Le vendredi matin, Tom apprit une bonne nouvelle : la famille du juge Thatcher était rentrée à Saint-Petersburg la veille au soir. Pour le moment, Joe l’Indien et son trésor furent relégués à l’arrière-plan et le garçon ne pensa plus qu’à Becky. Il ne tarda pas à revoir la petite et tous deux s’amusèrent follement avec leurs camarades d’école. La journée s’acheva encore mieux qu’elle n’avait commencé. À force de harceler sa mère, Becky finit par obtenir que son fameux pique-nique fût fixé au lendemain. La petite éprouva une joie délirante qui n’eut d’égal que le bonheur de Tom. Les invitations furent lancées aussitôt et toute la jeunesse du village entra dans la fièvre des préparatifs. Tom était si énervé qu’il ne put s’endormir. L’oreille aux aguets, il attendait le miaou de Huck et espérait bien mettre la main sur le trésor sans plus tarder, ce qui lui permettrait d’éblouir Becky et ses amis au pique-nique. Mais la nuit se passa sans incident et il lui fallut déchanter.
La primera cosa que oí Tom, al matí del divendres, fou una nova alegradora: la família del jutge Thatcher havia tornat al poble la nit abans. Joe l'Indi i el tresor passaren a una importància secundària, per un moment, i Becky assumí el lloc cabdal en l'interès del minyó. Va veure-la, i passaren una bella estona exhauridora jugant a fet i a riscats amb una colla de sos companys d'escola. El dia fou completat i coronat d'una manera especialment satisfactòria: Becky va importunar la seva mare perquè assenyalés el dia següent per a la forada per tant de temps promesa i per tant de temps diferida, i ella va consentir. La joia de la nena fou sense fites, i la de Tom no es mostrà més moderada. Les invitacions foren trameses abans de la posta de sol, i immediatament la minyonia del poblet es llançà a una febre de preparatius i de plaent expectació. Tom estava tan exaltat que això li permeté de romandre despert fins a una hora d'allò més tardana, i tenia qui sap l'esperança de sentir el miol de Huck i d'haver el tresor, per astorar Becky i els invitats de la forada, l'endemà; però fou decebut: no hi hagué senyal, aquella nit.
Le lendemain matin vers onze heures, une foule aussi joyeuse que bruyante était rassemblée chez le juge Thatcher et n’attendait plus que le signal du départ. Les grandes personnes n’avaient point coutume de gâcher la joie des enfants par leur présence. Elles estimaient que leur sauvegarde était suffisamment assurée par quelques jouvencelles de dix-huit printemps et leurs cavaliers de trois ou quatre années plus âgés. Le vieux bac à vapeur fut affrété pour l’occasion. Bientôt la cohorte enfantine se répandit dans la rue principale du village. Presque tout le monde portait un panier à provisions sous le bras. Sid, malade, ne pouvait participer aux réjouissances, et Mary était restée auprès de lui. Avant le départ, Mme Thatcher fit ses recommandations à sa fille.
Al capdavall vingué el matí, i per allà a les deu o les onze una munió bellugadissa i joguinosa era acoblada a la casa del jutge Thatcher, i tot estava a punt per l'eixida. No era el costum de la gent vella d'empantanegar les forades amb la seva presència: hom considerava prou segurs els infants sota les ales d'unes quantes damisel·les de divuit anys i uns quants senyorets de vint-i-tres o pels volts. El vell vaporet fou noliejat per a aquella avinentesa: al cap de poc, alegre multitud omplia el carrer major, carregat tothom amb canastrelles de queviures. Sid estava malalt, i hagué de perdre aquell divertiment; Mary romangué a casa per entretenir-lo. La darrera cosa que la senyora Thatcher digué a Becky, fou:
« Vous rentrerez certainement très tard, lui dit-elle. Tu ferais peut-être mieux de passer la nuit chez une de tes petites amies qui habitent à côté du débarcadère.
-No tornareu fins tard. Potser valdria més que passéssiu la nit amb alguna de les noies que viuen vora l'embarcador, filleta!
– Alors, j’irai couchez chez Susy Harper, maman.
-Aleshores romandré amb Susy Harper, mamà.
– Très bien. Et tâche d’être sage et de ne gêner personne. »
-Molt bé. I tingueu compte i sigueu bona minyona, i no sigueu un corcó per a ningú.
En chemin, Tom dit à Becky :
Tot seguit, mentre alçaven l'àncora, Tom digué a Becky:
« Voilà ce que nous allons faire. Au lieu d’aller chez Joe Harper, nous monterons le coteau et nous irons coucher chez la veuve Douglas. Elle aura des glaces. Elle en a toujours plein sa cuisine. Elle sera ravie de nous héberger.
-Escolteu: jo us diré quina cosa farem. En lloc d'anar a casa de Joe Harper, ens enfilarem pel turó i anirem a raure a casa de la vídua Douglas. Tindrà gelats! En té cada dia, una mala fi. I estarà d'allò més contenta que hi anem.
– Oh ! comme ce sera amusant !
-Oh! Seria bonic, això!
Mais les sourcils de Becky se froncèrent.
Després Becky reflexionà un moment, i digué:
« Que va dire maman ? demanda-t-elle.
-Però, què dirà, la mamà?
– Elle n’en saura rien.
-Còm voleu que ho sàpiga?
La noia regirà la idea en son magí, i digué, de mala gana:
– Oui, mais… ce n’est pas bien de…
-Suposo que no ve d'aquí... però...
– Et alors ? Du moment qu’elle n’est pas au courant ! D’ailleurs, nous ne ferons rien de mal. Tout ce qu’elle désire c’est que tu passes une bonne nuit tranquille. Et puis, je suis sûr que si tu lui avais parlé de la veuve Douglas, elle t’aurait conseillé elle-même d’aller chez elle. »
-Però brocs! La vostra mare no ho sabrà: alxí, doncs, quín és el mal? Tot el que ella vol és que estigueu ben aconduïda; i em jugo qualsevol cosa que hauria dit que hi anéssiu si hi hagués pensat. N'estic ben segur!
L’hospitalité royale de la veuve Douglas était évidemment bien tentante, et Tom réussit à lever les derniers scrupules de Becky. Les deux enfants décidèrent d’un commun accord de ne pas souffler mot de leur projet. Tout à coup, Tom songea que cette nuit même Huck était fort capable de venir miauler sous sa fenêtre. Que faire ? Il ne pouvait pourtant pas renoncer à aller chez la veuve Douglas. Du reste, tout bien réfléchi, il n’y avait aucune raison pour que Huck l’appelât cette nuit plutôt que les autres. Le plaisir certain de la soirée à venir l’emporta sur l’attrait du trésor hypothétique. Et, avec la légèreté de son âge, Tom n’y pensa plus de toute la journée.
L'esplèndida hospitalitat de la vídua Douglas era un ham temptador. Ell i les persuasions de Tom romangueren ben aviat victoriosos. Va decidir-se, doncs, de no dir res a ningú del programa de la nit. Al cap d'una estoneta se li acudí a Tom que potser Huck compareixeria aquella nit i faria el senyal. Aquest pensament llevà una pila d'engrescament a les seves expectacions. Amb tot, no comportava de deixar córrer el divertiment de casa la vídua Douglas. I per què havia de deixar-lo córrer? -raonava ell.- El senyal no havia vingut la nit abans; per què, doncs, havia d'ésser probable que vingués aquella nit? El divertiment segur del vespre pesava més que no el tresor incert; i, com a veritable noi, es determinà a cedir a la inclinació més forta i a no permetre's de pensar cap més vegada en la caixa de diners, en tot el dia.
À six kilomètres en aval du village, le bac s’arrêta devant une crique entourée de bois. Aussitôt l’ancre jetée, la jeunesse se rua sur la berge et ne tarda pas à remplir la forêt de cris et de rires sonores. Tous les moyens d’attraper des courbatures et de se mettre en nage furent essayés. Peu à peu, les membres de la troupe regagnèrent leur base. Ils avaient tous l’estomac dans les talons et la dévastation des victuailles commença. Après le festin, on se reposa et l’on bavarda à l’ombre de grands chênes. Soudain, quelqu’un lança :
Tres milles més avall del poble, el vaporet s'aturà a la boca d'una balma selvàtica, i fou amarrat. La colla pul·lulà per la ribera; i aviat per les esteses del bosc i les altures del penyalar ressonaren, a la vora i lluny, crits i rialles. Totes les diverses maneres de arborar-se i fadigar-se foren escomeses, i de tant en tant els rodamons tornaven de totes bandes envers el campament, armats de solvent apetit; i aleshores la destrucció dels requisits començà. Després de la festa hi hagué una renovadora tongada de descans i parloteig a l'ombra de les alzines ufanoses. No trigà algú a dir, escridassant-s'hi:
« Y a-t-il des volontaires pour la grotte ? »
-Qui està a punt per anar a la cova?
Tout le monde en fut. On se jeta sur les paquets de chandelles, et une caravane improvisée se mit en devoir d’escalader la falaise. Au sommet se trouvait la grotte MacDougal, dont l’entrée, en forme de A, était défendue par une porte de chêne massif. La porte était justement ouverte et les explorateurs pénétrèrent dans une sorte de chambre glaciale. Il faisait sombre. La pierre des murs suintait. Quand on se retournait, on voyait se dessiner dans l’encadrement de l’entrée la vallée inondée de soleil. L’endroit était romantique à souhait. D’abord les visiteurs se turent, mais leur exubérance naturelle reprit le dessus et le charivari recommença. Un garçon alluma une chandelle. Toute la troupe se rua sur lui. Il défendit vaillamment son bien jusqu’au moment où il succomba sous le nombre. Une autre chandelle s’alluma et fut éteinte au milieu des cris et des rires. Cependant, tout a une fin et une sage procession de garçons et de filles, munis de chandelles dont le reflet tremblait sur les voûtes vingt mètres au-dessus de leurs têtes, se mit à descendre la pente rapide du couloir principal. Ce couloir n’avait guère plus de trois mètres de large. Sur chacune de ses parois s’ouvraient des galeries latérales très rapprochées. La grotte MacDougal était un véritable labyrinthe et l’on disait qu’on aurait pu errer pendant des jours et des nuits, descendant toujours plus bas dans le méli-mélo de ses couloirs, ses crevasses et ses gouffres, sans jamais en atteindre le fond, fût-ce dans les entrailles même de la terre. Si bien que personne ne pouvait se vanter de « connaître » la grotte. La plupart des jeunes hommes en avaient exploré une partie et Tom, pour sa part, en connaissait au moins autant qu’eux.
Tothom n'estava: manyocs de candeles foren exhibits, i tot seguit hi hagué una general escampada muntanyola amunt. La boca de la cova era bastant amunt del flanc de la muntanyola, i consistia en un forat que tenia la forma de la lletra A. La seva massissa porta de roure estava sense barrar. A dins hi havia una cambreta geliua com una nevera, i emmurada per la naturalesa amb sòlida pedra de calç, eixamorada d'una suor freda. Era romàntic i misteriós, d'estar-se allí dins, en la fosca profunda, i mirar a la part de fora, cap a la verda vall, que resplendia al sol. Però la valor impressionant de la situació s'esvaí ràpidament, i el joguineig començà de bell nou. Tot seguit que una candela fou encesa, hi hagué una embranzida general envers el seu posseïdor. Seguí una lluita i una defensa ardida, a desgrat de la qual la candela aviat fou tirada a terra o apagada; i aleshores hi hagué una joiosa cridòria de rialles i una nova percaça. Però tota cosa té la seva fi: aviat la processó anà baixant arrenglerada pel davallament espadat de la principal avinguda, i el rengle de llums parpellejants revelava tèrbolament els murs de roca altívols, que assolien, en ajuntar-se, seixanta peus d'alçària. Aquesta avinguda principal no era ampla sinó de vuit a deu peus. Tot sovint, mentre hom davallava els graons, altres clivelles altívoles, i encara més estretes, en branquejaven a cada banda, perquè la cova de McDougal no era sinó un vast laberint de passadissos retorts que menaven l'un dins de l'altre, i altra vegada a fora, i no portaven enlloc. Hom deia que hom podia errar dies consecutius a través de la seva xarxa intrincada d'esquerdes i timbes, i no trobar mai la fi de la cova; i que podia davallar i davallar i colgar-se sempre en la terra, i passar el mateix: laberint sota laberint, cap d'ells no tenia fi. Ningú no coneixia la cova. Això era una cosa impossible. La major part dels joves en coneixien una banda, i no hi havia el costum d'arriscar-se gaire enllà d'aquesta banda coneguda. Tom Sawyer en sabia tant, de la cova, com qualsevol altre.
La procession s’étira le long du couloir central et bientôt de petits groupes l’abandonnèrent pour se livrer à une poursuite en règle dans les allées latérales. On s’évitait, on se guettait aux carrefours, on s’attaquait par surprise et l’on parvenait même à échapper à l’ennemi pendant une bonne demi-heure, sans s’écarter des endroits « repérés ».
La processó anà seguint l'avinguda principal per uns tres quarts de milla, i en acabat grups i parelles començaren d'esquitllar-se per les avingudes dels costats, corrent pels tètrics passadissos, i atrapant-se per sorpresa en els indrets on els camins tornaven a unir-se. Les colles podien evitar-se l'una a l'altra per espai de mitja hora, sense traspassar el sòl conegut.
Groupe après groupe, les explorateurs, haletants, couverts de glaise et de coulées de chandelle se retrouvèrent à l’entrée de la grotte, ravis de leur journée. Alors, ils s’aperçurent avec stupeur qu’ils ne s’étaient pas inquiétés de l’heure et que la nuit était sur le point de tomber. La cloche du bac sonnait depuis un certain temps, et cette fin romantique à la belle aventure lui conférait, de l’avis de tous, un charme supplémentaire. On redescendit au galop et, lorsque le vieux bateau eut quitté la rive, personne, hormis le capitaine, ne regretta ce retard.
Al cap de poc l'un grup comparegué darrera l'altre (cadascú pel seu cantó) a la boca de la cova, tothom panteixant, rialler, i empastifat de cap a peus de gotes de sèu, i amb encastaments d'argila, i absolutament delectat amb l'èxit de la diada. Després els astorà de veure que no havien sentit fugir el temps, i que la nit estava per caure. La ressonant campana havia anat sonant mitja hora. Tanmateix, però, aquesta mena de desenllaç de les aventures del dia era romàntic, i, per tant, satisfactori. Quan el vaporet, amb sos nòlits singulars, va pendre embranzida en el riu, a ningú va donar-se-n'hi cinc cèntims, del temps malgastat, sinó al capità del vaixell.
Huck était déjà à son poste quand le bac, tout éclairé, longea l’appontement. Le jeune garçon n’entendit aucun bruit à bord car tous les passagers, brisés de fatigue, s’étaient endormis. Il se demanda quel pouvait bien être ce vapeur et pourquoi il ne s’arrêtait pas, mais, comme il avait d’autres chats à fouetter, il n’y pensa plus. La nuit devenait très sombre. Les nuages s’amoncelaient. Dix heures sonnèrent. Les bruits s’apaisèrent, les lumières s’éteignirent, les derniers passants rentrèrent chez eux, le village s’endormit et le petit guetteur resta seul avec le silence et les fantômes. À onze heures, les lumières de la taverne s’éteignirent. Il fit noir comme dans un four. Huck était toujours aux aguets mais rien ne se produisit. L’inutilité de sa mission commença à lui apparaître et il songea à aller se coucher.
Huck estava ja vetllant quan les llums del vaporet passaren totes vívides per l'embarcador. No sentí cap fressa en el vaixell, perquè la minyonia estava tan retuda i quieta com sol estar-ne la gent gairebé mortalment fadigada. Es demanà quin vaixell seria i per què no s'aturava a l'embarcador: i després el deixà escapar del magí i posà esment al seu negoci. La nit anava tornant-se nuvolosa i ombrívola. Sonaren les deu, i el renou dels vehicles parà, les llums escampades començaren de fer la becaina, tots els vianants dispersos desaparegueren, el poblet s'abandonà al son, i deixà el petit vigilant tot sol amb el silenci i les fantasmes. Sonaren les onze, i hom apagà els llums de la taverna. Ja era fosc a tot arreu: Huck esperà per un temps que va semblar-li de cançonera llargada; però no succeí res. La seva fe anava afeblint-se. Era de cap servei, allò? Era, talment, de cap servei? Per què no ho deixaria córrer i no se'n tornaria al jaç?
Soudain, il perçut un bruit. Tous les sens en éveil, il fouilla l’obscurité. La porte de l’auberge qui donnait sur l’impasse se referma doucement. Huck se tapit dans un coin. Deux hommes passèrent tout près de lui. L’un semblait porter quelque chose sous son bras. Ça devait être le coffre ! Ainsi, ils emportaient leur trésor ! Fallait-il prévenir Tom ? Mais non, c’était absurde. Les deux hommes se perdraient dans la nuit et il serait impossible de retrouver leurs traces. Il n’y avait qu’à les suivre sans se faire voir. C’était une chose faisable, grâce à l’obscurité. Huck se glissa hors de sa cachette et, pieds nus, léger comme un chat, il emboîta le pas aux voleurs de trésor, ayant soin de conserver entre eux et lui une distance suffisamment réduite pour ne pas les perdre de vue.
Les seves orelles copsaren un soroll. Immediatament fou tot ell atenció. La porta que dava al carreró havia estat blanament tancada. Saltà al recó del dipòsit de rajoles. A l'instant següent dos homes li passaren frec a frec, i semblava que un d'ells portava quelcom sota el braç. Devia ser aquella caixa! Així, doncs, anaven a mudar el tresor de lloc. Per què havia de cridar a Tom, ara? Seria una cosa absurda: els homes se n'anirien amb la caixa, i mai més no serien descoberts. No, ell continuaria vetllant i seguint-los: es refiaria de la fosca per lliurar-se d'ésser descobert. Tot dient-se això cor endins, Huck eixí enfora, i anà lliscant darrera els homes, com un gat, amb els peus nus, permetent-los d'estar tan lluny, al seu davant, com calia, sense que ja es fessin invisibles.
Ils suivirent le fleuve pendant un certain temps, puis tournèrent à gauche. Ensuite, ils s’engagèrent dans le chemin qui menait en haut de la colline de Cardiff. Passée la maison du vieux Gallois à flanc de coteau, ils continuèrent leur ascension. « Bon, pensa Huck, ils vont aller enfouir le coffre dans la vieille carrière. » Mais ils ne s’arrêtèrent pas à la carrière. Une fois au sommet, ils commencèrent à redescendre par un étroit sentier qui plongeait entre de hauts buissons de sumac. L’obscurité se referma sur eux. Huck hâta le pas pour raccourcir la distance qui les séparait, sûr maintenant de ne pas être repéré. Il marcha ainsi un temps ; puis craignant d’aller trop vite, il ralentit un peu, fit encore quelques mètres, puis s’arrêta. Il écouta : aucun autre bruit que le battement de son cœur. Une chouette ulula dans le lointain. Sinistre présage ! Où se trouvaient donc les deux hommes. La partie était-elle perdue ? Huck était sur le point de s’élancer quand quelqu’un toussota à un mètre de lui ! La gorge du jeune garçon se serra, ses membres tremblèrent comme s’il avait été en proie à un violent accès de fièvre. Soudain, Huck se rendit compte de l’endroit où il était arrivé : à quelques mètres de l’allée qui donnait accès à la propriété de la veuve Douglas. « C’est parfait, se dit Huck, qu’ils enfouissent leur trésor ici. Il ne sera pas difficile à trouver ! »
Muntaren pel carrer del riu, vorejant tres illes de cases; després es giraren cap a l'esquerra, muntant per un carrer travesser; van seguir-lo de dret, fins que arribaren al tirany que portava a Cardiff Hill, i prengueren el tirany. Passaren vora la casa del vell gal·lès, a mig camí de la pujada del turó, sense vacil·lar, i encara anaren enfilant-se més amunt.
-Molt bé- pensà Huck: -l'enterraran a la vella pedrera.- Però no s'hi aturaren, a la pedrera: seguiren pujant, cim amunt; s'enfonsaren dins el caminal estret, entre les grans mates de roldó; i tot seguit restaren amagats en la tenebror. Huck s'acuità a pujar, i féu més curta la distància, ara, perquè en cap manera el podien veure. Anà trotant una estona; després aquietà una mica el pas, tement que avançava massa de pressa; seguí caminant una estona. Després s'aturà del tot: parà atenció. No es sentia cap fressa, cap fressa, sinó que li semblava de sentir el batre de son cor. El plany d'una òliba vingué damunt el turó: so de mal averany. Però res de passes. Valga'ns Déu! Era tot perdut? Estava a punt d'apretar a córrer amb peus alats, quan un home escurà el canyís encara no a quatre passes de distància! El cor de Huck es precipità a la seva gorja, però ell se'l tornà a empassar; i després romangué allí sacsejant-se com si una dotzena de febres l'haguessin emprès pel llur compte a la vegada, i tan feble, que pensà que cauria a terra, ben segur. Sabia on era: sabia que es trobava a cinc passes de l'entradeta de les terres de la vídua Douglas. -Molt bé- pensà: -que ho enterrin aquí: no serà difícil de trobar-los-ho.
Une voix sourde s’éleva alors, la voix de Joe l’Indien.
Aleshores va sentir una veu baixa, una veu molt baixa: la de Joe l'Indi.
« Que le diable emporte cette bonne femme, fit-il. Il y a du monde chez elle. Je vois de la lumière.
-Remaleïda! Potser té companyia: hi ha llums encesos, tot i sent hora tardana.
– Moi je ne vois rien », répondit une autre voix, celle de l’inconnu de la maison hantée.
-No puc veure'n cap.
Le sang du pauvre Huck se glaça dans ses veines. Joe avait dû entraîner son complice jusque-là pour l’aider à satisfaire sa vengeance. La première pensée du gamin fut de s’enfuir, mais il se rappela que la veuve Douglas avait souvent été très bonne pour lui et il se dit que les deux hommes avaient peut-être l’intention de l’assassiner. Il aurait bien voulu l’avertir du danger qu’elle courait, mais il n’osait pas bouger, de peur de révéler sa présence.
Aquesta era la veu de l'estranger; l'estranger de la casa on sortia por. Una mortal esgarrifança traspassà el cor de Huck: veu's aquí, doncs, la tasca de la revenja! Son pensament era de fugir. Després va fer memòria que la vídua Douglas havia estat bona envers ell més d'una vegada, i potser aquells homes estaven per assassinar-la. Desitjà d'ésser prou gosat per a arriscar-se a advertir-la; però conegué que no gosava: podien avançar i atrapar-lo. Pensà tot això i molt més en el moment que transcorregué entre l'observació de l'estrany i la de Joe l'Indi:
« Tu ne vois pas la lumière parce qu’il y a un arbuste devant toi, reprit Joe. Tiens, approche-toi. Tu vois, maintenant ?
-Perquè les mates no us ho deixen veure. Mireu, per aquest cantó. Ho veieu, ara: veritat?
– Oui. En effet, il doit y avoir du monde chez elle. Nous ferions mieux de renoncer à notre projet.
-Sí. Bé, hi ha gent allí dins, em sembla. Val més deixar-ho estar.
– Y renoncer au moment où je vais quitter le pays pour toujours ! Mais, voyons, l’occasion ne se représentera peut-être jamais. Je t’ai répété sur tous les tons que ce n’est pas son magot qui m’intéresse. Tu peux le prendre si ça te chante. Le fait est que son mari m’a toujours traité comme un chien et m’a fait condamner pour vagabondage quand il était juge de paix. Et ce n’est pas tout. Il m’a fait fouetter devant la porte de la prison. Fouetter comme un vulgaire nègre ! Comprends-tu ? Il est mort avant que je puisse me venger, mais c’est sur sa femme que je me vengerai aujourd’hui.
-Deixar-ho estar, ara que jo abandono tot seguit aquesta terra per a sempre! Deixar-ho estar, i potser mai no ha de presentar-se'm una altra avinentesa! Us dic, com ja us havia dit abans, que tant se me'n dóna, de l'afanada: ja us ho podeu fer vostre; però el seu marit va malmenar-me amb la seva aspror: una pila de vegades, va ser-me'n, d'aspre; i, sobretot, va ser el Jutge de pau que va sentenciar-me per rodamón. I això no és res! No és ni la milionèsima part de la cosa. Em va fer fuetejar! Em va fer fuetejar en front de la presó, amb un fuet de cavall, com si fos un negre!... amb tot el poble que mirava! Fuetejat!... compreneu? Va pendre'm aventatge i va morir. Però jo en pendré d'ella!
– Oh ! ne la tue pas ! Ne fait pas une chose pareille !
-Oh! No la mateu! No la matéssiu pas!
– La tuer ! Qui a parlé de la tuer ? Quand on veut se venger d’une femme, on ne la tue pas, on la défigure. On lui fend les narines, on lui coupe les oreilles.
-Matar-la? Quí en diu res, de matar-la? El mataria a ell, si fos aquí; però no pas a ella. Quan voldreu revenjar-vos d'una dona, poc la matareu (fóra una ximpleria!): li fendireu el nas, li retallareu les orelles com se fa a una porca!
– Mon Dieu ! mais c’est du…
-En nom de Déu! Això és...
– Garde tes réflexions pour toi ! C’est plus prudent ! Je l’attacherai à son lit. Si elle saigne trop et qu’elle en meurt, tant pis pour elle. Je ne verserai pas une larme sur son cadavre. Mon vieux, tu es ici pour m’aider dans ma besogne. Seul, je n’y arriverai pas. Fourre-toi bien ça dans la tête. Si tu bronches, je te tue ! Tu m’entends ? Et si je suis obligé de te tuer, je la tuerai elle aussi. Comme ça, personne ne saura ce qui s’est passé.
-Empasseu-vos el vostre parer! Això us lliurarà de pendre mal. La fermaré al llit. Si sagna fins a morir, que és culpa meva? Si es mor, ja us dic jo que no ploraré. Amic meu, vós em dareu ajut en aquesta cosa, perquè es tracta de mi: per això sóu en aquest indret. No ho podria fer, tot sol. Si us feu enrera us mataré! Ho enteneu? I, si em cal matar-vos, la mataré a ella; i aleshores em penso que ningú arribarà a saber gaire cosa de qui és que ha fet aquest negoci.
– Eh bien, puisqu’il le faut, allons-y tout de suite. Plus vite ce sera fait, mieux ça vaudra… Mais j’en suis malade.
-Bé: si no hi ha més remei que fer-ho, avant. Com més aviat millor: estic d'allò més traspostat.
– Y aller tout de suite ! Avec le monde qu’il y a chez elle ! Dis donc, tu me ferais presque douter de toi. Nous pouvons attendre. Nous ne sommes pas pressés. »
-Fer-ho ara? I amb gent allà dins?... Ei! Començo a sospitar de vós, per començar: sabeu? No: ens esperarem fins que els llums seran apagats: no portem pressa.
Huck devina que les deux hommes n’avaient plus rien à se dire pour le moment. Mais le silence l’effrayait encore davantage que cette horrible conversation. Retenant son souffle, il tenta de faire un pas en arrière, se balança en équilibre précaire sur une jambe, faillit basculer d’un côté puis de l’autre, se rattrapa, et se stabilisa enfin avec d’infinies précautions. Encore un pas, puis un autre. Une branche craqua sous son pied. Il s’arrêta de respirer, écouta. Aucun bruit, le silence était total. Sa gratitude envers le Ciel fut sans bornes. Bientôt, il retrouva le sentier enfoui dans les sumacs, lentement il vira de bord avec la souplesse d’un bateau sur l’eau, puis repartit d’un pas rapide et prudent. Il ne prit finalement sa course qu’une fois arrivé à la carrière, et hors d’atteinte. Il courut d’une seule traite jusqu’à la maison du Gallois. Il tambourina à la porte de la ferme. Une fenêtre s’ouvrit et le vieil homme apparut encadré de ses deux fils, deux superbes gaillards.
Huck comprengué que vindria una pausa, una cosa encara més esglaiosa que tot el parloteig assassí que vulgueu: així és que va contenir-se l'alè i reculà cautelosament. Plantava el peu amb esment i fermesa, després de gronxar-se sobre una cama, d'una manera precària i gairebé caient: primer de l'una banda i després de l'altra. Féu una altra passa enrera amb la mateixa elaboració i els mateixos perills; després una altra i una altra; i petà sota sos peus una vilorda. Perdé l'alè i parà esment. No es va sentir cap so: la quietud era perfecta. La seva gratitud fou immensa. Aleshores donà el tomb per sos corriols, entre les parets de mates de roldó, va girar-se amb tanta de cura com si fos un vaixell, i després anà fent via ràpidament, però amb tota cautela. En sortir a la pedrera es va sentir segur: així és que aixecà els talons cuitosos i fugí. A vall, avall, corregué fins a arribar a la casa del gal·lès. Donà un cop de puny a la porta, i al cap de poc les testes del vell i sos dos fills cepats eixiren a les finestres, d'una revolada.
« Qui est-ce qui fait tout ce tapage ? cria-t-il. Qui frappe à ma porte ? Que me voulez-vous ?
-Què és, aquest aldarull? Quí truca? Què voleu?
– Laissez-moi entrer… Vite… J’ai quelque chose à vous dire.
-Deixeu-me entrar! De pressa! Tot us ho contaré!
– Qui êtes-vous ?
-Ep! Quí sou?
– Huckleberry Finn… Vite, laissez-moi entrer !
-Huckleberry Finn... De presa! Deixeu-me entrar!
– Ah ! C’est toi, Huckleberry ! Je n’ai guère envie de t’ouvrir ma porte. Ouvrez-lui quand même, mes gars, et voyons ce qu’il nous veut. »
-Huckleberry Finn, tanmateix! No és un nom per a obrir massa portes, jo diria! Però deixeu-lo entrar, minyons, i vejam què cosa és aquest tribull.
« Je vous en supplie, ne dites jamais que je suis venu vous trouver. » Telles furent les premières paroles de Huck lorsque les fils du Gallois l’eurent fait entrer. « Je vous en supplie… autrement on me tuera… mais la veuve a souvent été très gentille pour moi et je veux vous dire… Je vous dirai tout si vous me jurez de ne jamais raconter que je suis venu.
-No ho digueu mai, que jo us ho hagi dit, si us plau- foren les primeres paraules de Huck en fer la seva entrada. -No ho feu, si us plau. Em matarien: és la certa. Però la vídua m'ha fet fineses, de vegades, i ho vull dir, ho vull dir si em prometeu que no direu mai que he estat jo.
– Sacrebleu ! s’exclama le Gallois. Ça doit être joliment important, sans quoi il ne serait pas dans cet état. Allons, parle, petit. Nous te promettons de ne rien dire. »
-Per sant Jordi, que alguna cosa té a dir, o no obraria pas d'aquesta manera!- exclamà el vell. -Treu-ho al defora, i ningú ho contarà, minyó!
Trois minutes plus tard, le vieillard et ses fils gravissaient la colline et se dirigeaient vers la propriété de la veuve. Chacun d’eux tenait son fusil à la main. Huck les laissa à mi-chemin et se blottit derrière un arbre. Après un long silence, il entendit une détonation suivie d’un cri.
Tres minuts després, el vell i sos fills, ben armats, eren damunt el turó i a punt de ficar-se pel tirany dels roldons, de puntetes, amb les armes a les mans. Huck no va acompanyar-los més enllà. S'amagà darrera un gran penyal, i vinga escoltar. Hi hagué un silenci ronsejador, neguitós; i després, de cop i volta, una explosió d'armes de foc i un crit.
Le jeune garçon n’attendit pas la suite et dévala la pente aussi vite que s’il avait eu tous les diables de l’enfer à ses trousses.
Huck no s'esperà a saber detalls. Apretà a córrer, i es precipità turó avall, tan de pressa com les cames van poder-lo dur.