Le Chien des Baskerville

Der Hund der Baskervilles

   X

   Kapitel 10

   EXTRAITS DU JOURNAL DE WATSON

   Auszug aus Dr. Watsons Tagebuch

   Jusqu’ici j’ai cité certains passages des rapports que j’adressais presque journellement à Sherlock Holmes. Aujourd’hui, j’en suis arrivé à un point de mon récit où je me vois forcé d’abandonner ce procédé et d’avoir recours à mes souvenirs personnels, aidé en cela par le journal que j’ai tenu à cette époque. Quelques extraits me remettront en mémoire les détails de ces scènes fixées dans mon esprit d’une manière indélébile. Je reprends donc au matin qui suivit notre vaine poursuite de Selden et nos autres aventures sur la lande.

   Bis hier war ich in der Lage, aus den Berichten zu zitieren, die ich während der ersten Tage an Sherlock Holmes geschickt habe. Nun bin ich jedoch an einem Punkt meiner Erzählung angelangt, wo ich mich gezwungen sehe, diese Methode aufzugeben und einmal mehr meinen Erinnerungen zu vertrauen, unterstützt von dem Tagebuch, das ich zur der Zeit geführt habe. Ein paar Auszüge aus diesem Tagebuch führen mich zu jenen Ereignissen, welche sich in jeder Einzelheit unauslöschlich in mein Gedächtnis eingebrannt haben. Ich fahre nunmehr fort mit jenem Morgen, der auf unsere fehlgeschlagene Jagd auf den Zuchthäusler und unsere seltsamen Erlebnisse auf dem Moor folgte.

   « 16 octobre. — Journée triste, brumeuse ; il bruine presque sans relâche. D’épais nuages enveloppent le château ; parfois ils se déchirent et laissent entrevoir les ondulations de la lande striée de minces filets d’argent, ruisselets occasionnellement créés par la pluie dévalant sur le flanc raviné des collines. « Tout est mélancolie — au dehors comme au dedans. Le baronnet subit maintenant le contre-coup des émotions trop vives de la nuit précédente. Moi-même, je me sens oppressé. Il me semble qu’un péril nous menace — péril sans cesse présent et d’autant plus terrible que je ne puis le préciser.

   16. Oktober. Ein trüber und nebliger Tag mit feinem Sprühregen. Das Haus ist von tief hängenden Wolken eingehüllt, die nur hin und wieder den Blick auf die düsteren Hügel des Moors freigeben, wo dünne, silbrige Fäden sich die Hänge entlangziehen und ferne Felsblöcke glitzern, sobald ein Lichtstrahl auf ihre nassen Oberfl ächen trifft. Draußen herrscht ebenso wie im Haus eine trübe Atmosphäre. Nach den Aufregungen der letzten Nacht ist der Baronet schwärzester Stimmung. Ich selbst fühle eine Last auf meiner Seele und den Eindruck drohender Gefahr – einer ständig gegenwärtigen Gefahr, die um so schrecklicher ist, da ich mich außer Stande sehe zu sagen, welcher Art sie ist.

   « N’ai-je pas raison de craindre ? Cette longue série d’incidents ne dénote-t-elle pas une influence maligne s’exerçant autour de nous ? C’est d’abord la fin tragique du dernier commensal du château de Baskerville qui meurt de la même mort que son ancêtre Hugo. Puis viennent les affirmations des paysans relatives à la présence sur la lande d’un animal extraordinaire. N’ai-je pas entendu deux fois de mes propres oreilles, un bruit qui ressemblait à l’aboiement lointain d’un chien ? Mais il est incroyable, inadmissible, que ce bruit soit dû à une cause surnaturelle. Comment un chien-fantôme marquerait-il sur le sol l’empreinte de ses pas et remplirait-il l’air de ses hurlements ? Stapleton peut avoir de ces superstitions ; Mortimer également. Mais moi ? Je me flatte de posséder une qualité inappréciable : le sens commun — et rien ne me fera croire à de pareilles absurdités. Ma crédulité me rabaisserait au niveau de ces paysans ignares qui ne se contentent pas d’affirmer l’existence d’un animal fantastique, mais qui le dépeignent comme lançant du feu par la gueule et par les yeux. Holmes n’ajouterait aucune foi à ces inventions — et je suis son agent. Mais, d’autre part, les faits sont les faits, et, à deux reprises différentes, j’ai entendu ces cris sur la lande. Supposons pour un instant qu’un animal prodigieux, d’une espèce inconnue, erre la nuit dans la campagne. Sa présence ne suffirait-elle pas à tout expliquer ? » Alors, où ce chien se cacherait-il ? Où prendrait-il sa nourriture ? D’où viendrait-il et pourquoi ne l’aurait-on jamais aperçu à la clarté du jour ? On doit avouer qu’une explication naturelle de ces faits offre presque autant de difficulté que l’admission d’une intervention surnaturelle. En dehors du chien, il reste toujours le fait matériel de l’homme aperçu dans le cab et de la lettre qui mettait sir Henry en garde contre les dangers de la lande. Ceci, au moins, appartient bien au domaine de la réalité ; mais ce peut être l’œuvre d’un ami aussi bien que celle d’un ennemi. À cette heure, où se trouvait cet ami ou cet ennemi ? N’a-t-il pas quitté Londres ou nous a-t-il accompagnés jusqu’ici ? Serait-ce…. Oui, serait-ce l’inconnu que j’ai entrevu sur le pic ?

   Und habe ich etwa keinen Grund für solche Gefühle? Wenn wir die lange Folge von Vorfällen bedenken, die uns in ihrer Gesamtheit vor Augen führen, dass um uns herum ein Unheil bringender Einfl uss am Werk ist. Da ist der Tod des letzten Besitzers von Baskerville Hall, der so genau mit den Umständen der Familienlegende übereinstimmt, und da sind die wiederholten Berichte von Bauern über die Erscheinung eines unheimliches Geschöpfes auf dem Moor. Zweimal habe ich mit eigenen Ohren jenes Heulen gehört, das dem entfernen Jaulen eines Hundes ähnelt. Es ist unglaublich, ja unmöglich, dass dies tatsächlich übernatürliche Ursachen haben sollte. Ein Geisterhund, der wirkliche Fußabdrücke zurücklässt und die Luft mit seinem Heulen erfüllt, an so etwas ist nicht zu denken. Stapleton mag solchem Aberglauben anhängen und auch Mortimer; aber wenn ich eine positive Eigenschaft auf Erden besitze, dann ist es gesunder Menschenverstand, und nichts wird mich dazu bringen, an so etwas zu glauben. Wenn ich das täte, würde ich auf das Niveau dieser armen Bauern herabsinken, die sich nicht mit einem gewöhnlichen Höllenhund begnügen, sondern ihn als Kreatur beschreiben, dem das Höllenfeuer aus Maul und Augen lodert. Holmes würde auf solche Spinnereien nicht hören, und ich bin sein Vertreter. Doch Tatsachen bleiben Tatsachen, und ich habe dieses Heulen zweimal im Moor gehört. Angenommen, es liefe wirklich ein riesiger Hund dort frei herum; das würde so ziemlich alles erklären. Aber wo könnte sich ein solcher Hund verbergen, woher bekäme er sein Fressen, woher stammte er überhaupt, wie käme es, dass ihn niemand bei Tage sieht? Ich muss gestehen, dass die natürliche Erklärung nahezu ebenso viele Probleme bereitet wie die andere. Und dann ist da neben der Sache mit dem Hund auch noch der ganz irdische Aspekt des Menschen in der Londoner Droschke und der Brief, der Sir Henry vor dem Moor warnte. Das war alles ganz real, doch hier konnte es sich ebenso um das Werk eines besorgten Freundes wie das eines Feindes handeln. Wo hält sich dieser Freund oder Feind jetzt auf? Ist er in London geblieben oder ist er uns hierher gefolgt? Konnte es – konnte es vielleicht der Fremde sein, den ich auf dem Felsturm gesehen hatte?

   « Je reconnais que je ne l’ai vu que l’espace d’une minute, et cependant je suis prêt à jurer certaines choses le concernant. D’abord, il ne ressemble à aucune des personnes que j’ai rencontrées dans le pays, et je connais maintenant tous nos voisins. Cet homme était plus grand que Stapleton et plus mince que Frankland. Il se rapprocherait davantage de l’aspect de Barrymore. Mais le valet de chambre était resté au château, derrière nous, et je suis sûr qu’il ne pouvait nous avoir suivis. Alors un inconnu nous espionne ici, de même qu’un inconnu nous espionnait à Londres. Si je mets jamais la main sur cet homme, nous toucherons au terme de nos embarras. Tous mes efforts vont tendre vers ce seul but.

   Es ist zwar so, dass ich nur einen kurzen Blick auf ihn werfen konnte, dennoch bin ich bereit, bestimmte Dinge zu beschwören. Er ist niemand, den ich bislang hier gesehen habe, und ich habe inzwischen alle Nachbarn kennen gelernt. Die Gestalt war viel größer als die von Stapleton, viel schlanker als die von Frankland. Es hätte möglicherweise Barrymore sein können, aber wir hatten ihn zurückgelassen und ich bin mir sicher, dass er uns nicht hatte folgen können. So beschattet uns also immer noch ein Fremder, ebenso wie er uns in London beschattet hat. Wir haben ihn nicht abschütteln können. Könnte ich nur seiner habhaft werden, dann würden wir vielleicht endlich die Lösung all unserer Probleme in Händen halten. Diesem Ziel wollte ich von jetzt an meine Anstrengungen widmen.

   « Mon premier mouvement fut de confier mes projets à sir Henry. Mon second — beaucoup plus sage me poussa à jouer la partie tout seul et à parler le moins possible de ce que je comptais entreprendre. Le baronnet est préoccupé. Ce bruit perçu sur la lande a ébranlé ses nerfs. Je ne viendrai pas augmenter ses angoisses ; mais je vais prendre toutes mes mesures pour réussir.

   Mein erster Gedanke war, Sir Henry in meine Pläne einzuweihen. Mein zweiter und weiserer Gedanke war, mein eigenes Spiel zu spielen und so wenig wie möglich davon anderen zu erzählen. Sir Henry ist in sich gekehrt und zerstreut. Seine Nerven sind ziemlich angegriffen durch jenes Heulen im Moor. Ich möchte nichts sagen, das seine Ängste noch verstärken würde, doch werde ich meiner eigenen Wege gehen, um mein Ziel zu erreichen.

   « Ce matin, il s’est passé au château une petite scène qui mérite d’être racontée. Barrymore demanda à sir Henry la faveur d’un entretien. Ils allèrent s’enfermer quelque temps dans la bibliothèque. Je demeurai dans la salle de billard d’où j’entendis plusieurs fois un bruit de voix montées à un diapason assez aigu. Je me doutais bien de ce qui faisait l’objet de leur discussion. Enfin, le baronnet ouvrit la porte et m’appela :

   Heute Morgen nach dem Frühstück gab es eine kleine Szene. Barrymore bat Sir Henry um ein Gespräch unter vier Augen und sie schlossen sich eine Zeit lang in sein Arbeitszimmer ein. Ich saß im Billardzimmer, hörte mehr als einmal, wie ihre Stimmen lauter wurden, und konnte mir gut vorstellen, worum sich die Unterhaltung drehte. Nach einer Weile öffnete der Baronet die Tür und rief nach mir.

   « — Barrymore, me dit-il, estime qu’il a un grief contre nous. Il pense qu’il était peu délicat de notre part de nous mettre à la recherche de son beau-frère, alors qu’il nous avait parlé en confidence de sa présence sur la lande. »

   „Barrymore ist der Ansicht, sich beschweren zu müssen“, sagte er. „Er meint, es sei unfair von uns gewesen, seinem Schwager nachzujagen, da er uns aus freien Stücken von diesem Geheimnis erzählt hat.“

   « Le valet de chambre se tenait devant nous, très pâle, mais aussi très calme.

   Der Butler stand sehr bleich, doch gefasst vor uns.

   « — Peut-être, répondit-il, ai-je eu le tort de m’emporter…. S’il en est ainsi, veuillez me pardonner, sir Henry. Tout de même j’ai été fort surpris d’apprendre ce matin que vous aviez donné la chasse à Selden. Le pauvre garçon a déjà bien assez de monde à ses trousses, sans que j’en grossisse le nombre par mon fait.

   „Ich habe vielleicht zu heftig gesprochen, Sir“, sagte er, „und wenn das der Fall gewesen ist, so bitte ich um Verzeihung. Gleichzeitig war ich jedoch sehr überrascht, als ich Sie beide heute Morgen zurückkehren hörte und erfuhr, dass Sie Selden gejagt haben. Es gibt genug, wogegen der arme Kerl zu kämpfen hat, auch ohne dass ich noch weitere Männer auf seine Fährte hetze.“

   « — Si vous aviez parlé spontanément, reprit le baronnet, la chose serait toute différente. Mais vous n’êtes entré — ou mieux votre femme n’est entrée dans la voie des aveux, que contrainte par nous et lorsqu’il vous était difficile à tous deux de faire autrement.

   „Hätten Sie uns tatsächlich aus eigenem Antrieb von ihm erzählt, wäre die Situation eine andere“, sagte der Baronet, „aber Sie haben, oder besser Ihre Frau hat uns nur davon erzählt, als wir sie gezwungen haben zu reden und Sie keinen anderen Ausweg sahen.“

   « — Je ne m’attendais pas, sir Henry, à ce que vous vous prévaudriez de notre confiance… non, je ne m’y attendais pas !

   „Ich hätte nicht geglaubt, dass Sie das ausnutzen würden, Sir Henry – das hätte ich wirklich nicht gedacht!“

   « — Cet homme constitue un danger public. Il existe, disséminées sur la lande, des maisons isolées… et c’est un misérable que rien n’arrêterait. Il n’y a qu’à le regarder pour s’en convaincre. Prenez, par exemple, l’intérieur de M. Stapleton…. Le naturaliste est l’unique défenseur de son foyer. Non, la sécurité ne règnera dans les environs que lorsque Selden sera bel et bien sous les verrous.

   „Der Mann ist eine Gefahr für die Öffentlichkeit. Überall auf dem Moor liegen einsame Häuser verstreut, und er ist ein Mensch, der vor nichts zurückschreckt. Sie brauchen ihm nur einmal ins Gesicht zu sehen, um das zu erkennen. Denken Sie zum Beispiel an Mr. Stapletons Haus, wo sich außer ihm niemand befi ndet, der es verteidigen könnte. Solange er nicht hinter Schloss und Riegel ist, gibt es für niemanden Sicherheit.“

   « — Selden ne s’introduira dans aucune maison, monsieur, je vous en donne solennellement ma parole d’honneur. D’ailleurs, il débarrassera bientôt le pays de sa présence. Je vous assure, sir Henry, qu’avant peu de jours toutes les démarches seront terminées pour s’il s’embarque à destination de l’Amérique du Sud. Au nom du ciel, je vous supplie de ne pas le dénoncer à la justice…. On a renoncé à le rechercher ; qu’il vive, tranquille, les quelques jours qui le séparent encore de son départ ! Appeler de nouveau sur lui l’attention de la police, c’est nous causer de graves ennuis, à ma femme et à moi.… Je vous en prie, monsieur, ne dites rien.

   „Er wird in kein Haus einbrechen, Sir. Ich gebe Ihnen darauf mein feierliches Ehrenwort. Und er wird niemals mehr irgend jemanden in diesem Land behelligen. Ich versichere Ihnen, Sir Henry, dass in den allernächsten Tagen die notwendigen Vorkehrungen getroffen sein werden und er sich auf dem Weg nach Südamerika befi ndet. Um Gottes Willen, Sir, ich erbitte von Ihnen nur die Zusicherung, die Polizei nicht wissen zu lassen, dass er sich noch im Moor befi ndet. Sie haben die Jagd auf ihn hier aufgegeben, so dass er sich still verhalten kann, bis das Schiff bereit zum Auslaufen ist. Sie können ihn nicht auffl iegen lassen, ohne meine Frau und mich in Schwierigkeiten zu bringen. Ich bitte Sie, Sir, sagen Sie nichts der Polizei.“

   « — Quoi est votre avis, Watson ? » me demanda sir Henry.

   „Was meinen Sie dazu, Watson“

   « Je haussai les épaules :

    « — S’il allait se faire pendre ailleurs, répondis-je, ce serait une charge de moins pour les contribuables.

   Ich zuckte die Schultern. „Wäre er sicher aus dem Lande geschafft, würde dies den Steuerzahler von einer Last befreien.“

   « — Oui ; mais en attendant, comment l’empêcher de commettre des méfaits ? répliqua mon jeune ami.

   „Aber was, wenn er noch jemanden überfällt, bevor er geht?“

   « — Ne craignez pas cela de lui, insista Barrymore. nous lui avons procuré tout ce dont il pouvait avoir besoin. Et puis, commettre un crime équivaudrait à révéler l’endroit où il se cache.

   „So etwas Dummes würde er nicht tun, Sir. Wir haben ihn mit allem Nötigem versorgt. Wenn er ein Verbrechen beginge, würde er sein Versteck verraten.“

   « — C’est vrai, convint sir Henry…. Soit ! Barrymore; nous ne dirons rien.

   „Das ist wahr“, sagte Sir Henry. „Nun, Barrymore...“

   « — Dieu vous bénisse, monsieur, et je vous remercie du fond du cœur. Si l’on avait repris son frère ma pauvre femme en serait morte. »

   „Gott schütze Sie, Sir, und meinen herzlichsten Dank! Es hätte meine arme Frau umgebracht, wenn er wieder gefasst worden wäre.“

   « Le baronnet parut regretter aussitôt sa promesse, car, en s’adressant à moi, il reprit : « — En somme, nous protégeons et nous encourageons un criminel…. Enfin, après les paroles de Barrymore, je ne me sens plus le courage de livrer cet homme…. Allons, ne parlons plus de cela… Vous pouvez vous retirer. »

   „Ich fürchte, wir machen uns der Beihilfe schuldig, Watson. Aber nach allem, was wir erfahren haben, sehe ich mich nicht imstande, den Mann auszuliefern, also lassen wir‘s dabei bewenden. Gut, Barrymore, Sie können gehen.“

   « Avec toutes sortes de protestations de gratitude, le domestique se disposait à sortir. Tout à coup il hésita et revint sur ses pas.

   Mit ein paar gestammelten Dankesworten wandte sich der Mann zum Gehen, doch er zögerte und kam noch einmal zurück.

   « — Vous vous êtes montré si bon pour moi, dit-il en s’adressant à sir Henry, que je tiens à vous en témoigner ma reconnaissance. Je sais une chose que j’aurais déjà racontée, si je ne l’avais apprise postérieurement à la clôture de l’enquête. Je n’en ai encore soufflé mot à personne…. C’est à propos de la mort de ce pauvre sir Charles. »

   „Da Sie so freundlich zu uns gewesen sind, Sir, möchte ich mich so weit möglich revanchieren. Ich weiß etwas, Sir Henry, und vielleicht hätte ich es Ihnen längst sagen müssen, aber es war lange nach der Untersuchung, dass ich es herausgefunden habe. Ich habe niemals zu jemandem ein Wort darüber gesagt. Es handelt sich um den Tod des armen Sir Charles.“

   « À ces mots, nous nous dressâmes, le baronnet et moi.

    « — Savez-vous comment il est mort ?

   Der Baronet und ich waren sofort aufgesprungen. „Wissen Sie etwas darüber, wie er gestorben ist?“

   « — Non, monsieur ; il ne s’agit pas de cela.

   „Nein, Sir, das weiß ich nicht.“

   « — De quoi, alors ?

   „Was dann?“

   « — De la raison pour laquelle sir Charles se trouvait à la porte de la lande. Il attendait une femme.

   „Ich weiß, warum er sich zu dieser Stunde am Tor befand. Er wollte sich mit einer Frau treffen.“

   « — Il attendait une femme ! Lui ?

   „Mit einer Frau?“

   « — Oui, monsieur.

   „Ja, Sir.“

   « — Le nom de cette femme ?

   „Und wie hieß diese Frau?“

   « — J’ignore son nom, mais je puis vous donner ses initiales.

    « — Quelles sont-elles ?

    « — L. L.

   „Leider weiß ich ihren Namen nicht, aber ich kenne ihre Initialen: L.L.“

   « — Comment les connaissez-vous ?

   „Woher wissen Sie das, Barrymore?“

   « — Voici. Le matin de sa mort, votre oncle avait reçu une lettre. Il en recevait journellement un grand nombre…. Il avait le cœur généreux et tous ceux qui se trouvaient dans le besoin ne manquaient pas de s’adresser à lui. Par extraordinaire, ce matin là, le courrier n’apporta qu’une lettre…. Je la remarquai davantage…. Elle venait de Coombe Tracey…. Une femme en avait écrit la suscription.

   „Nun, Sir Henry, Ihr Onkel bekam an jenem Morgen einen Brief. Üblicherweise erhielt er eine große Anzahl an Briefen, denn er war ein Mann, der in der Öffentlichkeit stand und für sein gutes Herz bekannt war, so dass jeder, der sich in einer Notlage befand, sich an ihn wandte. Doch an jenem Morgen begab es sich zufällig, dass er nur diesen einzigen Brief erhielt, so dass ich ihn aufmerksamer betrachtete. Er kam aus Coombe Tracey und die Anschrift war in einer Frauenhandschrift verfasst worden.“

   « — Après ?

   „Und weiter?“

   « — Je n’y pensai plus, et, sans ma femme, je ne m’en serais certainement plus souvenu. Seulement, il y a quelques jours, en nettoyant le cabinet de sir Charles — on n’y avait pas touché depuis le jour de sa mort. Élisa trouva au fond de la cheminée les cendres d’une lettre qu’on avait brûlée. Auparavant on l’avait déchirée en menus morceaux. Cependant, sur une petite bande de papier — une fin de page on pouvait encore lire l’écriture qui se détachait en gris sur le vélin calciné. Il nous sembla que c’était un post-scriptum. Nous lûmes : « Je vous en prie, je vous en supplie, vous êtes un homme d’honneur, brûlez cette lettre et venez ce soir, à dix heures, à la porte de la lande ». On avait signé des deux initiales L. L.

   „Ich hätte nicht mehr daran gedacht und die Angelegenheit vergessen, wenn nicht meine Frau gewesen wäre. Vor einigen Wochen erst machte sie im Arbeitszimmer von Sir Charles sauber – seit seinem Tod war es nicht mehr angerührt worden –, als sie die Reste eines verbrannten Briefes im Kamin fand. Der größere Teil war zu Asche zerfallen, doch ein kleines Stück vom Ende einer Seite hing noch zusammen und war leserlich genug, auch wenn es graue Schrift auf schwarzem Hintergrund war. Es schien uns ein Postskriptum des Briefes zu sein und lautete: ‚Ich fl ehe sie an, da Sie ein Gentleman sind, diesen Brief zu verbrennen und um zehn Uhr am Tor zu sein.‘ Darunter war er gezeichnet mit den Initialen L. L.“

   « — Avez-vous conservé cette bande de papier ?

   „Haben Sie das Stück noch?“

   « — Non, monsieur ; dès que nous la touchâmes, elle tomba en poussière.

   „Nein, Sir, es zerfi el in Fetzen, nachdem wir es berührt hatten.“

   « — Sir Charles avait-il reçu d’autres lettres de cette même écriture ?

   „Hat Sir Charles jemals andere Briefe derselben Handschrift erhalten?“

   « — Je ne prenais pas garde à ses lettres. Je n’aurais prêté aucune attention à celle-là, si d’autres l’avaient accompagnée.

   „Nun, normalerweise nahm ich keine besondere Notiz von seinen Briefen. Auch dieser wäre mir nicht aufgefallen, wenn es nicht der einzige gewesen wäre.“

   « — Vous ne soupçonnez pas qui peut être L. L. ?

   „Und Sie haben keine Ahnung, wer L. L. sein könnte?“

   « — Non, monsieur,… pas plus que vous-même. Je crois que si nous parvenions à percer l’anonymat de cette dame, nous en saurions plus long sur la mort de sir Charles.

   „Leider nicht, Sir, nicht mehr als Sie. Doch ich glaube, wenn wir diese Dame ausfi ndig machen könnten, würden wir mehr über den Tod von Sir Charles erfahren.“

   « — Je ne m’explique pas, Barrymore, pourquoi vous avez caché un détail de cette importance.

   „Ich verstehe nicht, Barrymore, wie Sie uns diese wichtige Information vorenthalten konnten.“

   « — Que voulez-vous, monsieur ?… Le malheur nous avait frappés, nous aussi…. Selden, mon beau-frère !… Et puis nous aimions beaucoup sir Charles,… il nous avait fait tant de bien !… Raconter ce détail n’aurait pas ressuscité notre pauvre maître ; nous nous sommes tus par égard pour lui…. Dame ! il faut toujours se montrer prudent, lorsque la réputation d’une femme est en jeu. Le meilleur d’entre nous…

   „Es geschah unmittelbar, bevor die eigenen Probleme uns ereilten. Außerdem mochten wir beide Sir Charles sehr, nach allem, was er für uns getan hat. Die Geschichte wieder aufzurühren konnte ihm nicht mehr helfen, und Diskretion ist an133 gebracht, wenn eine Dame im Spiel ist. Selbst die Besten von uns...“

   « — En quoi la mémoire de mon oncle aurait-elle souffert ?

   „Sie fürchteten, es könnte seinem Ruf schaden?“

   « — En tout cas, je ne pensais pas que cette révélation dût la servir. Mais maintenant j’aurais mal reconnu votre bonté, si je ne vous avais pas dit tout ce que je savais sur ce sujet.

   „Ich war der Meinung, dass daraus nichts Gutes entstünde. Aber da Sie nun so gut zu uns gewesen sind, hielte ich es für unfair, Ihnen nicht alles offenzulegen, was ich über die Angelegenheit weiß.“

   « — Très bien, Barrymore ; vous pouvez vous retirer. »

    « Lorsque le valet de chambre fut sorti, sir Henry se retourna vers moi.

    « — Eh bien, Watson, votre opinion sur ce fait nouveau ?

   „Sehr gut, Barrymore. Sie können gehen.“ Nachdem der Butler uns allein gelassen hatte, drehte sich Sir Henry zu mir um. „Also, Watson, was halten Sie von dieser Neuigkeit?“

   « — Je crois qu’il plonge l’affaire dans des ténèbres plus épaisses qu’auparavant.

   „Mir scheint die Dunkelheit jetzt noch schwärzer als zuvor.“

   « — C’est également mon avis. Ah ! si nous découvrions qui est cette L. L., tout se trouverait singulièrement éclairci. Nous avons fait néanmoins un grand pas. Nous savons qu’il existe une femme qui, si nous la retrouvons, devra nous expliquer ce nouvel incident. Quel est votre avis ?

   „So geht es mir auch. Aber falls wir L. L. ausfi ndig machen können, würde dies möglicherweise die ganze Sache aufklären. So viel haben wir erfahren. Wir wissen, dass es jemanden gibt, der Licht ins Dunkel bringen kann, wenn wir sie nur fi nden. Was sollten wir Ihrer Meinung nach tun?“

   « — Communiquer d’abord ceci à Sherlock Holmes, nous tenons peut-être la clef du mystère qu’il cherche encore à cette heure. »

   „Wir sollten sofort Holmes über alles in Kenntnis setzen. Das ist der neue Faden, nach dem er die ganze Zeit gesucht hat. Ich müsste mich sehr irren, wenn ihn das nicht dazu veranlasste herzukommen.“

   Je montai dans ma chambre et je rédigeai immédiatement pour Sherlock Holmes la relation de cette intéressante conversation. Mon ami devait être fort occupé à Londres, car les notes que je recevais de Baker street étaient rares, courtes, sans commentaires sur les renseignements transmis par moi, et ne contenaient que de brèves recommandations au sujet de ma mission. Probablement, le cas de chantage soumis à Holmes absorbait tous ses instants. Cependant je pensai que ce nouveau facteur introduit dans l’affaire de Baskerville appellerait sûrement son attention et raviverait son intérêt. Je souhaitais du fond du cœur qu’il fût près de moi.

   Ich suchte umgehend mein Zimmer auf und verfasste meinen Bericht für Holmes über die morgendliche Unterhaltung. Es schien mir offensichtlich, dass er in letzter Zeit sehr beschäftigt gewesen war, denn seine Nachrichten für mich kamen selten und waren knapp, ohne jeglichen Kommentar zu den von mir gelieferten Informationen oder einen Bezug zu meiner Aufgabe. Allem Anschein nach beanspruchte diese Erpressungsgeschichte seine ganze Kraft, doch dieser neue Aspekt musste seine Aufmerksamkeit fesseln und sein Interesse wieder wecken. Ich wünschte, er wäre hier.

   « Malgré moi, je songeais au prisonnier évadé qui errait sans abri sur la lande morne et glaciale. Le pauvre diable! Quels que soient ses crimes, il faut lui tenir compte de ce qu’il a souffert. Ce souvenir en évoque d’autres : celui de l’homme entrevu à travers la glace du cab et la silhouette qui se profila sur le ciel, au sommet du pic. Était-il également dehors, sous ce déluge, cet ami des ténèbres, ce veilleur inconnu ? Vers le soir, je passai mon manteau en caoutchouc et je sortis sur la lande. La pluie me battait le visage ; le vent sifflait à mes oreilles. J’étais en proie aux plus sombres pensées. Que Dieu vienne en aide à ceux qui s’engagent à cette heure sur la fondrière de Grimpen, car la terre ferme n’est déjà plus qu’un immense marécage ! Je gravis le pic Noir, celui sur lequel j’avais aperçu le veilleur solitaire, et du haut de sa cime rocheuse, je contemplai à mon tour la plaine dénudée qui s’étendait à mes pieds. Les rafales de pluie s’écrasaient sur la surface rouge de la terre et les nuages, lourds, aux teintes d’ardoise, formaient comme de grises couronnes aux sommets des collines fantastiques. À gauche, dans un bas-fond à moitié caché par les embruns, les deux tourelles du château de Baskerville se dressaient au-dessus des arbres du parc. Elles représentaient, avec les huttes préhistoriques qui se pressaient sur le flanc des coteaux, les seuls indices de vie humaine que je pusse apercevoir. Je ne découvris aucune trace de l’homme entrevu, deux nuits auparavant, à l’endroit même où je me trouvais.

   17. Oktober. Den ganzen Tag über fi el Regen, rauschte durch das Efeu und tropfte aus den Dachrinnen. Ich dachte an den Zuchthäusler draußen auf dem kahlen, kalten, schutzlosen Moor. Armer Teufel! Was auch immer seine Verbrechen gewe134 sen sein mögen, er hatte als Buße ganz schön zu leiden. Und dann dachte ich an den anderen – das Gesicht in der Droschke, die Silhouette vor dem Mond. Befand er sich auch dort draußen in der Sintfl ut – der unsichtbare Beobachter, der Mann der Dunkelheit? Abends zog ich meinen Regenmantel an und ging lange auf dem durchweichten Boden des Moors spazieren, erfüllt von düsteren Gedanken, während der Regen mir ins Gesicht peitschte und der Wind mir um die Ohren heulte. Gott helfe jenen, die jetzt in dem großen Moor umherirren, denn selbst das feste Land war zu Morast geworden. Ich fand den schwarzen Felsturm, auf welchem ich den einsamen Beobachter gesehen hatte, und von seinem zerklüfteten Gipfel blickte ich nun selbst auf die trübseligen Niederungen hinab. Regengüsse überfl uteten ihre rostrote Oberfl äche, die schweren, schieferfarbenen Wolken hingen tief über der Landschaft und trieben in grauen Kreisen die Hänge fantastisch anmutender Hügel hinab. In der fernen Ebene zur Linken, halb vom Dunst verhüllt, erhoben sich die beiden schmalen Türme von Baskerville Hall zwischen den Bäumen. Es waren die einzigen Anzeichen menschlichen Lebens, die ich erblicken konnte, abgesehen von jenen prähistorischen Hütten, die sich dicht um die Hänge der Hügel gruppierten. Nirgendwo war die geringste Spur dieses einsamen Mannes zu sehen, den ich an eben dieser Stelle zwei Nächte zuvor gesehen hatte.

   « En revenant à Baskerville par un petit sentier, je rencontrai Mortimer en dog-cart. Le docteur s’était montré plein d’attentions pour nous. Il ne se passait pas de jour qu’il ne vînt au château s’informer de ce que nous devenions. Mortimer insista pour me faire monter dans sa voiture, il voulait me reconduire un bout de chemin. Il me fit part de la préoccupation que lui causait la perte de son caniche. Le chien s’était échappé sur la lande et, depuis lors, son maître ne l’avait plus revu. Je prodiguai à ce bon docteur toutes sortes de consolations, mais je revis dans mon esprit le cheval disparaissant dans la fondrière de Grimpen, et je me dis que notre ami ne retrouverait plus son fidèle compagnon.

   Auf dem Rückweg wurde ich von Dr. Mortimer überholt, der mit seinen Einspänner auf einem unbefestigten Moorweg fuhr, welcher von der weit draußen gelegenen Foulmire-Farm herführte. Er war uns gegenüber sehr aufmerksam gewesen und kaum ein Tag war vergangen, ohne dass er nach Baskerville Hall gekommen war, um zu sehen, ob es uns gut ging. Er bestand darauf, mich in seinem Wagen mitzunehmen und nach Hause zu bringen. Ich fand ihn sehr betrübt über das Verschwinden seines kleinen Spaniels. Er war ins Moor gelaufen und nicht mehr zurückgekommen. Ich tröstete ihn, so gut ich konnte, doch dachte ich an das Pony im Grimpener Moor und konnte mir nicht vorstellen, dass er seinen kleinen Hund jemals wiedersehen würde.

   « — À propos, Mortimer, lui dis-je, tandis que la voiture nous cahotait, je présume que vous connaissez toutes les personnes qui habitent ici, dans un rayon de plusieurs milles.

   „Übrigens, Mortimer“, sagte ich, während wir über die rauhe Strecke holperten, „ich vermute, es gibt wenig Leute in Reichweite Ihres Wagens, die Sie nicht kennen.“

   « — Vous avez raison.

   „So gut wie niemand, glaube ich.“

   « — Dans ce cas, pourriez-vous m’apprendre quelle est la femme dont le nom et le prénom commencent tous les deux par la lettre L ? »

   „Können Sie mir dann jemanden nennen, dessen Initialen L. L. lauten?“

   « — docteur réfléchit pendant un instant.

   Er überlegte eine Weile.

   « — Non, fit-il. Il existe bien quelques laboureurs et quelques bohémiens dont j’ignore le nom ; mais, parmi les femmes de bourgeois ou de fermiers, je n’en vois pas qui aient ces initiales. Attendez un peu ! reprit-il après une pause…. Il y a Laura Lyons,… ses initiales sont bien L. L ;… seulement elle demeure à Coombe Tracey.

   „Nein“, sagte er schließlich. „Es gibt ein paar Zigeuner und Tagelöhner, über die ich nichts sagen kann, doch unter den Bauern oder den gebildeten Leuten wüsste ich niemanden. Warten Sie mal“, fügte er nach einer Pause hinzu, „da ist noch Laura Lyons – ihre Initialen sind L. L. –, aber sie wohnt in Coombe Tracey.“

   « — Qui est-elle ? demandai-je.

   „Wer ist das?“ fragte ich.

   « — C’est la fille de Frankland,

   „Sie ist Franklands Tochter.“

   « — Quoi ! de ce vieux toqué de Frankland ?

   „Was? Der alte Kauz Frankland?“

   « — Parfaitement, elle a épousé un artiste, nommé Lyons, qui venait prendre des croquis sur la lande. Il s’est conduit envers elle comme un goujat,… il l’a abandonnée. S’il faut en croire la rumeur publique, il n’avait pas tous les torts. Quant à Frankland, il ne veut plus entendre parler de sa fille, sous prétexte qu’elle s’est mariée malgré lui — et peut-être aussi pour deux ou trois autres raisons. En tout cas, abandonnée de son mari et de son père, la jeune femme n’a pas beaucoup d’agrément.

   „Ganz genau. Sie hat einen Künstler namens Lyons geheiratet, der zum Malen ins Moor kam. Er erwies sich als Schuft und verließ sie. Die Schuld lag jedoch nach allem, was ich so gehört habe, nicht allein bei ihm. Ihr Vater weigerte sich, mit ihnen zu tun zu haben, weil sie ohne sein Einverständnis geheiratet hat und vielleicht noch aus ein oder zwei anderen Gründen. Das Mädchen hatte nicht viel Freude zwischen dem alten und dem jungen Sünder.“

   « — De quoi vit-elle ?

   „Wovon lebt sie?“

   « — Je crois que Frankland lui envoie quelques subsides… bien maigres probablement, car ses affaires sont peu prospères. Quels que soient les torts de Laura, on ne pouvait la laisser dans cette affreuse misère. Son histoire a transpiré, et plusieurs de nos amis ont fait leur possible pour l’aider à gagner honnêtement sa vie. Stapleton, sir Charles et moi-même, nous y avons contribué dans la mesure de nos moyens. Nous voulions la placer à la tête d’une entreprise de dactylographie. »

   „Ich vermute, der alte Frankland gewährt ihr ein Almosen, doch viel kann es nicht sein, da er selbst ja in beträchtlichen Geldschwierigkeiten steckt. Egal ob sie es verdient, man kann sie nicht einfach vor die Hunde gehen lassen. Nachdem ihre Geschichte die Runde gemacht hatte, haben ein paar der Leute hier ihr geholfen, ein anständiges Einkommen zu erlangen. Einer davon war Stapleton, ein anderer Sir Charles. Ich selbst gab eine Kleinigkeit dazu. Sie konnte sich als Stenotypistin verdingen.“

   « Mortimer essaya de connaître le pourquoi de ces questions. Je m’arrangeai de façon à satisfaire sa curiosité, sans toutefois lui en dire trop long, car je ne jugeais pas utile de lui confier mes projets. Je me promis d’aller le lendemain matin à Coombe Tracey. J’espérais que, si je parvenais à joindre cette Laura Lyons, de si équivoque réputation, j’aurais fait un grand pas vers l’éclaircissement de tous ces mystères enchevêtrés les uns dans les autres. Au cours de ma conversation avec Mortimer, je dus user de l’astuce du serpent. À un moment, le docteur me pressa de questions embarrassantes ; je m’en tirai en lui demandant d’un air fort innocent à quelle catégorie appartenait le crâne de Frankland. À partir de cet instant, nous ne parlâmes plus que de phrénologie. — Je ne pouvais avoir passé inutilement de si longues années auprès de Sherlock Holmes !

   Er wollte den Grund für mein Interesse wissen, doch gelang es mir, seine Neugier zu befridigen, ohne zu viel preiszugeben, denn es gab keinen Grund, warum wir jemanden ins Vertrauen ziehen sollten. Morgen früh werde ich nach Coombe Tracey fahren, und falls ich diese zweifelhafte Mrs. Laura Lyons sprechen kann, werde ich einen großen Schritt zur Lösung eines der Glieder in dieser Kette von Rätseln getan haben. Ich bin wohl dabei, die Schlauheit einer Schlange zu entwickeln, denn als Mortimer mit seinen Fragen einen unangenehmen Punkt berührte, fragte ich beiläufi g, zu welchem Schädeltyp derjenige von Frankland gehörte, und von da an hörte ich für den Rest der Fahrt einen Vortrag über Schädelkunde. Schließlich habe ich nicht umsonst viele Jahre lang mit Sherlock Holmes zusammengelebt.

   « À noter encore pour ce jour-là une conversation avec Barrymore, qui m’a fourni un atout que je compte bien jouer au moment opportun.

   Ich muss nur noch von einem anderen Vorfall an diesem stürmischen und trübsinnigen Tag berichten. Es handelt sich dabei um meine Unterhaltung mit Barrymore von soeben, durch die ich eine weitere Trumpfkarte in die Hand bekam, die ich zu gegebener Zeit ausspielen kann.

   « Nous avions retenu Mortimer à dîner. Le soir, le baronnet et lui se livrèrent à d’interminables parties d’écarté. Barrymore m’avait servi le café dans la bibliothèque, et je profitai de ce que nous étions seuls pour lui poser quelques questions.

   Mortimer war zum Abendessen geblieben, und er und der Baronet spielten anschließend eine Runde Ecarté. Der Butler brachte mir den Kaffee in die Bibliothek und ich ergriff die Gelegenheit, ihm ein paar Fragen zu stellen.

   « — Votre cher beau-frère est-il parti, lui dis-je, ou bien vagabonde-t-il toujours sur la lande ?

   „Ist denn Ihr wertvoller Verwandter inzwischen abgereist oder lauert er immer noch dort draußen?“

   « — Je l’ignore, monsieur. J’aime à croire que nous en sommes enfin débarrassés, car il ne nous a jamais procuré que des ennuis. Je lui ai porté des provisions pour la dernière fois, il y a trois jours ; depuis, il ne nous a pas donné signe de vie.

   „Ich weiß es nicht, Sir. Ich bete zum Himmel, er möge fort sein, denn er hat uns nur Ärger gebracht. Seit ich ihm das letzte Mal Essen hinausgebracht habe, habe ich nichts mehr von ihm gehört, und das ist drei Tage her!“

   « — Ce jour-là, l’avez-vous vu ?

   „Haben Sie ihn da getroffen?“

   « — Non, monsieur. Mais, le lendemain, les provisions avaient disparu.

   „Nein, Sir, aber das Essen war fort, als ich das nächste Mal dort hinkam.“

   « — Donc, il était encore là.

   „Dann ist er bestimmt dort gewesen.“

   « — Oui… à moins que ce ne soit l’autre qui les ait prises. »

   „Das wäre anzunehmen, es sei denn, der andere Mann hat es gegessen.“

   « La tasse que je portais à mes lèvres s’arrêta à mi-chemin de son parcours et je regardai Barrymore avec étonnement.

   Ich erstarrte in der Bwegung die Kaffeetasse erhoben, und blickte Barrymore vom Donner gerührt an.

   « — Vous saviez qu’un autre homme se cachait sur la lande !

   „Sie wissen, dass sich ein anderer Mann dort aufhält?“

   « — Oui, monsieur.

   „Ja, Sir, es gibt einen anderen Mann im Moor.“

   « — L’avez-vous aperçu ?

   „Haben Sie ihn gesehen?“

   « — Non, monsieur.

   „Nein, Sir.“

   « — Alors comment l’avez-vous appris ?

   „Woher wissen Sie dann von ihm?“

   « — Selden m’en a parlé… cet homme se cache également ; mais, d’après ce que je suppose, ce n’est pas un convict…. Tout cela me semble louche, docteur Watson,… je vous le dis en vérité, cela me semble très louche. »

    « Barrymore avait prononcé ces paroles avec un grand accent de sincérité.

   „Selden hat mir von ihm erzählt, vor einer Woche oder so. Auch er versteckt sich, aber so weit ich feststellen konnte, ist er kein entfl ohener Sträfl ing. Das gefällt mir nicht, Dr. Watson – ich sagen Ihnen geradeheraus, das gefällt mir nicht.“ Er redete plötzlich in ernstem Tonfall.

   « — Écoutez-moi, répliquai-je. Je n’ai d’autre souci que l’intérêt de votre maître et ma présence à Baskerville n’a d’autre but que de lui prêter mon concours. Dites-moi bien franchement ce qui vous paraît louche. »

   „Hören Sie gut zu, Barrymore! Alles, was mich in dieser Angelegenheit interessiert, ist das Wohl Ihres Herrn. Ich bin zu dem einzigen Zweck hergekommen, ihm zu helfen. Sagen Sie mir frei heraus, was gefällt Ihnen nicht?“

   « Barrymore hésita un instant ; regrettait-il déjà sa confidence et éprouvait-il de la difficulté à expliquer ses propres sentiments ?

   Einen Moment lang zögerte Barrymore, als ob er seinen Ausbruch bedauerte oder es für schwierig hielt, seine eigenen Gefühle in Worte zu fassen.

   « Enfin, il agita ses mains vers la fenêtre fouettée par la pluie, et, désignant la lande dans un geste de colère, il s’écria :

    « — Ce sont tous les potins qui courent !… Il y a quelque anguille sous roche…. On prépare quelque scélératesse ; ça, j’en jurerais ! Je ne me sentirai heureux que lorsque sir Henry sera reparti pour Londres.

   „Es sind all diese Vorgänge“, rief er schließlich aus und zeigte mit seiner Hand auf das regengepeitschte Fenster, das auf das Moor hinausführte. „Da draußen geht etwas vor, da braut sich Böses zusammen, darauf könnte ich schwören! Ich wäre sehr froh, wenn Sir Henry nach London zurückführe!“

   « — Quelle est la cause de vos alarmes ?

   „Aber was ist es, das Sie so beunruhigt?“

   « — Souvenez-vous de la mort de sir Charles !… Le juge d’instruction nous a dit qu’elle était singulière…. Rappelez-vous les bruits de la lande pendant la nuit ! Une fois le soleil couché, aucun homme, même à prix d’argent, n’oserait s’y aventurer…. Et puis cet étranger qui se cache là-bas, guettant, attendant ! Qu’attend-il ? Que signifie tout cela ? Certainement rien de bon pour celui qui porte le nom de Baskerville. Je ne serai vraiment soulagé d’un grand poids que le jour où les nouveaux serviteurs de sir Henry prendront leur service au château.

   „Bedenken Sie den Tod von Sir Charles! Das war schlimm genug, nach allem, was bei der Leichenschau festgestellt wurde. Bedenken Sie die nächtlichen Geräusche auf dem Moor! Kein Mensch würde sich nach Einbruch der Nacht dort hinaustrauen, und wenn er Geld dafür bekäme. Denken Sie an diesen Fremden, der sich dort draußen versteckt und beobachtet und wartet! Worauf wartet er? Was bedeutet das? Das kann nichts Gutes für jemanden bedeuten, der den Namen der Baskervilles trägt. Ich werde froh sein, das alles hinter mir lassen zu können, wenn die neue Dienerschaft von Sir Henry ihren Dienst in Baskerville Hall antritt.“

   « — Parlons de cet inconnu, fis-je, en ramenant la conversation sur le seul sujet qui m’intéressât, Pouvez-vous m’apprendre quelque chose sur son compte ? Que vous a raconté Selden ? Sait-il pourquoi cet homme se cache ? Quelles sont ses intentions ?…

   „Aber was diesen Fremden betrifft“, sagte ich, „können Sie mir irgend etwas über ihn erzählen? Was hat Selden gesagt? Hat er herausgefunden, wo er sich versteckt hält oder was er getan hat?“

   « — Mon beau-frère l’a aperçu une ou deux fois ; mais, comme il est peu communicatif, il ne s’est pas montré prodigue de renseignements. Tout d’abord Selden a cru que cet inconnu appartenait à la police ; mais, comme il cherchait également la solitude, mon beau-frère a vite reconnu son erreur. D’après ce que Selden a pu en juger, ce nouvel habitant de la lande aurait les allures d’un gentleman. Que fait-il là ?… Mon parent l’ignore.

   Er hat ihn ein- oder zweimal gesehen, aber das ist ein ganz Schlauer, der nichts preisgibt. Zuerst hat er gedacht, er sei von der Polizei, aber bald wurde ihm klar, dass er sein eigenes Süppchen kocht. Eine Art Gentleman war er, soweit Selden das beurteilen konnte, aber er konnte nicht herausbekommen, was er dort getan hat.“

   « — Où vit-il ?

   „Und hat er gesagt, wo er sich versteckt?“

   « — Sur le versant de la colline, au milieu de ces huttes de pierres habitées autrefois par nos ancêtres.

   „Bei den alten Häusern auf dem Hügel – den Steinhütten, wo das Volk von früher wohnte.“

   « — Comment se procure-t-il de la nourriture ?

   „Aber was war mit Verpfl egung?“

   « — Un jeune garçon prend soin de lui et lui apporte tout ce dont il a besoin. Selden croit que le gamin va s’approvisionner à Coombe Tracey.

   „Selden fand heraus, dass er einen Burschen hatte, der für ihn arbeitete und ihm alles brachte, was er benötigte. Meiner Meinung nach holt er alles, was er braucht, aus Coombe Tracey.“

   « — Fort bien, Barrymore, répondis-je. Nous reprendrons plus tard cette conversation. »

    « Le valet de chambre sorti, je m’approchai de la fenêtre. Dehors, il faisait noir. À travers les vitres recouvertes de buée, je contemplai les nuages que le vent chassait dans le ciel et la cime des arbres qui se courbait sous la bourrasque. La nuit, déjà dure pour les gens calfeutrés dans une maison confortable, devait être terrible pour ceux qui n’avaient d’autre abri sur la lande qu’une hutte de pierre ! Fallait-il qu’elle fût profonde, la haine qui poussait un homme à errer à une pareille heure et dans un tel endroit ! Seul un mobile bien puissant pouvait justifier une semblable séquestration du monde ! Ainsi donc, dans une hutte de la lande, se trouvait la solution du problème que je brûlais du désir de résoudre. Je jurai que vingt-quatre heures ne s’écouleraient pas sans que j’eusse tenté tout ce qu’il est humainement possible de faire pour aller jusqu’au tréfonds même de ce mystère. »

   „Sehr gut, Barrymore. Vielleicht setzen wir unsere Unterhaltung darüber ein anderes Mal fort.“ Nachdem der Butler gegangen war, trat ich hinüber an das Fenster und schaute durch die verschleierte Scheibe auf die vorbeijagenden Wolken und die vom Wind gepeitschten Bäume. Schon hier drinnen war es eine unruhige Nacht, was muss es erst für jemanden in einer Steinhütte auf dem Moor darstellen! Von welcher Tiefe muss der Hass sein, der einen Mann dazu bringt, zu solcher Stunde an solchem Ort zu lauern! Und welches eindringliche und ernste Ziel mag er verfolgen, das eine solche Prüfung erfordert! Dort, in jener Hütte auf dem Moor, scheint die Ursache jenes Problems zu liegen, das mich so empfi ndlich quält. Ich gelobe, dass kein weiterer Tag vergehen soll, ohne dass ich alles Menschenmögliche getan haben werde, um ins Innerste dieses Geheimnisses vorzudringen.

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