mi primera impresión fue que se había declarado un incendio, porque había tanto humo en el cuarto que apenas se distinguía la luz de la lámpara situada sobre la mesa. Nada más entrar, sin embargo, se disiparon mis temores, porque el picor que sentí en la garganta y que me obligó a toser procedía del humo acre de un tabaco muy fuerte y áspero. A través de la neblina tuve una vaga visión de Holmes en bata, hecho un ovillo en un sillón y con la pipa de arcilla negra entre los labios. A su alrededor había varios rollos de papel.
« Pris froid, Watson ? dit-il.
-¿Se ha resfriado, Watson?
— Non… c’est cette atmosphère empoisonnée.
-No; es esta atmósfera irrespirable.
— Elle doit être, en effet, un peu épaisse.
-Supongo que está un poco cargada, ahora que usted lo menciona.
— Épaisse ! Elle est irrespirable !
-¡Un poco cargada! Es intolerable.
— Eh bien, ouvrez la fenêtre. Je parie que vous n’avez pas bougé de votre cercle !
-¡Abra la ventana entonces! Se ha pasado usted todo el día en el club, por lo que veo.
— Mon cher Holmes…. Certainement. Mais comment…. »
-¡Mi querido Holmes!
-¿Estoy en lo cierto?
-Desde luego, pero ¿cómo...?
Sherlock Holmes se moqua de mon ahurissement.
A Holmes le hizo reír mi expresión de desconcierto.
« Vous êtes d’une naïveté délicieuse, fit-il. Cela me réjouit d’exercer à vos dépens les modestes dons que je possède. Voyons, un monsieur auquel on ne connaît pas d’amis intimes sort par un temps pluvieux, boueux…. Il revient le soir, immaculé, le chapeau et les bottines aussi luisants que le matin…. Qu’en concluriez vous ? Qu’il a été cloué quelque part toute la journée…. N’est-ce pas évident ?
-Hay en usted cierta agradable inocencia, Watson, que convierte en un placer el ejercicio, a costa suya, de mis modestas facultades de deducción. Un caballero sale de casa un día lluvioso en el que las calles se llenan de barro y regresa por la noche inmaculado, con el brillo del sombrero y de los zapatos todavía intactos. Eso significa que no se ha movido en todo el tiempo. No es un hombre que tenga amigos íntimos. ¿Dónde puede haber estado, por lo tanto? ¿No es evidente?
— En effet, c’est plutôt évident.
-Sí, bastante.
— Il y a de par le monde une foule de choses évidentes que personne n’observe. Et moi, où croyez-vous que je sois allé ?
-El mundo está lleno de cosas evidentes en las que nadie se fija ni por casualidad. ¿Dónde se imagina usted que he estado yo?
— Vous êtes également resté cloué ici.
-Tampoco se ha movido.
— Erreur !… J’ai visité le Devonshire.
-Muy al contrario, porque he estado en Devonshire.
— Par la pensée ?
-¿En espíritu?
— Oui. Mon corps n’a pas quitté ce fauteuil et a consommé en l’absence de ma pensée — j’ai le regret de le constater — la valeur de deux grands bols de café et une incroyable quantité de tabac. Après votre départ, j’ai envoyé chercher à Stamford la carte officielle de la lande de Dartmoor et mon esprit l’a parcourue en tous sens. À cette heure, je me flatte de pouvoir y retrouver mon chemin sans guide.
-Exactamente. Mi cuerpo se ha quedado en este sillón y, en mi ausencia, siento comprobarlo, ha consumido el contenido de dos cafeteras de buen tamaño y una increíble cantidad de tabaco. Después de que usted se marchara pedí que me enviaran de Stanfords un mapa oficial de esa parte del páramo y mi espíritu se ha pasado todo el día suspendido sobre él. Creo estar en condiciones de recorrerlo sin perderme.
— Cette carte est donc établie à une grande échelle ?
-Un mapa a gran escala, supongo.
— Très grande. »
Holmes en déplia une partie qu’il tint ouverte sur ses genoux.
— Voici le district qui nous intéresse, fit-il. Là, au centre, vous apercevez Baskerville Hall.
-A grandísima escala -Holmes procedió a desenrollar una sección, sosteniéndola sobre la rodilla-. Aquí tiene usted el distrito concreto que nos interesa. Es decir, con la mansión de los Baskerville en el centro.
— Avec cette ceinture de bois ?
-¿Y un bosque alrededor?
— Oui. Bien que l’allée des Ifs ne soit désignée par aucun nom, je jurerais qu’elle s’étend le long de cette ligne, avec la lande à droite. Ici, cet amas de maisons représente le hameau de Grimpen où notre ami, le docteur Mortimer, a installé son quartier général. Constatez que, dans un rayon de six kilomètres, il n’y a que de rares habitations. Voici encore Lafter Hall, dont il est question dans le vieux grimoire. La construction indiquée plus loin doit abriter le naturaliste… Stapleton, si je me souviens bien de son nom. Enfin, j’aperçois deux fermes : Iligh Tor et Foulmire. À quatorze milles de là, se dresse la prison de Princetown. Autour et entre ces quelques maisons se déroule la lande, morne, désolée. C’est là que se passa le drame ; c’est là que nous essayerons de le reconstituer.
-Exactamente. Me imagino que el paseo de los Tejos, aunque no está señalado con ese nombre, debe de extenderse a lo largo de esta línea, con el páramo, como puede usted ver, a la derecha. Ese puñado de edificios es el caserío de Grimpen, donde tiene su sede nuestro amigo el doctor Mortimer. Advierta que en un radio de ocho kilómetros tan sólo hay algunas casas desperdigadas. Aquí está la mansión Lafter, mencionada en el relato que leyó el doctor Mortimer. Esta indicación de una casa quizá señale la residencia del naturalista..., si no recuerdo mal su apellido era Stapleton. Aquí vemos dos granjas dentro del páramo, High Tor y Foulmire. Luego, a más de veinte kilómetros, la prisión de Princetown. Entre esos puntos desperdigados se extiende el páramo deshabitado y sin vida. Tal es, por lo tanto, el escenario donde se ha representado la tragedia y donde quizá contribuyamos a que se represente de nuevo.
— L’endroit est sauvage ?
-Debe de ser un lugar extraño.
— Plutôt. Si le diable désirait se mêler des affaires des hommes….
-Sí, el decorado merece la pena. Si el diablo de verdad desea intervenir en los asuntos de los hombres...
— Ainsi donc, vous aussi, vous penchez vers une intervention surnaturelle ?
-¿Se inclina usted entonces hacia la explicación sobrenatural?
— Le diable ne peut-il pas se servir d’agents en chair et en os ?… Dès le début, deux questions se dressent devant nous. La première : Y a-t-il eu crime ? La seconde : Quel est ce crime et comment l’a-t-on commis ? Si les conjectures du docteur Mortimer sont fondées et si nous nous trouvons en présence de forces échappant aux lois ordinaires de la nature, certes le mieux est de ne pas pousser plus loin nos investigations, Mais nous devons épuiser toutes les autres hypothèses, avant de nous arrêter à celle-ci…. Nous ferions bien de fermer cette fenêtre, qu’en pensez-vous ? Je reconnais que je suis bizarre, mais il me semble qu’une concentration d’atmosphère favorise toujours une concentration de pensée. Je ne vais pas jusqu’à m’enfermer dans une boîte pour réfléchir…. Ce serait cependant la conséquence logique de mes convictions…. De votre côté, avez-vous creusé l’affaire ?
-Los agentes del demonio pueden ser de carne y hueso, ¿no es cierto? Hay dos cuestiones que aclarar antes de nada. La primera es si se ha cometido algún delito; la segunda, ¿qué delito y cómo? Por supuesto, si la teoría del doctor Mortimer fuese correcta y tuviéramos que vérnoslas con fuerzas que desbordan las leyes ordinarias de la naturaleza, nuestra investigación moriría antes de empezar. Pero estamos obligados a agotar todas las demás hipótesis antes de recurrir a ésa. Creo que podemos volver a cerrar esa ventana, si no tiene usted inconveniente. Es muy curioso, pero descubro que una atmósfera cargada contribuye a mantener la concentración mental. No lo he llevado hasta el extremo de meterme en una caja para pensar, pero ése sería el resultado lógico de mis convicciones. ¿También usted le ha dado vueltas al caso?
— Oui, beaucoup, pendant le courant de la journée.
-Sí; he pensado mucho en ello durante todo el día.
— Quelle est votre opinion ?
-¿Ha llegado a alguna conclusión?
— Je me déclare fort embarrassé.
-Es muy desconcertante.
— Cette affaire ne ressemble pas, en effet, à toutes les autres…. Elle en diffère par plusieurs points…. Ce changement dans les empreintes de pas, par exemple…. Comment l’expliquez-vous ?
-Sin duda tiene unas características muy peculiares. Hay puntos muy sobresalientes. El cambio en la forma de las huellas, por ejemplo. ¿Qué opina usted de eso?
— Mortimer dit que sir Charles Baskerville a parcouru une partie de l’allée sur la pointe des pieds.
-Mortimer dijo que el difunto recorrió de puntillas aquella parte del paseo.
— Il n’a fait que répéter la déclaration de quelque imbécile au cours de l’enquête. Pourquoi se promènerait-on dans une allée sur la pointe des pieds ?
-El doctor se limitó a repetir lo que algún estúpido había dicho en la investigación. ¿Por qué tendría nadie que avanzar de puntillas paseo adelante?
— Alors ?
-¿Qué sucedió entonces?
— Il courait, Watson !… Sir Charles courait désespérément !… Il courait pour se sauver, jusqu’au moment où la rupture d’un anévrisme l’a jeté la face contre terre.
-Corría, Watson..., corría desesperadamente para salvar la vida; corría hasta que le estalló el corazón y cayó muerto de bruces.
— Pourquoi fuyait-il ?
-Corría..., ¿alejándose de qué?
— Là gît le problème. Des indices me portent à croire qu’il était déjà terrassé par la peur, avant même de commencer à courir.
-Eso es lo que tenemos que averiguar. Hay indicios de que Sir Charles estaba ya obnubilado por el miedo antes de empezar a correr.
— Sur quelles preuves appuyez-vous ce raisonnement ?
-¿Cómo lo sabe usted?
— J’admets que la cause de sa peur se trouvait sur la lande. S’il en était ainsi — et cela paraît probable — seul un homme affolé aurait couru en tournant le dos à sa maison, au lieu de se diriger vers elle. Si l’on tient pour véridique le récit du bohémien, sir Charles courait, en appelant au secours, dans la direction où il était le plus improbable qu’il lui en arrivât… Et puis, qu’attendait-il, cette nuit-là ? Pourquoi attendait-il dans l’allée des Ifs plutôt qu’au château ?
-Imagino que la causa de sus temores vino hacia él atravesando el páramo. Si es ése el caso, y parece lo más probable, sólo un hombre que ha perdido la razón corre alejándose de la casa en lugar de regresar a ella. Si se puede dar crédito al testimonio del gitano, corrió pidiendo auxilio en la dirección de donde era menos probable que pudiera recibir ayuda. Por otra parte, ¿a quién estaba esperando aquella noche, y por qué esperaba en el paseo de los Tejos y no en la casa?
— Vous croyez qu’il attendait quelqu’un ?
-¿Cree usted que esperaba a alguien?
— Le docteur Mortimer nous a montré un sir Charles Baskerville vieux et infirme. Nous pouvons accepter les promenades vespérales… mais, ce soir-là, le sol était humide et la nuit froide. Est-il admissible qu’il se soit arrêté pendant cinq ou dix minutes, ainsi que le docteur Mortimer, avec une sagacité que je ne lui soupçonnais pas, l’a déduit très logiquement de la chute des cendres de son cigare ?
-Sir Charles era un hombre enfermo y de edad avanzada. Es comprensible que diera un paseo a última hora, pero, dada la humedad del suelo y la inclemencia de la noche, ¿es lógico pensar que se quedara quieto cinco o diez minutos, como el doctor Mortimer, con más sentido práctico del que yo le hubiera atribuido, dedujo gracias a la ceniza del cigarro puro?
— Puisqu’il sortait tous les soirs.
-Pero salía todas las noches.
— Il ne me paraît pas très vraisemblable qu’il s’attardât tous les soirs à la porte donnant sur la lande. Toutes les dépositions, au contraire, indiquent qu’il évitait cette lande. Or, cette nuit-là, il s’était posté à cet endroit… Il partait le lendemain pour Londres… La chose prend corps, Watson ; elle devient cohérente !… Voulez-vous me passer mon violon ?… Ne pensons plus à cette affaire pour le moment, et attendons la visite du docteur Mortimer et de sir Henry Baskerville. »
-Me parece improbable que se detuviera todas las noches junto al portillo. Sabemos, por el contrario, que tendía a evitar el páramo. Aquella noche esperó allí. Al día siguiente se disponía a salir para Londres. El asunto empieza a tomar forma, Watson. Se hace coherente. Si no le importa, páseme el violín y no volveremos a pensar en ello hasta que tengamos ocasión de reunirnos con el doctor Mortimer y con Sir Henry Baskerville mañana por la mañana.